
Dans son exposé, le général Robert Neller informe qu'un projet de loi relatif à une augmentation conséquente de l'effectif des Marines est en attente d'approbation par le Congrès américain en 2017. Une fois que la validation sera effective, le nombre de Marines passera de 182 000 à 185 000. Le général Neller précise que les 3 000 Marines supplémentaires seront spécialisés dans la cyberguerre et l'espionnage, ce qui permettra de renforcer les capacités de la Navy à faire face aux attaques informatiques.
« Aujourd'hui, au niveau des forces de commandement cybernétique, il y a environ 1 000 soldats en uniforme et des civils, et la plupart d'entre eux ont des spécialités professionnelles militaires dans le renseignement, les données, les réseaux ou la protection cybernétique. », a déclaré le commandant des Marines. Selon lui, ce nombre est insuffisant et doit être augmenté pour une meilleure prise en charge des besoins en matière de lutte contre les cybermenaces. Poursuivant ses explications, le général Robert Neller affirme qu'en ce moment, aucun Marine ne dispose de la spécialité professionnelle militaire en matière de cyberguerre (MOS), par conséquent tous les soldats qui veulent entrer dans la cyberguerre vont devoir chercher ailleurs. « Il n'y a pas de cyber MOS ( cyber Military Occupational Specialty ) », a déclaré le général Neller qui se demande ensuite comment il va faire pour garder ses soldats, d'autant plus que beaucoup d'argent ont été dépensés dans le cadre de la formation de ces Marines.
En l'absence d'une validation du projet de loi par le congrès, le général Neller prévoit une diminution des autres corps comme l'infanterie pour former son équipe de cyberguerre, cela en dépit de l'absence de budget pour recruter de nouveaux soldats.
Il convient de rappeler que cette initiative du général Robert Neller de recruter des spécialistes de la cyberguerre n'est pas une première aux États-Unis. En effet, en avril 2015, les États-Unis avaient annoncé le recrutement de 6 200 personnes composées de militaires, civils, entités des autres agences de gouvernements, etc. en riposte aux diverses attaques informatiques recensées durant la campagne électorale américaine en vue des récentes élections présidentielles. L'objectif de ces recrutements était de permettre au département de la défense de mener des actions offensives dirigées par le président américain afin de détruire des infrastructures et réseaux lorsque cela est nécessaire.
Ce n’est donc plus un secret que chaque pays prépare ses armes aussi bien défensives qu’offensives dans le cyberespace afin de protéger ses intérêts. Pour rappel, en 2014, un ex-hacker du nom de Jang Se-yul, engagé dans l’unité spéciale de cyberespionnage de la Corée du Nord, communiquait à Reuters la création 'une agence gouvernementale baptisée Bureau 121 et composée de 1 800 hackers spécialisés dans la cyberguerre. La France a également annoncé récemment la création d'un cyber-commandement qui sera composé de 3 200 combattants numériques et 4 400 réservistes de cyberdéfense d'ici 2019.
Source : Military
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