Mise à jour le 17/11/2016 - Europe : WhatsApp suspend temporairement le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires
En réponse aux inquiétudes sur la vie privée exprimées par ses utilisateurs et les autorités de protection des données (DPA), WhatsApp a décidé de suspendre temporairement le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires. D’après la source proche du dossier, il s’agit uniquement des utilisateurs en Europe. La décision vise à donner aux organismes de réglementation le temps de partager leurs préoccupations en matière de protection de la vie privée et à Facebook, le temps de réfléchir aux moyens de les résoudre.
Facebook avait déjà accepté de suspendre l'utilisation des données de WhatsApp pour les utilisateurs au Royaume-Uni. Cette décision permet donc d’étendre la mesure à toute l’Europe. D’après la source, les deux entreprises vont toutefois continuer à partager les données des utilisateurs dans le cadre administratif, pour des raisons telles que la lutte contre le spam par exemple.
Source : Independent
En réponse aux inquiétudes sur la vie privée exprimées par ses utilisateurs et les autorités de protection des données (DPA), WhatsApp a décidé de suspendre temporairement le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires. D’après la source proche du dossier, il s’agit uniquement des utilisateurs en Europe. La décision vise à donner aux organismes de réglementation le temps de partager leurs préoccupations en matière de protection de la vie privée et à Facebook, le temps de réfléchir aux moyens de les résoudre.
Facebook avait déjà accepté de suspendre l'utilisation des données de WhatsApp pour les utilisateurs au Royaume-Uni. Cette décision permet donc d’étendre la mesure à toute l’Europe. D’après la source, les deux entreprises vont toutefois continuer à partager les données des utilisateurs dans le cadre administratif, pour des raisons telles que la lutte contre le spam par exemple.
Source : Independent
En février 2014, lorsque Facebook a racheté WhatsApp, les deux entreprises ont pris l’engagement de ne pas partager de données entre elles. Mais en août dernier, WhatsApp a annoncé des changements dans ses conditions d’utilisation qui prévoyaient entre autres le partage des numéros de téléphone de ses utilisateurs avec Facebook. WhatsApp a fait valoir que le partage de données avec Facebook permettrait de mieux lutter contre le spam et améliorer l’expérience utilisateur à la fois pour les deux produits. Mais « le fait que cela se produise aujourd’hui est non seulement une tromperie envers les utilisateurs et le public, mais constitue aussi une infraction à la loi sur la protection des données », a déclaré Johannes Caspar, le commissaire de Hambourg chargé de la protection des données et de la liberté de l'information.
Au mois de septembre, l’Allemagne avait émis une injonction administrative interdisant « à Facebook de rassembler et d'enregistrer les données des utilisateurs allemands de WhatsApp ». La DPA (autorité de protection des données) allemande a aussi demandé à Facebook « d’effacer les données déjà transmises » au réseau social via WhatsApp. Les CNIL européennes ont également demandé à WhatsApp de suspendre le transfert de données avec Facebook, le temps de faire la lumière sur les conditions et les informations incluses dans le partage et de s’assurer que toutes les protections juridiques nécessaires sont mises en place.
D’après Elizabeth Denham, la Commissaire britannique à l’information, Facebook a accepté de suspendre l’utilisation des données de WhatsApp pour les utilisateurs britanniques pour des publicités ou des améliorations de produits, après que l’autorité de protection des données a estimé que les utilisateurs n’étaient pas correctement protégés. « Nous sommes heureux qu'ils aient accepté de suspendre l'utilisation des données des utilisateurs britanniques de WhatsApp pour des publicités ou des améliorations de produits », a déclaré la responsable du Bureau du Commissaire à l’Information, dans un communiqué. « Si Facebook commence à utiliser les données sans consentement valide, ils peuvent faire face à des actions coercitives de mon bureau », a ajouté Elizabeth Denham.
La Commissaire britannique à l’information estime toutefois que les utilisateurs n’avaient pas reçu suffisamment d'informations sur ce que Facebook ferait avec leurs données et que WhatsApp n'avait pas obtenu un consentement valide de leur part. Le régulateur britannique affirme avoir donc demandé à Facebook et WhatsApp de signer un engagement visant à mieux expliquer aux clients comment leurs données seraient utilisées et à leur donner le contrôle continu de ces données. Jusqu'à présent, les deux entreprises n'ont pas accepté la demande : « Nous pensons que les consommateurs méritent un plus grand niveau d'information et de protection, mais jusqu'à présent Facebook n'a pas accepté », a déclaré Denham.
De son côté, si Facebook a accepté de suspendre l’utilisation des données de WhatsApp, la société affirme que la mise à jour des conditions d’utilisation et de la politique de confidentialité de WhatsApp donne aux utilisateurs une explication claire et simple de la façon dont le service fonctionne, ainsi que le choix sur la manière dont leurs données sont utilisées. Le numéro un des réseaux sociaux estime par ailleurs que les données collectées par WhatsApp sont extrêmement limitées et qu’en plus seulement une partie de celles-ci est ensuite partagée avec Facebook. La firme de Mark Zuckerberg pense également qu’il serait inapproprié de trouver une solution spécifique avec un régulateur avant de recevoir toutes les préoccupations des autres DPA.
Source : Reuters
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Voir aussi :
L'Allemagne interdit les transferts de données entre WhatsApp et Facebook et somme le réseau social d'effacer les données déjà transmises
Les CNIL européennes demandent à WhatsApp de suspendre le transfert de données avec Facebook, le temps d'éclaircir les paramètres entourant ce partage