
« Certes, la révolution technologique n'est pas nouvelle, mais dans le passé elle a été progressive. Ce qui est nouveau sur la révolution actuelle est l'alacrité avec laquelle les changements se produisent, et l'amplitude de l'impact provoqué par l'IA et la robotique », a expliqué Gerlind Wisskirchen, vice-président pour les multinationales de l'Institut international de la International Bar Association Global Employment Institute (IBA GEI) et auteur d'un nouveau rapport sur l'impact des robots sur le travail.
« Les emplois, à tous les niveaux dans la société, actuellement entrepris par les humains risquent d'être réaffectés aux robots ou à l'IA, et, dans certains cas, la législation qui est mise en place pour protéger les droits des travailleurs ne peut plus être utile », a-t-il continué.
Et il a précisé que « le phénomène de l'IA est sur une courbe exponentielle, tandis que la législation fait de son mieux sur une base incrémentielle. Une nouvelle législation du travail et de l'emploi est nécessaire pour suivre le rythme de l'automatisation accrue », a-t-il continué.
Une taxe pour l'utilisation d'une machine pourrait également être considérée, tout comme un fonds de sécurité sociale que les industries seraient contraintes d’approvisionner. Le rapport avertit que les législateurs doivent tenir compte de ces options afin de garantir l'impact social et économique de la montée en puissance de l'IA.
« Une collaboration gouvernementale plus large à travers les frontières peut être nécessaire pour que le commerce prospère. Les États en tant que législateurs devront être audacieux dans leurs décisions, en déterminant par exemple quels emplois devraient être accomplis exclusivement par les humains, à l’instar de prendre soin des bébés, penser à instaurer des quotas humains dans différents secteurs, taxer les entreprises où les machines sont utilisées et peut-être présenter une étiquette “made by human” pour le choix du consommateur », a déclaré la coprésidente du groupe, Pascale Lagesse.
Le rapport a également noté que l'autonomie mécanique accrue entraînerait des problèmes de définition de la responsabilité légale pour les accidents impliquant de nouvelles technologies telles que les voitures autonomes. Il indique aussi qu'un tiers des emplois actuels demandant une licence pourraient être effectués par des intelligences artificielles dans le futur
Source : rapport de l'IBA GEI
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