
Si l’application a été jugée irrespectueuse de la protection des données personnelles par certains, Axel Calandre, responsable innovation dans l'équipe de Nicolas Sarkozy a rejeté cette critique et assuré avoir développé une application « parfaitement légale et en règle avec les préconisations de la Cnil ». Et d’assurer que la quasi-totalité des données traitées sont recueillies via la plateforme du candidat NicolasSarkozy.fr : « il s'agit de personnes qui s'intéressent à la candidature de Nicolas Sarkozy et s'inscrivent sur le site. Personne ne les force à le faire ».
Concernant les informations récoltées sur les réseaux sociaux, il les estime marginales : « nos capacités de ciblage sont ultra limitées. Une personne qui like la page Facebook de Nicolas Sarkozy me donne accès à son nom et prénom et à ses données publiques, pas plus. Aujourd'hui, qui laisse son adresse postale et son numéro de téléphone sur Twitter ou Facebook ? ».
L’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy a-t-elle collecté illégalement des données issues des réseaux sociaux afin de cibler de potentiels sympathisants ? C'est sans doute la question à laquelle tente de répondre la Commission nationale informatique et liberté qui a lancé une enquête concernant cette application. Parlant d’expertises technique et juridique, la Cnil a déclaré que « l'instruction de ces investigations se poursuit », sans communiquer pour autant sur le contenu des investigations ni sur un éventuel calendrier attendu pour ses conclusions.
La Cnil avait publié le 8 novembre un guide en partenariat avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), car l'arrivée des élections primaires en amont des présidentielles « suscite des questions particulières en termes de protection des données » . L’autorité a rappelé que « la collecte massive de données issues des réseaux sociaux n'est pas légale en l'absence d'information des personnes concernées ».
Précisons que Knockin a été développé par Paul Hatte qui explique sur son site : « nous travaillons tous les jours à l'établissement d'analyses et d'algorithmes prédictifs permettant d'isoler les zones politiques d'intérêt. L'objectif : améliorer la qualité du lien qui unit l'élu et l'électeur, diminuer l'abstention, moderniser les politiques publiques ».
Source : Huffington Post
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