Dans un communiqué de presse, le moteur de recherche français Qwant a annoncé avoir levé 18,5 millions d’euros, sur les bases d'une valorisation d'environ 75 millions. Parmi les participants figure Axel Springer, qui est déjà actionnaire et apporte en plus un montant de 3,5 millions d’euros, et la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC), investisseur d’intérêt général, pour 15 millions d’euros, soit 20 % de la valorisation. Rappelons qu’en 2014, le Français a levé 5 millions d'euros auprès du groupe de médias allemand Axel Springer, avant de souscrire à un emprunt de 25 millions d'euros, remboursable en actions auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). Les 3,5 millions restants correspondent aux fonds versés par Axel Springer pour se maintenir également à 20 % du capital. Les trois fondateurs de la société restent quant à eux majoritaires.
« Cet investissement en fonds propres permettra le développement en Europe du moteur de recherche alternatif, disposant de sa propre technologie d'indexation, garantissant la confidentialité des données personnelles des utilisateurs. Les fondateurs de Qwant participent également à cette levée de fonds et demeurent actionnaires majoritaires », a assuré Qwant.
Ulrich Schmitz, Directeur général d’Axel Springer Digital Ventures, explique : « ce que nous trouvons passionnant avec Qwant, c’est son esprit d’innovation et sa très forte sensibilité au développement technologique. Au travers de notre engagement, nous souhaitons en apprendre davantage, bénéficier de son dynamisme et contribuer au développement et à la croissance de Qwant en Europe ».
Le moteur assure avancer en suivant les principes d’une philosophie d’innovation intégrant la protection de la vie privée de ses utilisateurs. Avec la conviction qu'un moteur de recherche doit respecter un principe de loyauté à l'égard de tout l'écosystème numérique avec lequel il échange, le moteur préserve la neutralité dans l’affichage des résultats, Qwant explique qu’il a développé une architecture technique indépendante, auditée par la CNIL, pour fournir des résultats impartiaux sans placer de cookie sur le navigateur des utilisateurs et sans utiliser le moindre dispositif de traçage.
En 2016, Qwant a enregistré un total de plus de 2,6 milliards de requêtes, un chiffre atteint par Google en moins d’une journée. Néanmoins la société française progresse et revendique désormais 32 millions de visites par mois, soit une croissance d’audience qui a doublé en l’espace d’un an. Des statistiques qui lui ont permis de se classer dans le top 100 des services Web fréquentés en France et dans la fourchette des 2000 à 3000 mondiaux sans avoir « investi un euro en publicité », comme le note Eric Leandri, cofondateur et président de Qwant, qui explique que tout s'est fait par le bouche-à-oreille.
Pour se différencier, Qwant a développé des moteurs thématiques, sur la musique, le cinéma ou encore Qwant Junior, un service où les recherches sont adaptées aux enfants. Celui-ci est déjà utilisé par 2 millions de personnes.
Afin de développer son audience, Qwant a développé une logique de partenariats. Par exemple, depuis l’été dernier, le moteur de recherche est en collaboration avec Firefox sur une application commune : Firefox for Qwant qui est disponible sur les plateformes Android et iOS. Sans compter le fait qu’il est proposé par le navigateur dans la liste des moteurs disponibles directement. À propos de cette stratégie, Eric Leandri a expliqué que « nous développons autour de nous un écosystème de partenaires qui partagent les mêmes valeurs que nous. En utilisant Qwant et Firefox, l'utilisateur est certain, par exemple, de ne pas être traqué ».
Son modèle économique repose sur des liens d'affiliation simples : si l'on recherche un modèle de tablette sur Qwant, celui-ci propose des liens vers des sites marchands qui le vendent. Mais cela s'arrête là : l'utilisateur ne va pas revoir le même type de publicité s'il revient sur le moteur quelques minutes plus tard. « C'est le modèle qui prévalait avant 2009, avant que les moteurs ne sachent tout sur tout le monde », avance Eric Leandri.
Alors que le service est surtout utilisé en France et en Allemagne, il veut se développer sur d'autres marchés, comme l'Espagne, l'Italie, la Pologne, le Portugal ou le Brésil. Enfin, de nouveaux services sont déjà prévus, dont Qwant Maps, le service de cartographie.
Source : communiqué de presse Qwant (au format PDF)
Et vous ?
Avez-vous déjà utilisé Qwant ? Qu'en pensez-vous ? Les autres services proposés par Qwant peuvent-ils, selon vous, contribuer à attirer plus d'utilisateurs ?Voir aussi :
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Envoyé par Stéphane le calme
j'avais fait un petit programme qui me donnais les résultats les plus pertinent de ce que je stockais dans le presse papier en moins d'une heure.