
Après avoir mené des investigations sur un éventuel piratage de son réseau, Yahoo a livré ses conclusions en septembre, et contre toute attente, la firme a reconnu un piratage d’une plus grande ampleur. Le fournisseur de messagerie a déclaré avoir été victime, en 2014, d’un piratage touchant plus de 500 millions de comptes. Mais dans son communiqué, la société de services internet a aussi affirmé que l’attaque aurait été menée par des acteurs parrainés par un État.
Dans un rapport sur son activité au troisième trimestre 2016, déposé le 9 novembre à la Securities and Exchange Commission des États-Unis, Yahoo a décidé de donner de plus amples informations sur les investigations en cours. Le fournisseur de services sur internet explique dans son rapport que les enquêteurs explorent la piste selon laquelle un employé aurait pu avoir été au courant au moment du piratage en 2014. Un comité indépendant d’experts « mène des investigations, entre autres, sur la possibilité, qu'au sein de la société, quelqu'un ait eu connaissance [du piratage] en 2014 », indique Yahoo. Ce qui suggère donc que cette personne aurait observé l’accès des pirates, la mesure dans laquelle les informations de compte de certains utilisateurs avaient été consultées, les mesures de sécurité de l'entreprise et les incidents et problèmes connexes.
« En plus, les experts techniques sont en train d'enquêter sur certaines preuves et activités qui indiquent qu'un intrus, considéré comme étant le même acteur commandité par l'État responsable de l'incident de sécurité, a créé des cookies qui auraient pu permettre de contourner le besoin d'un mot de passe pour accéder aux comptes ou informations de comptes de certains utilisateurs », a ajouté la société.
La firme indique également que le 7 novembre 2016, les autorités chargées de l'application de la loi ont commencé à partager, avec elle, certaines données fournies par un hacker qui a déclaré qu’il s’agissait de données de comptes d’utilisateurs Yahoo. Avec l’aide de ses experts techniques, Yahoo dit qu’ils vont analyser et enquêter sur l'affirmation du hacker pour vérifier si les données sont bien celles de comptes de ses utilisateurs.
Source : Rapport de Yahoo déposé à la Securities and Exchange Commission des États-Unis