Produire du muscle à la demande, voilà l’un des objectifs des ingénieurs et chercheurs engagés en biotechnologie. Les recherches battent leur plein dans cet univers. En 2012, des chercheurs d’une université nord-américaine ont réussi à « cultiver » des tissus musculaires et à les implanter avec succès à des souris blessées qui ont alors retrouvé de la vigueur.
D’après des recherches plus récentes menées par Pierre-Alexis Mouthuy et Andrew Carr de l’université d’Oxford, des résultats tels que ceux obtenus dans le cas des souris l’ont été à l’aide de bioréacteurs qui ont tous un dénominateur commun : le tissu cellulaire en formation ne subit pas de contraintes mécaniques similaires à celles que l’on aurait sur un être vivant. Résultat des courses, les tissus obtenus possèdent des caractéristiques mécaniques inadaptées et un nombre de cellules insuffisant.
En réponse à cette limitation des bioréacteurs utilisés jusqu’ici, les chercheurs proposent de faire usage de ce qu'ils ont baptisé « bioréacteurs humanoïdes ». L’idée est de pouvoir façonner les tissus directement sur des humanoïdes. L'on tire ainsi avantage de ce que les tissus subissent des forces exercées par les mouvements que l’humanoïde effectue. Ils pensent s’appuyer sur des modèles d’humanoïdes très célèbres : l’humanoïde Kenshiro notamment, dont la vidéo de présentation circule sur les réseaux depuis 2012 (voir ci-dessous).
Rappelons-le, nous n’en sommes qu’au stade d’idée. Les chercheurs ont néanmoins été très précis dans la manière d’atteindre leurs objectifs et soulignent au passage que technologiquement, le processus est entièrement réalisable.
Source : Biofutur, Science Robotics
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