On croyait l'affaire terminée depuis Janvier, date de l'approbation de Bruxelles. La Commission avait alors entériné le rachat de Sun Microsystems par Oracle.
Au cœur des inquiétudes, le SGBD de Sun – MySQL – qui aurait pu mettre Oracle en position dominante sur le marché. Mais les engagements de la firme de Larry Ellison avaient finalement emporté l'approbation du régulateur européen.
Le créateur de MySQL, Monty Widenius, n'a en revanche pas décidé de poser les armes.
Farouche opposant à la fusion, Widenius avait applaudit les autorités russes et chinoises qui ont, au lendemain des conclusion européenne, décidé d'entamer à leur tour des procédures. « Ce sont deux pays puissants, sûrs d'eux-mêmes, et grands partisans de l'open-source. Ils ont tous les droits et l'opportunité de faire un bien meilleur travail sur cette affaire que ce qu'a pu faire l'Europe » avait ainsi déclaré Widenius à Reuters.
Aujourd'hui, on apprend que le développeur a fait appel vendredi de la décision européenne en ouvrant une nouvelle procédure devant la Cour de Justice de Luxembourg.
D'avis d'experts, elle ne devrait pas remettre la fusion en cause mais serait destinée à forcer la commission chargée de la concurrence à dévoiler le détails des motivations de sa décision, notamment par rapport aux engagements d'Oracle.
Une manière pour Monty Widenius de se documenter Oracle pour préparer de futurs procès ?
Source : Financial Times
Et vous ?
Monty Widenius en fait-il trop ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 05/02/10
[NB : les commentaires sur cette mise à jour commencent ici dans le topic]
Le PDG de Sun démissionne
"Crise financière/Clientèle en chute libre/Plus de PDG", écrit-il sur son Twitter
C'est donc au tour de Jonathan Schwartz de quitter le navire Sun Microsystems après l'abordage du géant Oracle.
La démission du PDG fait suite à celle de Scott Mac Nealy, co-fondateur de la société, début Janvier.
La nouvelle n'est qu'une demi surprise dans la mesure où depuis le document annonçant officiellement le licenciement de 3.000 employés (lire ci-avant), la rupture était consommée entre Larry Ellisson, le PDG d'Oracle, et les dirigeants de Sun. Ces derniers ayant refusé de signer le document.
C'est donc aujourd'hui officiel : le top management de Sun n'a pas résisté à la fusion.
Schwartz invoque des raisons économiques dans un Twitt laconique pour son départ : "Crise financière/Clientèle en chute libre/Plus de PDG".
Une manière digne et sensible de sortir par la grande porte.
Trop sensible ?
Source : Le Twitt de Jonathan Schwartz
Et vous ?
D'après vous Jonathan Schwartz a-t-il été un bon PDG pour Sun depuis 2006 ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 25/01/10
[NB : les commentaires sur cette mise à jour commencent ici dans le topic]
Oracle-Sun : après Bruxelles, la Chine et la Russie
Les autorités de ces deux pays envisagent de remettre en cause la fusion, le créateur de MySQL applaudit
Quand il n'y en a plus, il y en a encore.
Alors que Oracle pensait en avoir fini avec les péripéties juridiques qui ont retardé son rachat de Sun, deux nouveaux pays vont lancer des investigations sur cette fusion. Et la réactions du créateur de MySQL est pour le moins curieuse... [Lire la suite]
Et vous ?
Que pensez-vous de l'attitude de Michael « Monty » Widenius depuis le début de cette histoire : passionnée, ridicule, cohérente ou (très) dommageable pour le logiciel libre ?
MAJ de Gordon Fowler
21/01/10
[NB : les commentaires sur cette mise à jour commencent ici]
La fusion Oracle-Sun est validée par Bruxelles
La stratégie d'Oracle sera communiquée la semaine prochaine
La Commission Européenne vient de donner son accord officiel à Oracle pour le rachat de Sun Microsystems - et donc de MySQL.
Les engagements d'Oracle sur l'avenir du SGBD open-source ont visiblement convaincu Bruxelles.
Partie sur la base d'accusations d'abus de position dominante potentiels et de concurrence faussée, la commissaire Neelie Kroes pense aujourd'hui que «l'acquisition de Sun par Oracle permettra de revitaliser des actifs importantes de l'entreprise et de lancer de nouveaux produits».
Par ailleurs, et sans attendre cette décision, Oracle avait déjà mis en ligne sur son site une page d'invitation à un webcast... avec un logo Sun/Oracle
La société, en présence de son très médiatique PDG Larry Ellisson, y annoncera sa stratégie pour l'avenir de Sun Microsystems. Le Webcast se déroulera Mercredi prochain. L'inscription se passe ici.
Source : L'annonce du Webcast sur la Stratégie d'Oracle/Sun
Et vous ?
Pensez-vous que tout est bien qui finit bien ?
Ou que ce webcast va être un coup très dur pour Sun et ses produits ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 19/01/10
Oracle va licencier une partie des employés de Sun
L'accord de la Commission sur le rachat est attendu cette semaine
Bruxelles a jusqu'au 27 Janvier pour donner sa décision sur le rachat de Sun Microsystems par Oracle. Des sources internes des deux entreprises laissent cependant entendre qu'elle pourrait arriver cette semaine (Mercredi ou Jeudi), mettant ainsi fin au feuilleton de 2009 et à la guerre juridique autour de MySQL (lire le dossier complet ci-avant).
En cas d'approbation – et c'est bien la nouvelle tendance qui semble se dessiner à la Commission – l'intégration des équipes de Sun commencerait dès Février.
Trois mails ont déjà été rédigés. Deux bons et un mauvais... [Lire la suite]
Lire aussi :
Lancement de MariaDB 5.1 pour concurrencer MySQL, en version stable avec 4 moteurs de stockage
Et vous ?
D'après vous, cette restructuration est-elle une bonne nouvelle (restructuration, réorganisation, rationalisation, etc) pour Sun ou une mauvaise ?
MAJ de Gordon Fowler
17/12/09
MySQL : les 10 engagements d'Oracle
Qui sont sur le point de convaincre la Commission Européenne
Oracle vient de publier les 10 engagements que la société entend prendre au sujet de l'avenir de MySQL pour ne pas fausser la concurrence sur le marché des SGBD après son rachat de Sun Microsystems.
Ces concessions seraient, d'après les déclarations mêmes de la Commissaire chargée de la concurrence, sur le point de convaincre Bruxelles de ne plus s'opposer à la fusion entre les deux sociétés.
Voici en détails, les 10 engagements d'Oracle : Lire la suite...
MAJ de Gordon Fowler
15/12/09
Une société française propose de racheter MySQL
Pour 1 Euro symbolique, et demande à Bruxelles de forcer la main à Oracle
Alors qu'Oracle vient d'affirmer que MySQL resterait libre et qu'il en soutiendrait le développement (lire news précedente), Nexedi, une société française de progiciel de gestion, vient de proposer à de lui racheter sa nouvelle "filiale" pour 1 Euro symbolique.
Blague ou offre sérieuse, il semble en tout cas que Nexedi y croit dur comme fer. Et se positionne comme le chevalier blanc du logiciel libre.
Un des produits phare de la société, baptisé ERP5, est fondé sur MySQL.
Open-source, cette offre a permis à l'entreprise d'acquérir un savoir-faire important sur le SGBD, lui aussi open-source, notamment dans la gestion de grosses quantités de données en utilisant la technologie MySQL Cluster.
Pour son PDG, «nous sommes un concurrent direct de Oracle sur le marché des applications d’entreprise comme les ERP et le CRM», et d'ajouter «[nous] avons gagné tous les appels d’offres dans lesquels nous étions en concurrence avec Oracle».
Le rachat de son fournisseur de SGBD par son principal concurrent devient très problématique pour Nexedi, qui voit se profiler la décision de Bruxelles de valider la fusion Oracle-Sun d'un très mauvais œil.
Pour remédier à cette situation l'entreprise se propose d'acquérir la base de données, et demande à la Commission de forcer Oracle à la lui céder.
Pour 1 Euro.
Un prix qui transforme cette lettre ouverte en franche pantalonnade.
Sa justification n'est pas plus sérieuse puisqu'elle repose sur des affirmations, et pas sur des raisonnements : pour Nexedi, Oracle va détruire la valeur ajoutée de MySQL pour promouvoir ses solutions maisons. Peut-être, mais vu son nombre d'utilisateurs, MySQL vaut aujourd'hui beaucoup plus que le prix d'un café au comptoir.
Une affirmation qui ne tient pas non plus compte d'une théorie, très pertinente, qui souligne qu'Oracle se protégera du danger grandissant de PostgreSQL en gardant MySQL très vivace.
Une proposition incohérente enfin, puisque ce que reproche Nexedi à Oracle est la perte d'indépendance de MySQL.
Un MySQL qui ne le serait pas plus sous l'égide de la société française qui pourrait à son tour être accusée par ses concurrent de vouloir scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Au final, on peut penser que le monde de l'open-source méritait mieux comme porte-parole.
Et vous ?
Que vous inspire cette proposition : justifiée, provocante, ridicule, inutile, idéologique ou clairvoyante ?
L'open-source est-il bien représenté par cette société ?
Mise à jour de Gordon Fowler
14/12/09
MySQL restera Open-Source et sera soutenu par Oracle
La Commission Européenne semble enfin satisfaite des engagements pris par le géant du logiciel
Lors de son audition de Vendredi dernier face à la Commission chargée de la concurrence, Oracle a réussi à gagner des points.
La société s'est engagée à soutenir le développement de la base de données de Sun, à la garder sous libre et à continuer à publier des informations pour les développeurs.
Dans un communiqué à la presse, Bruxelles indique qu'il s'agit à ses yeux "d'éléments nouveaux importants qui devront être pris en compte dans la procédure en cours".
Les opposants à l'accord (dont Microsoft et SAP) n'ont certainement pas dit leur dernier mots.
Beaucoup parlent de "poudres au yeux".
Le plus motivé d'entre eux, Michael "Monty" Widenius, le créateur de MySQL (lire ci-dessous), en appelle même à la vox populi et à la réaction démocratique. Il faudrait que les citoyens en viennent à écrire à Bruxelles pour exprimer leurs désaccords.
Mais les jeux semblent bien être faits, sauf revirement inattendu de dernière minute.
Ce qui ne serait par pas la première fois dans cette affaire.
Source : Communiqué de Presse de la CE
Et vous ?
Seriez-vous prêt à écrire à la Commission pour empêcher la fusion Sun-Oracle ou au contraire trouvez-vous que Michael "Monty" Widenius commence à en faire trop ?
MAJ de Gordon Fowler
10/12/09
IBM qualifie MySQL de base de données "bas de gamme"
Au moment où Oracle commence sa nouvelle audition à Bruxelles
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas dans l'affaire Oracle-Sun / Communauté Européenne.
Mardi, la Commissaire chargée de la concurrence, Neelie Kroes, avait fait une sortie remarquée au pays de l'Oncle Sam où les sénateurs ne sont pas habitués à ce qu'une femme les renvoies dans leurs cordes.
"Occupez-vous de votre projet de loi sur la couverture santé plutôt que de MySQL" avai-t-elle répondu en substance à une lettre ouverte d'un élu américain qui se plaignait de la lenteur de la procédure et de la supposée intransigeance de Bruxelles.
Hier, coup de théâtre. Neelie Kroes déclare à la presse qu'elle est très optimiste quant à une issue rapide et positive qui ne fausserait pas la concurrence sur le marché des SGBD.
Un signe d'apaisement, qui répond au pas en avant d'Oracle (cf. ci-dessous), la veille du grand jour de l'audition du géant du logiciel par la Commission.
Lors de cette exposé Oracle tentera d'expliquer à nouveau que le rachat de MySQL n'aura pas d'impact néfaste sur la compétition économique. La société sera épaulée dans cette tâche par un professeur de droit de Columbia, Eben Moglen, également cadre dirigeant chez Ericsson. Un choix judicieux mais à double tranchant puisque Ericsson utilise à la fois les produits Oracle et MySQL.
Face à Oracle : Microsoft et SAP, son nouvel allié allemand fortement suspecté d'avoir effectué un lobbying très actif auprès de la commission (lire par ailleurs ci-dessous).
Microsoft défendra la thèse que la fusion met en danger de manière déloyale le développement de son produit SQL Server.
Les deux éditeurs seront suivis de Michael "Monty" Widenius le créateur de MySQL, dont un des buts inavoués mais assez clair est de racheter la base de données. (lire par ailleurs ci-dessous).
Au milieu de cette belle foire d'empoigne qui se profile, IBM se frotte les mains.
De nombreux clients de MySQL migrent de plus en plus massivement vers ses solutions maisons, redoutant une disparition de leur base de données actuelle.
IBM qui ne se prive pas, par ailleurs, de tacler MySQL, un SGBD "d'entrée de gamme" d'après Steven Mills qui utilisa des termes ambigus pouvant également signifier "bas de gamme" ("at the bottom of the market") dans une interview au Financial Time.
"Ce n'est certainement pas la base de donnée la plus sophistiquée du marché. Elle n'est pas utilisé pour les requêtes évoluées ou pour des analyses complexes. [...] Il y a plein de freewares qui sont pareils".
L'air de dire : mais pourquoi donc tous ces gens perdent-ils leur temps avec MySQL ?
Qu'auriez-vous répondu à Steven Mills ?
MAJ de Gordon Fowler
08/12/09
Oracle pourrait ne pas intégrer MySQL à ses offres
Sous la pression de Bruxelles, et gérer le SGBD comme un centre de profit indépendant
Oracle n'irait pas jusqu'à revendre MySQL mais il pourrait se conformer - en très grande partie - aux exigences de la Commission Européenne (CE) pour qu'elle entérine au plus vite le rachat de Sun Microsystems.
Selon le New York Post, Larry Ellison, le PDG d'Oracle, aurait changé son fusil d'épaule. Il serait à présent prêt à créer une entité distincte au sein de la société pour gérer MySQL comme un centre de profil indépendant. Toujours selon le journal de la côte Est, qui cite deux sources anonymes proches du top-management du géant des SGBD, cette décision devrait être annoncée le 10 Décembre prochain. A Bruxelles donc.
La réaction d'Oracle ne s'est pas faite attendre.
C'est faux, absolument faux - a répondu cette nuit un porte-parole d'Oracle.
Et nous ne dirons rien de plus, a-t-il ajouté en substance.
Simple spéculation de journaliste ?
Véritable solution envisagée par Ellisson ?
La réponse devrait arriver après demain.
Source : NY Post
Et vous ? :
Pensez-vous qu'Oracle va faire des concessions à la CE ou que les deux parties vont camper sur leurs positions et rentrer dans un affrontement politico-commercial ?
MySQL comme filiale indépendante d'Oracle : la solution vous parait-elle satisfaisante ?
Mise à jour de Gordon Fowler
27/11/09
Oracle repasse devant la Commission Européenne le 10 Décembre
A la demande du géant informatique : mais pour quoi ?
L'orage entre Oracle et la Commission Européenne semble doucement passer.
Après avoir accéder à la demande d'Oracle de repousser l'échéance à laquelle le géant informatique devait rendre ses arguments, Bruxelles vient d'accepter de rencontrer des représentants de la société le 10 Décembre prochain.
Jusqu'ici, Oracle et la Commission se sont pourtant très mal entendus.
Bruxelles, qui souhaite que la concurrence ne soit pas faussée par la rachat de MySQL – et de Sun – sur le marché des SGBD, a été piquée à vif par le dédain et l'assurance affichés par les représentants de l'entreprise. Oracle, de son coté, pense que les commissaires européens ne "comprennent strictement rien" (sic) à ce secteur technologique, et ne se prive pas de le dire.
Défiance, mépris, lobbying supposé du concurrent européen d'Oracle (SAP), agressions verbales par presses interposées : rarement une affaire économique aura été aussi publiquement virulente.
L'entrée en lice des politiques – notamment Américains – explique peut-être pourquoi l'Europe semble adoucir les formes.
De son coté Oracle sent bien le danger qui plane sur son projet de devenir "le nouvel IBM" – pour reprendre les termes de Larry Ellisson, son PDG – en alliant Hardware et Software dans une offre la plus complète possible pour les clients professionnels.
Une forme adoucie donc. Quant au fond : rendez-vous le 10 Décembre pour voir si les points de vue se rapprochent... ou s'il s'agira d'un coup de théâtre.
Voire d'un nouveau coup de tonnerre.
Et vous ?
D'après vous, pourquoi Oracle a-t-il demandé à rencontrer la Commission ce 10 Décembre ?
MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 25.11.2009
Les sénateurs américains pressent la Commision Européenne de terminer son examen de la transaction entre Sun et Oracle
Quelques 59 sénateurs américains ont adressé ce jour une lettre ouverte à la Commission Européenne pour lui demander de mettre enfin un terme à son examination de l'acquisition de Sun par Oracle afin de laisser le deal s'achever.
Le mouvement est mené par le démocrate John Kerry et le républicain Orrin Hatch. Leur lettre est adressée à Angelos Pangratis, le chef de la délégation de la Commission Européenne à Washington. Elle rappelle que le Department of Justice s'est déjà penché sur le cas et l'a exploré en détail sous toutes les coutures. L'enquête de la CE serait donc une perte de temps et les retards qu'elle entraîne (la procédure entâme son septième mois) auraient de très mauvaises conséquences sur l'affaire.
"Du fait de la détérioration de la situation financière de Sun Microsystems et des effets négatifs possibles pouvant être causés sur les emplois des personnels de la société, nous demandons respectueusement à la Commission Européenne d'accèlerer l'achèvement de son investigation sur cette transaction", peut-on y lire, avant de découvrir des arguments encore plus incisifs un peu plus loin : "Malheureusement, la position financière de Sun Microsystems est devenue de plus en plus précaire et l'enquête de la Commission a continué. Des questions commencent à se poser quant aux capacités de la compagnie à continuer d'employer ses milliers de travailleurs. De ce fait, nous demandons respectueusement à la Commission Européenne de terminer son investigation aussi rapidement que possible."
Sachant que le Department of Justice et la Commission Européenne fonctionnent de manière totalement différente et suivant des textes spécifiques à leurs pays respectifs, pensez-vous que l'argument décrétant que "le travail a déjà été fait par le DoJ" soit recevable ?
Mise à jour du 23/11/09
Bruxelles accorde une semaine supplémentaire à Oracle
Pour compléter son argumentaire sur le rachat de Sun et MySQL
Oracle a jusqu'au 27 Janvier pour défendre son rachat de Sun Microsystems en face de la Commission chargée de la concurrence.
Initialement prévue pour le 19 Janvier, Bruxelles a accepté de repousser l'échéance d'une semaine pour permettre au géant du logiciel d'affiner ses arguments, a-t-elle déclaré en substance lors d'une de ses déclarations hebdomadaires à la presse.
De son coté, un porte-parole d'Oracle explique que ce délai supplémentaire a été demandé pour prendre en compte les fêtes de fin d'année - dont le très populaires Thanksgiving où, toujours d'après le porte-parole, les affaires tournent au ralenti aux Etats-Unis.
De quoi calmer les esprits et s'imprégner de l'esprit de Noël ?
MAJ de Gordon Fowler.
17/11/09
Le créateur de MySQL applaudit la décision de Bruxelles
De bloquer le rachat de Sun par Oracle
Monty Widenius, co-fondateur de MySQL, s'est à nouveau exprimé sur le rachat de Sun Microsystems par Oracle lors du Forum PHP 2009.
On y a curieusement appris qu'il avait collaboré avec la Commission.
Curieusement car Monty Widenius avait déjà pris ouvertement parti contre Oracle (lire par ailleurs- ci-dessous). Fondateur de My SQL, la base de données au cœur du litige, son avis ne peut également pas être qualifié d'objectif.
Pourtant, Bruxelles se serait fondée – en partie ou totalement nul ne le sait – sur son expertise pour évaluer le marché des SGBD.
C'est en tout cas ce qu'il affirme.
Widenius réfute toute accusation de parti pris. Pour lui, il est clair et avéré que Oracle essaye avant tout de se débarrasser d'un concurrent. Son seul argument reste cependant une supposition. My SQL aurait fait perdre 1 Milliard de dollars cette année au géant de l'informatique. Aucune preuve ne vient étayer ce chiffre – Widenius le reconnaît – mais il pense être proche de la vérité. Sa conclusion en est que Oracle n'a aucun intérêt à développer un centre de profit qui perd autant d'argent.
Ces accusations sont d'autant plus sujettes à caution que Widenius est aujourd'hui le PDG de Monty Program, une société qui développe une offre centrée autour de Maria DB, un fork (projets dérivé du code initial) de MySQL. Et donc très dépendante du déroulement de cette affaire.
Ayant appelé à la revente de MySQL, Widenius admet que si sa création était racheté par une société de plus petite taille que Oracle il aimerait y jouer un rôle.
Sans le savoir, Widenius a aussi – peut-être – amené de l'eau au moulin d'Oracle (ou jeté de l'huile sur le feu, au choix) en s'étonnant, plus ou moins admiratif, du poids de SAP en Europe. La presse Américaine et plusieurs politiciens avaient accusé l'éditeur Allemand de lobbying auprès de la Commission. La lettre du PDG de SAP à Larry Ellisson, le PDG d'Oracle, n'avait rien arrangé (lire par ailleurs – ci-dessous).
Pour autant, Widenius admet qu'un avenir pour My SQL au sein d'Oracle est possible.
Possible si la licence GPL de la base de données est abandonnée pour une licence plus ouverte.
Oracle pourrait donc, très hypothétiquement, toujours être une bonne maison-mère pour MySQL.
Une concession faite du bout des lèvres pour consolider une objectivité de façade ?
Et vous ? :
Pensez-vous que la position de Monty Widenius est objective ?
MAJ de Gordon Fowler.
12/11/09
Bruxelles répond aux violentes critiques d'Oracle
Après sa décision d'émettre des objections formelles au rachat de MySQL
Par la voix de son porte-parole, la Commission Européenne a qualifié de «faciles et superficielles», les critiques formulées par Oracle sur sa décision d'émettre des objections formelles concernant l'acquisition de Sun Microsystems par le géant du logiciel américain (voire sur ce point les articles précédents ci-dessous).
Dans un communiqué virulent Oracle insinuait que la Commission n'avait pas saisi que l'essentiel était la nature de MySQL : «Il est bien compris par les experts que parce que MySQL est open-source il ne peut être contrôlé par personne. C'est la caractéristique même de l'open-source.»
«MySQL est certes Open-Source», rétorque Jonathan Todd, le porte-parole de la Commission sur les questions de concurrence, «mais Oracle est le détenteur exclusif des droits d'auteur sur le code de MySQL, ce qui rend difficile pour la concurrence d'en disposer comme elle serait en droit de l'attendre».
Mais Oracle est allé plus loin. Trop aux yeux de la Commission.
La société avait également vilipendé, en des termes fort peu diplomatiques, «le manque de crédibilité et de preuve quant à une éventuelle remise en cause de la concurrence sur ce marché».
Jonathan Todd et ses collègues n'ont visiblement pas goûté la formule : «Oracle est le premier fournisseur de bases de données propriétaires, MySQL est le premier fournisseur de base de données libres et un acteur particulièrement important du marché», sous-entendu : tirez en vous même les conclusions quant aux conséquences sur la compétition.
Bruxelles ne commente traditionnellement pas les réactions à ses décisions.
Le violent communiqué d'Oracle, et les récentes insinuations de la presse américaine économique qui accusaient la Commission d'être sous l'influence de SAP, le concurrent Allemand d'Oracle (lire par ailleurs ci-dessous), ont exceptionnellement poussé l'institution à réagir.
La sortie de Jonathan Todd semble donc bien confirmer que cette affaire est en train de dégénérer.
Et que les crispations ne devraient pas tarder, comme l'ont prévu de nombreux observateurs, à devenir politiques.
Et vous ? :
Pour vous le rachat de MySQL par Oracle fausse-t-il la concurrence sur le marché des SGBD ?
MAJ de Gordon Fowler.
10/11/09
Avec le blocage officiel de Bruxelles l'affaire change de dimension
Vers un affrontement politique entre les Etats-Unis et l'Europe ?
La mauvaise surprise n'est plus une surprise.
La Commission Européenne vient de confirmer officiellement qu'elle n'avalise pas la fusion entre Oracle et Sun.
Dans un document préliminaire, elle liste les objections et griefs qu'elle compte formuler (un "statement of objections") et qui laisse supposer que, pour elle, le rachat de MySQL, la base de données de Sun, aboutirait à une situation de quasi monopole sur le marché des SGDB.
Si la réaction de Sun reste très factuelle, celle d'Oracle est à l'image Larry Ellisson, son PDG : bouillonnante et combative.
Cette opposition au rapprochement "révèle une profonde méconnaissance, à la fois du marché des bases de données et des spécificités de l'open-source". Et de regretter – sous forme de critique – que cette procédure touche par ricochet le développement des autres technologies de Sun "essentielles pour la concurrence sur le marché des serveurs haut-de-gamme, pour revitaliser Sparc et Solaris et renforcer la plateforme Java".
Une telle déclaration n'apaisera pas les relations avec Bruxelles.
Peu importe pour Oracle. Une machine de bataille se met en marche.
Certains très hauts-responsables politiques américains commencent à s'occuper de très près à cette affaire.
Au premier rang desquels, Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre (Speaker of the House), qui serait déjà passablement énervée par les réactions européennes et qui n'aurait gardé le silence jusqu'ici qu'à la demande insistante de Larry Ellisson.
Nancy Pelosi et Larry Ellisson sont tous les deux originaires de San Francisco, la ville natale d'Oracle.
Le Ministère de la Justice américain a lui aussi réitéré son jugement. Pour lui, il n'y a pas d'objection fondée qui pourrait remettre en cause la fusion.
La presse enfin, qui met en doute l'indépendance de la Commission et qui pointe – à tort ou à raison - un lobbying actif de SAP, le concurrent Allemand d'Oracle (lire par ailleurs, ci-dessous), pour empêcher le rapprochement.
Oracle ne se retient donc plus – attachez vos ceintures :
"Il est bien compris par les experts que parce que MySQL est open-source il ne peut être contrôlé par personne. C'est la caractéristique même de l'open-source.
La compétition sur marché des bases de données est extrême avec pas moins de 8 acteurs majeurs, dont IBM, Microsoft, Sybase et trois distributeurs open-source. […] Il n'y a aucune loi dans le droit Européen qui permette de formuler des objections à la fusion de deux entreprises sur un marché de 8 qui vendent des produits différents. Des fusions de ce type se réalise régulièrement depuis des décennies sans qu'elles ne soient prohibées ni par le régulateur Américain, ni par le régulateur Européen.
[…] Etant donné le manque de crédibilité et de preuve quant à une éventuelle remise en cause de la concurrence sur ce marché, nous sommes sûrs que nous nous finirons par obtenir l'approbation inconditionnelle de la transaction."
Les tensions politiques entre l'Europe et les Etats-Unis se sont apaisées avec l'arrivée au pouvoir de Barack Obama.
De nombreux observateurs (IT, économiques, politiques) pensent que cela risque de ne pas durer.
C'est dire si l'affaire semble avoir changé de dimension.
Source : La communication de Sun à la SEC pour signifier officiellement l'objection de Bruxelles, le soutien de la Commission Anti-Trust Américaine à Oracle et la réaction officielle du géant de l'informatique.
MAJ de Gordon Fowler.
09/11/09
Blocage de la fusion Oracle-Sun : les fruits du lobbying de SAP ?
Le concurrent allemand nie mais propose une bien curieuse rencontre au PDG d'Oracle
SAP nie avoir effectué une opération de lobbying auprès de la Commission Européenne. "C'est surestimer ce que SAP est capable de faire", affirme James Dever, porte-parole de SAP, qui réfute vouloir bloquer la fusion entre ses concurrents Oracle et Sun Microsystems.
La firme allemande ne nie cependant pas avoir envoyé un courrier pour proposer une rencontre à Larry Ellisson, le PDG d'Oracle, immédiatement après la décision de la Commission d'engager une enquête sur MySQL et la nouvelle position du géant de l'informatique sur le marché des bases de données.
Léo Apotheker, le PDG de SAP, y proposait un rendez-vous pour aborder la fusion ainsi que "d'autres problèmes en cours".
"Comme vous le savez nous sommes très concernés par la proposition de rachat de Sun par Oracle. Nous renouvelons notre invitation pour que nous puissions nous rencontrer et essayer de résoudre les différents entre nos entreprises".
On peut se demander en quoi Larry Ellisson aurait envie d'aborder une affaire qui concerne Sun, Oracle et Bruxelles avec un concurrent direct. La démarche de Apotheker a surpris nombre d'observateur dont le Wall Street Journal.
L'explication serait que la PDG de SAP veut utiliser cette affaire pour apparaître comme un médiateur possible pour infléchir la position de la commission. Il veut en tout cas l'utiliser comme levier pour mettre fin aux poursuites de Oracle contre sa société dans d'autres affaires.
Le porte-parole allemand joue l'apaisement "nous sommes certes concurrents mais également partenaires" précise-t-il au sujet des nombreux clients qui allient des solutions SAP et Oracle.
Mais cette main tendue ressemble fort à un camouflet.
Une manière de dire qu'il n'y a pas que Oracle qui peut nuire à ses concurrents.
Après IBM, pas sûr que Larry Ellisson ne tente pas de rajouter SAP à son tableau de chasse avant de partir à la retraite.
Source
MAJ de Gordon Fowler.
04/10/09
Le rachat de Sun par Oracle bloqué par Bruxelles ?
C'est ce que laisse entendre une source proche du dossier
On savait que les arguments d'Oracle n'avaient pas convaincu la Commission Européenne (cf. article précédent).
Mais pas à ce point.
Le refus de faire la moindre concession risque bien de réserver une surprise exécrable au géant du logiciel. Bruxelles s'apprêterait, d'après une source du Financial Times, à bloquer le rachat de Sun. Cette mesure est rarissime (2 sur 1.665 cas).
Suffisance ou excès de confiance, les déclarations de Larry Ellisson, le PDG d'Oracle, qui confiait qu'il ne voyait pas pourquoi l'Europe prendrait une décision différente de celle du régulateur américain n'ont certainement pas arranger les choses.
Alors que ce même Larry Ellison affirme que la procédure en cours coute 100 millions par mois à son entreprise (cf. ci-dessous), il ne reste que trois possibilités dans le cas où ce blocage se confirmerait.
Faire des concessions, lancer une procédure judiciaire contre Bruxelles, ou revendre MySQL, au centre de l'affaire.
La Commission devrait dans quelques jours émettre ses objections, première étape avant le blocage complet du rachat.
Entre les deux, il y a fort à parier qu'Oracle aura mis un peu d'eau dans son vin.
La Commission aussi ?
Source : Finacial Times
Pensez-vous qu'Oracle va jeter l'éponge et vendre MySQL ou au contraire aller jusqu'au bout quitte à perdre 100 millions de dollars par mois ?
MAJ de Gordon Fowler.
22/10/09
Sun Microsystems : Oracle échoue à convaincre Bruxelles
Que le rachat de MySQL ne faussera pas la concurrence sur le marché des SGBD
Les arguments d'Oracle n'ont visiblement pas convaincu Bruxelles. Pas du tout même.
Même après avoir auditionné représentants et dirigeants du géant informatique, la Commission semble considérer que le rachat de Sun Microsystems et surtout de sa filiale MySQL, spécialisée dans les bases de données, allait fausser la compétition sur le marché des SGBD.(par ailleurs : lire ci-dessous)
Neelie Kroes, la Commissaire chargée de la concurrence, a laissé entendre que ce n'était pas avec le genre d'arguments apportés par le géant de l'informatique que celui-ci allait obtenir rapidement le feu vert des autorités européennes pour le rachat de Sun.
La situation énervait déjà Larry Ellisson, le PDG d'Oracle. Pour lui, chaque mois passé avec une fusion bloquée par Bruxelles couterait 100 millions de dollars à sa société. Sans compter la fuite de nombreux clients de MySQL vers IBM ou HP, effrayés par l'incertitude qui règne autour de cette affaire.
D'après Jonathan Todd, porte parole d'Oracle, la Commissaire Européenne Neelie Kroes aurait assurer que Bruxelles souhaitait régler cette affaire le plus rapidement possible. Sous-entendu, à Oracle de se débrouiller pour que les choses aillent vite.
Le jugement final de l'Union Européenne devra être rendu au plus tard le 19 Janvier prochain. La Commission pourrait fort bien exiger d'Oracle qu'il revende MySQL pour entériner le deal global.
L'hypothèse semble en tout cas de plus en plus crédible.
Larry Ellison a déjà fait savoir qu'il n'entendait pas se séparer de la base de données et surtout qu'il ne voyait pas pourquoi une instance européenne rendrait, sur le même sujet, un avis différent d'une instance américaine.
Les Commissaires, eux, semblent très bien voir pourquoi.
Source : Dépêches de Presse
Et vous ? :
Trouvez-vous que la Commission Européenne fait du zèle dans cette affaire ou le rachat de MySQL par Oracle fausse-t-il vraiment et dangereusement la concurrence sur le marché des SGBD ?
MAJ de Gordon Fowler.
21/10/09
Sun Microsystems va licencier 3.000 personnes
Y compris en Europe
Y'a-t-il un lien avec les affirmations de Larry Ellisson, le PDG d'Oracle, lorsque celui-ci déclare que la Commission Européenne lui coûte 100.000 dollars par jour avec son enquête sur le rachat de Sun Microsystems, la société spécialisée dans les serveurs et les logiciels, par sa compagnie ? (lire ci-dessous).
La communication financière faite par Sun à la SEC (le "gendarme de la bourse" américain) ne le dit pas.
Ce qui est clairement dit en revanche, c'est que la société va sévèrement dégraisser ses effectifs en licenciant 3.000 personnes, soit environ 10 % de sa masse salariale, sur les douze prochains mois.
Toutes les régions du monde sont concernées, y compris l'Europe.
La société espère réaliser une économie de 75 à 125 millions de dollars en réduisant ainsi le nombre de ses collaborateurs. La déclaration ne dit pas si cet "élagage" sera réalisé avec des licenciements secs ou si d'autres solutions, comme des départs volontaires, sont également envisagés.
C'est le deuxième plan social d'envergure que connait Sun en moins d'un an après celui initié en Novembre 2008 et le départ de 5.000 personnes.
De quoi faire regretter à une partie des employés que Michael Widenius, dit "Monty", ne soit pas leur patron ? (lire ci-après)
MAJ de Gordon Fowler.
20/10/09
"Oracle devrait vendre MySQL"
Déclare le créateur de la base de données : mais à qui ?
Michael Widenius, dit "Monty", est le créateur de MySQL, la base de données récemment acquise par Oracle dans le rachat global de Sun Microsystems.
La Commission Européenne a commissionné une enquête pour s'assurer qu'Oracle ne risquait pas de se retrouver en situation de quasi-monopole - ou tout du moins à une position dominante pouvant aboutir à des abus - sur ce marché.
"Monty" soutient entièrement Bruxelles et déclare dans un communiqué de presse officielle que Oracle devrait revendre MySQL le plus rapidement possible.
De son coté, Larry Ellisson, le PDG d'Oracle affirme qu'il conservera MySQL, que la Commission Européenne validera la fusion comme l'ont fait avant elle les autorités américaines, et qu'en attendant elle lui coûte 100 millions de dollars par mois (voir news précédentes ci-dessous). Une situation qui commence à agacer le senior le plus actif du secteur.
La Commission Européenne a parfaitement raison de regarder le rachat de MySQL de plus près, rétorque aujourd'hui Widenus - qui, pour la petite histoire, a quitté Sun Microsystems en Février dernier. MySQL a besoin "d'un propriétaire qui n'aurait pas de conflit d'intérêt avec le développement futur de la base de données libre". Un nouveau propriétaire, rajoute-t-il, qui ferait de MySQL un véritable compétiteur sur le marché, y compris pour les produits d'Oracle.
Pas sûr que cette prise de position empêche Larry Ellisson de dormir.
Si "Monty" ne cite aucun nom, le portrait robot de l'acheteur serait une société ayant à la fois des ressources importantes et les compétences techniques suffisantes - et pas de conflit d'intérêt ni déjà un produit concurrent.
Le mouton à 5 pattes ? Ou Wildenius lui-même ?
Source : Le communiqué de presse de Michael 'Monty' Widenius
MAJ de Gordon Fowler.
Mise à jour du 01/10/09.
Oracle : Larry Ellisson met les choses au clair
Décidément Larry Ellisson est infatigable.
A 65 ans, le PDG d'Oracle vient d'annoncer qu'il avait décidé de repartir au combat pour au moins 5 ans à la tête de son groupe.
Son principal objectif, presque une obsession : battre IBM.
Oracle est à ce jour le troisième groupe informatique le plus puissant du monde derrière Big Blue et l'intouchable Microsoft.
"Nous battons déjà IBM dans le logiciel et si on nous laisse faire, on va essayer de les battre dans les systèmes. [L'acquisition de Sun] ne marque pas notre arrivée sur le marché du matériel, mais sur celui des systèmes informatiques." a-t-il déclaré à ce propos lors du très select Churchill Club.
Larry Ellisson a également répondu à plusieurs questions stratégiques parmi lesquelles sa vision du futur du Cloud Computing, l'enquête de Bruxelles sur son rachat de Sun Microsystems (cf. article ci-dessous), et sur sa vision globale de la fusion.
A la question "Qu'allez-vous garder de Sun ?" posée par Ed Zander, animateur du colloque et ancien Président de Motorola... et de Sun Microsystems, Larry Ellisson montre sa force de persuasion : "Tout. Nous allons tout garder : MySQL, Solaris, les microprocesseurs, le stockage, Java et les technologies réseaux".
Un message, certainement pas subliminal, à Bruxelles et aux observateurs.
Image Wikipedia.
D'une simple réunion de décideurs, le PDG d'Oracle a transformé sa tribune en déclaration de guerre généralisée (IBM, l'Europe et le Gouvernement américain "je crois que c'est dangereux de laisser le gouvernement intervenir et imposer aux entreprises le prix de leurs produits").
Qu'on se le dise : à 65 ans, Larry Ellisson a peu être la barbe grisonnante du vieux lion. Mais son envie, elle, est toujours celle du jeune loup.
Maj de Gordon Fowler.
Mise à jour du 22/09/09
La Commission Européenne coûte 100 millions par mois à Oracle, d'après son PDG
Lors d'un rendez-vous au très select Churchill Club, Larry Ellison a laissé entendre que l'enquête de la Commission Européenne sur le rachat de Sun Microsystems par Oracle, et notamment sa base de données MySQL, coutait environ 100 millions de dollars par mois à son entreprise.
Une situation qui devrait durer encore quelques temps puisque la Commission vient de commander une enquête approfondie avant de donner son feu vert à la fusion.
L'hypothèse d'un accord de Bruxelles n'était d'ailleurs pas la plus privilégiée ces derniers jours (cf news du 09/09/09)
Qu'à cela ne tienne, Larry Ellison a un avis tranché sur la question, l'Union Européenne approuvera la fusion sans aucune condition – à l'image des autorités américaines – et il n'y aura donc nul besoin de dépecer MySQL.
Un optimisme de façade qui cache un début d'énervement ?
La Commission Européenne coûte 100 millions par mois à Oracle, d'après son PDG
Lors d'un rendez-vous au très select Churchill Club, Larry Ellison a laissé entendre que l'enquête de la Commission Européenne sur le rachat de Sun Microsystems par Oracle, et notamment sa base de données MySQL, coutait environ 100 millions de dollars par mois à son entreprise.
Une situation qui devrait durer encore quelques temps puisque la Commission vient de commander une enquête approfondie avant de donner son feu vert à la fusion.
L'hypothèse d'un accord de Bruxelles n'était d'ailleurs pas la plus privilégiée ces derniers jours (cf news du 09/09/09)
Qu'à cela ne tienne, Larry Ellison a un avis tranché sur la question, l'Union Européenne approuvera la fusion sans aucune condition – à l'image des autorités américaines – et il n'y aura donc nul besoin de dépecer MySQL.
Un optimisme de façade qui cache un début d'énervement ?
Le PDG d'Oracle touchera un salaire de 1 dollar en 2010
Oracle en fait-il trop pour ses actionnaires ?
Maj de Gordon Fowler.
Oracle hésite à se séparer de MySQL, la base de données survivrait-elle mieux avec ou sans la firme ?
Alors qu'Oracle a dépensé $7.4 milliards pour s'offrir Sun Microsystems, la firme n'a de cesse de se retrouver avec des bâtons dans les roues, comme très récemment à propos de MySQL et des accusations de monopole de la Commission Européenne s'y accrochant.
Risquant de mettre en péril la fusion Oracle-Sun, et sans promesses aucunes de revenus, MySQL serait déjà vue par certains comme un boulet trainant à la patte d'Oracle.
Oracle ne s'est pas encore exprimé à ce sujet, si ce n'est cette minuscule ligne sur son site internet : "MySQL will be an addition to Oracle's existing suite of database products." (MySQL sera une adjonction à la suite existante de produits de base de données d'Oracle.)
Trip Chowdhry, de Global Equities Research, pense même que la firme devrait s'en débarasser, arguant que : "MySQL est presque impossible à monetiser. Plus de 98 % de sa base de clients sont des DIY (Do It Yourself) et ils ne sont absolument pas prêts à payer pour du support. Depuis 3 ans, MySQL croule sous des soucis de rentabilité, ses revenus n'excédent pas 50 millons de dollars et n'enregistrant aucune croissance".
Cependant, et alors que les utilisateurs s'inquiètent du devenir de la base de donnée entre les mains d'Oracle, la cote de popularité de cette dernière a augmenté avec Sun. D'après Chowdhry, 20.000 téléchargements journaliers de MySQL étaient enregistrés avant son rachat par Sun, pour se transformer en 60.000 par jour suite à cette acquisition. Ces chiffres sont cependant retombés à 25.000 récemment, suite à la prise de pouvoir d'Oracle.
Donc, si les sources de Chowdhry sont correctes, et que les bénéfices sont si plats, c'est un mauvais présage pour l'avenir d'une MySQL affranchie d'Oracle, d'autant plus dans un contexte actuel d'économie fragilisée.
Mais un autre scénario est défendu par Matthew Aslett, qui suit en détail l'évolution de l'open source pour le compte de 451 Group : "Oracle sait très bien qu'il aurait peu à gagner du sabotage de MySQL. Nous nous attendons à ce que MySQL devienne la base de données scale-out pour les applications web non-transactionelles, et qu'elle rivalise avec le Serveur SQL dans les déploiements départementaux."
Même si Aslett est convaincu qu'Oracle saura reconnaître la valeur de MySQL et qu'il conservera l'entreprise, il pronostique tout de même un rachat par Red Hat (pour qui les bases de données sont les grandes absentes de sa gamme de produits) ou Monty Program en cas de séparation inatendue.
Une autre solution, enfin, serait la revente de MySQL à une fondation multi-vendeurs, qui produirait une nouvelle licence plus flexible pour le code ou promettrait de ne pas en interdire l'utilisation avec des softwares non-GPL. La base de données serait donc indépendante, et prise en charge par une fondation neutre (ce qu'est loin d'être Oracle). Serait-ce là ce qui pourrait lui arriver de mieux pour sa survie à long-terme ?
Source : Le blog de Matthew Aslett ; Global Equities Research
Lire aussi :
- Fusion Oracle-Sun : Oracle forcé de revendre MySQL ?
Pensez-vous que la Commission Européenne demandera à Oracle de se séparer de MySQL ?
Si Oracle décidait de conserver MySQL, à quoi pourrait-elle lui servir ?