
« La barrière des compétences pour intégrer le domaine de la cybercriminalité est aujourd'hui très faible. Les outils de piratage, qui pour être utilisés ne nécessitent pas une expertise technique assez avancée, sont disponibles soit gratuitement, soit à faible coût pour les utilisateurs. Beaucoup de ces outils illégaux sont annoncés ouvertement sur des forums de piratage ou de jeux, et les tutoriels vidéo ou bien didacticiels sur la façon de les utiliser étape par étape sont facilement accessibles sur la toile », a déclaré la National Crime Agency.
Selon la National Crime Agency, au Royaume-Uni, près de 61 % des pirates informatiques ont commencé à commettre des forfaits à l'âge de 16 ans. Il ajoute que durant l'année 2015, les résultats des enquêtes menées par l'unité spéciale de lutte contre la cybercriminalité au Royaume-Uni à savoir la National Cyber Crime Unit (NCCU) ont montré que la moyenne d'âge des suspects et des pirates informatiques qui ont été mis aux arrêts est de 17 ans. Au même moment, l'âge moyen des pirates arrêtés dans des affaires de trafics de médicaments est de 37 ans, alors que celui des pirates impliqués dans des affaires relatives à la cybercriminalité économique est de 39 ans.
La NCA soutient également dans son rapport que le gain financier n'est pas nécessairement l'élément qui motive les jeunes pirates. Ces derniers seraient également motivés par le besoin de renforcer leur réputation au sein de la communauté dans laquelle ils évoluent ; à cela s'ajoute l'anonymat sur Internet que les outils de piratage sont censés leur garantir.
Le rapport fait également état de l'absence d'une application de la loi au Royaume-Uni et que la plupart des jeunes qui sont impliqués dans des actes relatifs à la cybercriminalité ignorent que ce qu'ils font rentre dans le cadre de l'illégalité. « Un membre d'un groupe de pirate qui a vendu des outils DDoS et des services de botnet a déclaré à la police qu'un avertissement de l'application de la loi l'aurait empêché d'exercer cette activité », a affirmé la National Crime Agency. Cette dernière précise que son rapport est basé sur des entretiens avec des jeunes cybercriminels afin de connaître le pourquoi ils sont entrés dans la cybercriminalité.
La NCA conclut en affirmant que l'objectif visé à travers cette enquête était de comprendre les voies que les délinquants prennent et d'identifier les points d'intervention les plus efficaces pour les détourner vers le droit chemin.
Source : National Crime Agency
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