
la sentence la plus lourde contre un hacker dans le pays
Roman Seleznev, un hacker originaire de Vladivostok en Russie a récemment été condamné à 27 ans de prison aux États-Unis. Sa spécialité : installer des malwares sur des terminaux de paiement électronique pour y récupérer des numéros de cartes de crédit et les revendre sur le dark Web. Les dommages liés à ses opérations sont estimés à 170 millions de dollars.
Les premiers méfaits les plus prononcés de Seleznev remonteraient à l’année 2009. Il ressort en effet du communiqué du département américain de la Justice qu’entre 2009 et 2013, Seleznev a usé de malwares sur les terminaux de paiement électronique appartenant à 500 entreprises commerciales et à 3700 institutions financières. Il a ainsi pu s’approprier des millions de numéros de cartes de crédit rapatriés automatiquement sur des serveurs situés en Russie, en Ukraine et en Virginie aux États-Unis.
Seleznev a été appréhendé en 2014 aux Maldives. Le laptop qu’il avait à ce moment-là contenait 1,7 million de numéros de cartes de crédit et des informations le liant aux serveurs et à certaines transactions financières. Après une audience en août 2016, il a été reconnu coupable de 38 chefs d’accusation, dont l’obtention d’informations à partir d’ordinateurs sécurisés et le vol aggravé d’identités. C’est donc 7 mois plus tard que le juge de district de Washington, Richard A. Jones, a rendu sa sentence : 27 ans d’emprisonnement, la sentence la plus lourde jamais prononcée aux États-Unis contre un hacker, informe le New York Times.
Le procureur Annette Hayes considère ce dénouement comme un message fort envoyé à la communauté mondiale des hackers. « La pensée commune qui fait d’Internet un lieu où aucune règle ne prévaut relève désormais du passé. Monsieur Seleznev vient de l’apprendre à ses dépens et nous invitons les autres à en prendre de la graine. Nous travaillons en étroite collaboration avec les forces de l’ordre de par le monde pour appréhender et amener devant la barre ceux qui font usage d’Internet pour voler et détruire notre paix de l’esprit », s’est-elle exprimé au terme de l’audience du 21 avril dernier.
Dans une lettre d’une dizaine de pages écrite à la main, Seleznev a reconnu ses erreurs qu’il semble attribuer à une enfance difficile. « J’ai eu une enfance difficile qui a fait de moi l’homme que je suis. Je veux me racheter de mes erreurs et poser autant de bons actes que possible ».
Sources : DOJ, NYTIMES, Lettre
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