
Le 4 novembre dernier, le BTK (l’autorité des technologies de l’information et de la communication) avait ordonné aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès à une dizaine de VPN commerciaux, ainsi qu’au réseau Tor.
« De nouvelles mesures sophistiquées de blocage signifient que les utilisateurs d'internet ne seront plus facilement en mesure de contourner le blocage des médias sociaux et d'autres censure de masse des événements en Turquie, comme ils en ont eu l’habitude ces dernières années.
Le blocage partiel ou total des services VPN, Tor et d’autres services similaires fera passer le régime de censure d’internet en Turquie de la catégorie “modéré” à la catégorie “sévère” étant donné qu’il permet à l'État de contrôler avec précision le flux d'informations dans un modèle d'accès internet comparable au Grand Pare-feu imposé en Chine », note le gendarme.
Il précise néanmoins que « d'autres méthodes de contournement, parmi lesquels les modes pontés de Tor conçus pour se soustraire aux restrictions similaires imposées par le régime en Syrie, ainsi que les déploiements de VPN personnalisés, restent à court terme à la disposition des utilisateurs techniquement qualifiés ».
Si les blocages survenus dans ce pays ont souvent été précédé d’un évènement notable, cette fois-ci en revanche aucun évènement majeur n’a été signalé. Notons que, depuis la tentative de coup d’État en juillet, les libertés en Turquie se sont vues fortement dégradées : par exemple, de nombreux médias ont été contraint à fermer et des partisans supposés de Fethullah Gülen, un prédicateur islamique entouré d’une réputation de dérives sectaires bien que partisan d’un État laïc, ont été arrêtés en grand nombre. Le plan actuel serait-il de parvenir à un blocage préventif rendant impossible aux utilisateurs en Turquie d’avoir accès à ces services si le gouvernement le décidait ?
Source : Turkey Blocks
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