
pour un accès légal aux données chiffrées
Lors d'un face à face avec les représentants de plusieurs entreprises technologiques qui s'est tenu à l'Université du Texas sise à Austin, le Directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation) en l'occurrence James Comey a apporté des éléments de réponses sur les questions liées au chiffrement. En effet, les entreprises technologiques craignent qu'un accès du gouvernement à leurs produits hautement sécurisés, grâce à l'utilisation des portes dérobées (backdoors) pourrait freiner leur activité à l'étranger. C'est donc pour apaiser cette inquiétude des entreprises que James Comey a suggéré la mise en place d'un accord-cadre international entre les gouvernements.
Rappelons que dans un logiciel, une porte dérobée est une fonctionnalité inconnue de l'utilisateur légitime et qui donne un accès secret au logiciel.
Dans son allocution, le patron du FBI a estimé que les États-Unis devraient travailler avec d'autres pays sur l'élaboration d'un cadre réglementaire pour créer un accès légal aux outils technologies chiffrés. D'après les informations recueillies, l'idée de James Comey aurait été sévèrement critiquée par certains défenseurs de la vie privée qui estiment que la proposition est irréaliste. « Je ne pense pas que la suggestion de James Comey soit logique », aurait déclaré Nicholas Weaver, chercheur à l'Institut international des sciences informatiques de l'Université de Californie sise à Berkeley (UCB). Le chercheur aurait également ajouté que l'idée de Comey signifie que tous les pays devraient être d'accord pour affaiblir ou fragiliser la sécurité des produits de leurs fournisseurs, exposant par conséquent l'ensemble des consommateurs à des risques.
Les éléments collectés font état d'un autre problème qui a été soulevé, il s'agit de l'impact commercial que l'application de cette mesure pourrait entraîner. En effet, les utilisateurs des différents produits pourraient préférer acheter des produits non américains qui ne seront pas régis par un tel accord.
« Voulez-vous toujours utiliser un produit américain, même si vous savez que la NSA (National Security Agency) pourrait avoir accès à ces derniers ? », aurait demandé Nicholas Weaver.
Il convient également de noter que plusieurs autres défenseurs de la vie privée auraient affirmé que tout accès du gouvernement américain, même mandaté, aux dispositifs technologiques expose les citoyens à des risques de cyberespionnage.
Rappelons qu'il y a quelques mois de cela nous vous annoncions que le FBI avait refusé de communiquer à Apple la faille dont il s'est servi pour déverrouiller l'iPhone de l'auteur des attentats de San Bernardino.
Source : YouTube
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