Anton Bredikhin est un développeur ukrainien qui travaille en freelance. Il y a quelques mois, il a réalisé un de ses rêves d’enfant : mener à bien un projet pour la NASA. Si cela ne représentait qu’un petit pas pour le freelance, cela représentait un pas de géant pour cet écosystème auquel plusieurs grandes enseignes ont commencé à s’intéresser comme la NASA ou même Google.
Qu’a-t-il réalisé ? En l’espace de 80 jours, il a conçu une démo d’application pour montre connectée qui permet aux astronautes de recevoir des informations critiques sur leur montre en temps réel pour pouvoir rester en sécurité. La NASA lui a donné la somme prévue pour ce budget, soit 2529 dollars. « C’était une grosse opportunité pour moi et je suis content », s’est il confié.
Il s’agit là de la plus grande réalisation de Bredikhin en tant que freelance, une carrière qu’il a commencée il y a 8 ans tandis qu’il vivait à Kharkiv (Nord-Est de l’Ukraine). La plupart de ses projets ont été menés sur la plateforme de freelance où il a été contacté par la NASA.
Pour les techniciens basés en Europe de l'Est, une région où il y a moins de projets palpitants de technologie disponibles et où la vie coûte beaucoup moins chère qu’en Europe de l’Ouest ou aux États-Unis, le travail à distance peut vite être perçu comme étant le jackpot, explique Bredikhin.
« Si vous êtes un développeur expérimenté avec un bon portfolio, vous pouvez certainement gagner deux fois plus que ce que vous auriez obtenu dans un travail technique régulé en Ukraine », a-t-il affirmé. Bredikhin a presque doublé son revenu en tant que freelance, revenu auquel est associée une rémunération d’un emploi régulier.
Si, il y a quelques années, de telles plateformes n’intéressaient que des petites et moyennes entreprises, aujourd’hui les enseignes comme la NASA ou même Google ont compris l’importance ainsi que les coûts du travail effectué à distance.
Bien entendu, le développement ne représente qu’une catégorie sur les 950 disponibles sur la plateforme. Au total, elle compte 140 000 freelances enregistrés en Ukraine et 200 000 enregistrés en Roumanie. « Le freelancing gagne en popularité et s’approprie progressivement de la confiance de grandes entreprises et organisations », a indiqué Joe Griston, le directeur de Freelance.com. « Il y a beaucoup de compétition. Alors oui, tout le monde se donne à fond sur la plateforme », a-t-il continué.
Pour lui, trouver du travail est possible pour les développeurs, indépendamment de leur situation géographique ou de leur nationalité : « l’aspect fantastique du marché c’est qu’indépendamment de l’endroit où vous vous trouvez, de votre background ou de votre identité culturelle, vous pouvez faire des offres et gagner des marchés proposés par n’importe quel employeur ».
L’expérience gagnée en tant que freelance pour des entreprises américaines lui a permis de trouver du travail à San Francisco où il vit actuellement. Cependant, il continue de parcourir la plateforme à la recherche de projets qui pourraient lui sembler intéressants.
Pour lui, l’un des ennemis de ce genre d’activité c’est la mauvaise estimation du temps dont vous avez besoin pour finaliser un projet : « les délais et les mauvaises estimations sont vos pires ennemis. Parce que non seulement vous aurez des difficultés à vous faire embaucher à nouveau par la même personne, mais en plus ces personnes peuvent faire de mauvais commentaires sur vous qui vont faire fuir les clients potentiels que vous pourrez avoir dans le futur ».
Quoiqu’il en soit, le travail à distance propose des avantages comme la possibilité de définir soit-même son planning de travail.
Source : Freelancer, Freelancers (total Ukraine), Freelancers (total Roumanie)
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Le , par Stéphane le calme
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