Vendredi dernier, le fournisseur de services informatiques Dyn a essuyé plusieurs vagues d’attaques rendant parfois inaccessibles les adresses internet de ses clients à partir de certains points des États-Unis et de l’Europe. En cause, le malware Mirai qui avait déjà été utilisé dans des attaques contre OVH, le fournisseur français de services internet et d’hébergement, et contre le blog de Brian Krebs, le chercheur en sécurité informatique où l’on a noté que le site fut bloqué par une attaque DDoS qui faisait converger 620 milliards de bits de données par seconde vers le site.
Dans les dernières attaques contre Dyn, des dizaines de millions d’adresses IP et plus de 500 ;000 appareils ont été utilisés pour tenter de mettre à terre les infrastructures de Dyn. La prompte réaction de Dyn conjuguée avec le soutien des partenaires de la communauté technologique a permis d’endiguer ces attaques qui ont déferlé sur les infrastructures du fournisseur américain du service DynDNS.
Le problème ayant été surmonté, les regards sont maintenant tournés vers les acteurs et les facteurs impliqués dans ces attaques. À ce sujet, il n'a pas fallu longtemps pour que XiongMai Technologies, un fournisseur chinois de caméras connectées et d’enregistreurs DVR reconnaisse ouvertement que ses produits ont par inadvertance joué un rôle dans les attaques qui ont perturbé les principaux sites internet aux États-Unis vendredi dernier.
Par ailleurs, l'on constate que généralement les motivations des acteurs malveillants dans ce genre de forfaits sont soit la méchanceté gratuite, soit l’argent. Mais pour cette fois, ce ne serait pas l’argent selon les propos des personnes revendiquant les attaques. En effet, au lendemain des attaques, un groupe d’hacktivistes baptisé New World Hackers a revendiqué sur Twitter la responsabilité de ces attaques en expliquant que le groupe n'est pas motivé par le gain financier et n'a rien de personnel contre Dyn, Twitter ainsi que les autres sites affectés par les attaques.
Comme raisons avancées pour justifier ces attaques, le groupe explique sur le site de microblogging que c’était pour prendre du plaisir en ajoutant qu’il s’agissait d’un « ;test annuel de puissance ;». Un des membres du groupe nommé Prophet aurait également confié à l’agence de presse américaine AP News qu’ils ont organisé des réseaux d’objets connectés pour créer un bot qui envoyait environ 1,2 trillion de bits de données par seconde vers les serveurs de Dyn, bien que ces chiffres n’aient pas été confirmés par Dyn. Par ailleurs, AP News rapporte que le groupe envisage comme prochaine étape de s’attaquer au gouvernement russe pour avoir été accusé d’être impliqué dans les cyberattaques contre les États-Unis un peu plus tôt cette année.
Il faut noter également que le groupe n’en est pas à son premier acte de sabotage. Il a déjà par le passé revendiqué la paternité d’attaques similaires contre l’État islamique d’Irak et de Syrie ainsi que des attaques contre les sites ESPN.com en septembre dernier et BBC le 31 décembre passé. Enfin, AP News rapporte que le groupe New World Hackers est composé d’une trentaine de personnes réparties en Chine, en Russie et en Inde.
Du côté des autorités américaines, les investigations sont toujours en cours afin de trouver les coupables derrière les attaques.
Source : Twitter, AP News, CBS News
Et vous ?
Pensez-vous que New World Hackers soit responsable de ces attaques ?
Voir aussi
Des hackers ont détourné des centaines de caméras de surveillance pour mener des attaques DDoS en utilisant l'outil dédié LizardStresser
La Rubrique sécurité, Forum sécurité, Cours et turoriels sécurtité, FAQs Sécurtié
Le groupe d'hacktivistes baptisé New World Hackers serait-il derrière les attaques contre Dyn ?
Le groupe a revendiqué les attaques sur Twitter
Le groupe d'hacktivistes baptisé New World Hackers serait-il derrière les attaques contre Dyn ?
Le groupe a revendiqué les attaques sur Twitter
Le , par Olivier Famien
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !