L'information vient de tomber. Le taïwanais Asus a été condamné par le tribunal de Lorient (Bretagne) à verser la somme de 1.405,90 euros d'indemnités à un français qui avait acheté un ordinateur portable de la marque. En effet, le consommateur s'est plaint de la présence forcée du système d'exploitation Windows de Microsoft sur sa machine, dénonçant un "achat obligatoire" de la licence du logiciel.
Windows est en effet pré-installé d'office sur les machines du constructeur et sa désinstallation est impossible. Le client mécontent, affirmant ne pas vouloir utiliser l'OS de Microsoft, a attaqué Asus en justice après que ce dernier ait refusé de lui rembourser les 205 euros demandés (représentant une licence Windows Vista) cet été.
Asus ayant fait appel de la décision du juge, qui donnait raison au consommateur, l'affaire fut revue et le fabriquant asiatique fut finalement condamné début novembre à verser plus de 1.400 euros au plaignant (qui avait acheté sa machine 1.100 euros).
La nouvelle nous a été communiquée par l'Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (Aful), qui déclare dans son communiqué de presse que "La plupart des constructeurs d'ordinateurs s'obstinent à ignorer les souhaits des consommateurs en ne leur laissant pas le choix du système d'exploitation à installer sur leur machine. En dépit d'un nombre toujours croissant de décisions de justice estimant que ces méthodes de vente, forcées, sont contraires aux droits des consommateurs, les constructeurs et la plupart des revendeurs continuent de vouloir contraindre les consommateurs à acheter des licences pour des logiciels qu'ils n'ont pas nécessairement souhaités (...), en même temps que l'achat de leur matériel informatique" .
En avril, c'est Acer qui était sanctionné dans le cadre d'une affaire similaire ; tandis qu'en décembre 2008, Dell avait dû rembourser 180 euros à un particulier français qui ne voulait pas utiliser les logiciels Windows pré-installés sur son nouvel ordinateur. En février 2008, c'est Asus qui avait déjà été condamné à rembourser un consommateur pour les mêmes raisons.
Source : Le communiqué de presse de l'Aful

