
Et dément toute implication russe
Vladimir Poutine a été abordé par plusieurs journalistes lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de sa visite en Chine du 14 et 15 mai pour participer au forum « Nouvelle route de la soie ». Le président russe a partagé son point de vue sur les cyberattaques d’envergure qui n’épargnent aucun pays, notamment sur le dernier cas avéré, baptisé WannaCrypt qui s’est manifesté depuis le 12 mai.
À titre de rappel, une attaque informatique de grande ampleur a fait plus de 200 000 victimes dans au moins 150 pays depuis le 12 mai. Les pirates ont utilisé une faille dans le système d’exploitation Windows pour diffuser un logiciel malveillant qui bloque les ordinateurs jusqu’au versement d’une rançon.
Cette attaque a affecté des structures gouvernementales, des banques, des hôpitaux, des universités, des entreprises, et les transports de nombreux pays : Chine, Brésil, USA, Espagne, Inde, Japon… En France, on peut citer, par exemple, le constructeur automobile français Renault parmi les gosses entreprises touchées. En Russie, ce sont surtout les grands opérateurs mobiles comme Mégaphone ou MTS, les ministères de l’Intérieur et de la Santé publique ainsi que plusieurs banques dont Sberbank, qui ont été visés par des cyberattaques de grande ampleur.
Microsoft a mis à la disposition de ses utilisateurs un patch pour corriger la faille exploitée par le ransomware. La faille en question avait été gardée secrète par la NSA, mais a récemment été rendue publique par le groupe de pirates Shadow Brokers, qui a réussi à mettre la main sur des outils de l'agence américaine. Microsoft a également appelé les gouvernements à agir de manière plus responsable, pour éviter de compromettre la sécurité des utilisateurs et entreprises. « Les gouvernements du monde entier devraient considérer cette attaque comme un avertissement. À de très nombreuses reprises, des failles exploitées par certains services des gouvernements et à des fins diverses passent dans le domaine public et sont à l’origine de catastrophes gigantesques », confiait le président de Microsoft Brad Smith.
Si les services de renseignement américains sont accusés d'être à l'origine de cette menace, certains semblent vouloir indexer la Russie dans cette vague d'attaques, ce que le président russe a réfuté. « Concernant la source de ces menaces, il me semble que la direction de Microsoft l’a dit ouvertement, désignant les services de renseignement américains comme source initiale de la propagation [de ce logiciel malveillant]. La Russie n’y est pour rien. Je suis étonné d’entendre quelque chose d’autre dans cette situation », a déclaré Vladimir Poutine.
« Rien ne garantit que les malwares créés par les agences d’espionnage américaines ne viendront pas, un jour, à être détournés puis utilisés contre elles. Soit dit en passant, cela reflète de la meilleure façon les réalités concernant cette question et ce problème, qui réside dans le fait qu’on recherche toujours les coupables là où ils ne sont pas », a-t-il ajouté. Le président de la Russie estime que le problème du piratage informatique a atteint des proportions préoccupantes. Il souhaiterait s’entretenir du problème de cybersécurité au niveau politique avec les leaders des autres pays. Il regrette, d’ailleurs, le fait que les USA aient refusé de signer avec la Russie un accord sur la cybersécurité.
Sources : DailyMail, Telegraph
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