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L'Éducation nationale envoie une partie de l'algorithme admission post-bac... sur format papier
Droit des lycéens demande de l'aide pour l'analyser

Le , par Stéphane le calme

444PARTAGES

12  0 
Mise à jour du 19 / 10 / 2016 : l’Éducation nationale envoie une partie de l'algorithme admission post-bac ... au format papier

Réclamé depuis le début de l’année par l’association Droits des Lycéens, le code source APB (Admission Post-Bac), l’algorithme qui répartit les lycéens qui viennent d’obtenir leur bac dans les universités, a enfin été mis à disposition du public, même si le code source n’est que partiel : seule la partie qui couvre la « génération automatique de classements aléatoires en production, pour les formations non sélectives » a été envoyé.

Après 7 mois d’attentes, l’Éducation nationale lui a fait parvenir les codes sources … par La Poste et au format papier. L’association a demandé de l’aide aux professionnels en informatique pour l’aider à en comprendre les mécanismes. À ce propos, un scan des documents qui lui ont été transmis est disponible sur GitHub. Les professionnels qui souhaitent y participer peuvent le faire via un formulaire sur le site.


apporter sa contribution à l'association (formulaire à remplir sur le site)

Source : GitHub

Fin 2014, l'économiste Thomas Piketty a tenté d’avoir accès au code source du logiciel simulant le calcul de l’impôt sur les revenus des personnes physiques dans l’optique de le réutiliser pour ses travaux universitaires sur la justice du système fiscal français. Une demande à laquelle s’est fermement opposée la direction générale des finances publiques (DGFIP).

Suite à ce refus, il s’est saisi de la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) pour avoir son avis. Dans sa réponse à la question au début 2015, la commission a avancé qu’en vertu de l’article 10 relatif à la réutilisation des informations publiques, et à moins que des tiers à l’administration détiennent des droits de propriété intellectuelle sur ce code, le code source peut être communiqué au même titre que les autres documents administratifs.

Aussi, dans le cadre du projet de loi république numérique, en commission mixte paritaire (CMP) le 29 juin dernier, l’amendement du rapporteur Philippe Belot qui vise à considérer le code source utilisé par une entité publique comme revêtant le caractère de document administratif a été adopté. Selon cette décision, les codes source seraient donc par principe communicables au même titre que les rapports, les circulaires, les statistiques, les dossiers, les études, les instructions, les correspondances, les procès-verbaux, etc.

Bien entendu, comme pour les documents administratifs, certains motifs pourraient permettre aux administrations de ne pas se plier à cette exigence, notamment si la divulgation du code source peut, dans le cas d’espèce, porter atteinte « à la sécurité des systèmes d'information des administrations ».

En outre, lors de l’examen en séance plénière du projet de loi numérique, les sénateurs ont adopté un article 2 modifié par amendement, qui va contraindre l’administration à signaler systématiquement aux citoyens lorsqu’ils font l’objet d’une décision prise sur la base d’un algorithme.

C’est dans ce cadre que la CADA a publié un avis qui informe l’association Droits des lycéens qu’elle est bien en droit d’obtenir du ministère de l’éducation nationale la communication du code source de l’algorithme APB (Admission post-bac) qui oriente chaque année plus de 700.000 lycéens dans l’enseignement supérieur. L’association dénonce depuis plusieurs mois « l’opacité » du fonctionnement d’APB et estime que la publication de son code source permettrait de lever les doutes sur la façon dont la répartition des candidats s'opère ainsi que sur la « sélection illégale ».


L’association affirme que « depuis mars 2016, Droits des lycéens s’intéresse de près à l’algorithme d’affectation et donc de sélection des bacheliers dans les filières universitaires en tension, estimant inacceptable l’opacité d’un tel processus et s’interrogeant sur sa légalité.

La décision de la CADA conforte l’association dans sa volonté de transparence, à laquelle le ministère n’a que très partiellement répondu, le code source de l’algorithme restant à ce jour confidentiel. La CADA émet en effet « un avis favorable à la communication de l’ensemble des documents sollicités et prend note de l’intention de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de procéder prochainement à la communication de ces documents au demandeur. »

Bien que la CADA mentionne l’intention du ministère de l’Éducation nationale de communiquer le code source de l’algorithme, faisant peut-être référence à Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur, qui avait promis en décembre 2015 de rendre publique « l’un des secrets défense les mieux gardés : l’algorithme d’APB », Droits des lycéens s’inquiète qu’à ce jour le ministère n’ait publié qu’un simple document récapitulatif, lacunaire et incomplet, laissant de nombreuses parts d’ombre sur le fonctionnement de l’Admission Post-Bac.

Le ministère ayant en sus affirmé oralement aux représentants de l’association son refus de communiquer le code source de l’algorithme, Droits des lycéens se tient prête à mener les actions nécessaires devant les juridictions administratives pour que les candidats à une formation universitaire soient correctement informés des modalités de sélection pratiquées par les universités. Par ailleurs, l’association réitère son intention de saisir très prochainement la CNIL et le Défenseur des droits, afin de faire toute la lumière sur les informations révélées par le journal Libération suite aux découvertes faites par Droits des lycéens. Ces saisines seront effectuées une fois les premiers jugements des recours rendus ».

Selon le code de l’éducation, l’université française est « ouverte à tous les titulaires du baccalauréat ». Aussi, une sélection officieuse s’opère : une règle de priorité fait passer en premier ceux de l’académie, puis, s’ils sont trop nombreux, ceux parmi eux ayant placé la formation en premier vœu. En dernier recours intervient un tirage au sort. Les étudiants en réorientation quant à eux vont passer après les nouveaux bacheliers.

Toutefois, cette règle de priorités et ce tirage au sort, opérés par un logiciel qui n’était pas prévu pour cela au départ, sont « bancals » juridiquement selon maître Jean Merlet-Bonnan, l’avocat de Droits des lycéens. D’ailleurs, trois décisions récentes de tribunaux administratifs lui donnent en partie raison. La première, intervenue à la fin du mois de juin à Bordeaux, jugeait sans fondement légal la procédure de tirage au sort. Les deux autres, en juillet à Paris et en septembre à Nantes, faisaient état d’un « doute sérieux » quant à la légalité de refus d’inscriptions d’étudiants en réorientation.

« Si le ministère ne nous communique pas ce code source, nous pourrons nous appuyer sur cet avis de la CADA pour l’obliger à le faire devant un tribunal administratif », a commenté le président de l’association, Clément Baillon.

Source : lettre de Droit des lycéens (au format PDF), Le Monde (publication de l'avis CADA)

Voir aussi :

La CMP estime que les codes source des logiciels utilisés en administrations publiques sont communicables par principe, d'après l'avis de la CADA

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Avatar de theMonz31
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 21/09/2016 à 11:39
Je pense que ceux qui ont pondu l'algorithme vont commencer à flipper par rapport à l'analyse qui pourra en être faite
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Avatar de captaindidou
Inactif https://www.developpez.com
Le 21/09/2016 à 14:09
Code : Sélectionner tout
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if (candidat.getName().equals("Sarkozy") && candidat.getFirstname().equals("Jean"))
{
    /* Deprecated 0.7: SciencesPoAdmList.add(candidat); */
    /* Deprecated 0.8: ENAAdmList.addFirst(candidat);   */

   EPAD.setPresident(candidat);    
}
else if (candidat.getAverage("Math") >= 12.0 && candidat.getAverage("Phys&Chi") >= 12.0)
{
     CPGEAdmList.add(candidat);
}
else if (candidat.getAverage("Philo") >= 12.0 && candidat.getAverage("Français") >= 12.0)
{
     HypoCagneAdmList.add(candidat);
}
else
{
    VracBag.add(candidat);
}
17  1 
Avatar de sergio_is_back
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/05/2018 à 15:27
Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
Quand je voie ça je me dis que ça serais mieux que parcousup soit basé uniquement sur un algo et de ne pas faire appel à l'intervention humaine qui est encore pire qu'un algo mal foutu.
En plus l'état ferait des économies en ne payant pas d'heures de sélectionneurs humain.

De toute façon un algo de sélection même mal foutu c'est 1000 fois mieux que cette idée débile de tirage au sort à la con.

Y'aura toujours des mécontents quand même... La racine du mal a été de promouvoir l'idée que TOUS les bacheliers pouvaient prétendre à faire des études supérieures.
Ma sœur est professeur de français et correctrice chaque année au Bac et je peux vous affirmer que TOUS les bacheliers n'ont pas le niveau pour rentrer en fac...

Perso je suis pour une sélection, mais transparente :

- Un socle commun minimum exigé pour toutes les facs (pas que le bac mais sur examen du dossier, des résultats)
- Selon les formations, un niveau minimum dans certaines matières pertinentes (en rapport avec la formation, pareil dossier, résultats dans les matières concernées, ...)
- Si deux universités proposent la même formation, les MÊMES critères doivent être retenus pour la sélection (c'est pas chaque université qui fait ses propres critères, sinon c'est le bazar)
- Après sélection, si il reste des places elles sont ouvertes sur concours pour ceux ayant obtenu au moins le socle commun minimum exigé
- Tous les critères d'évaluation à l'entrée doivent être connus de tous les candidats au moins deux ans à l'avance pour laisser le temps aux élèves de bosser les matières requises par la filière souhaitée

Point barre !

Et REVALORISER les filières PROFESSIONNELLES, BTS, Bac Pro, CAP, apprentissage, etc... sachant qu'elles peuvent aussi déboucher sur une entrée à la fac par la suite

Faut bien se rendre compte que la sélection, dans le milieu professionnel, y'en a partout, alors il faut les habituer dès le début...

Un de mes professeurs de français disait : il y aura toujours des pianistes, mais il faudrait aussi toujours des mecs pour construire le piano...
Aujourd'hui tout le monde veut être pianiste ! Et qui construira le piano ? Réponse : les chinois quant ils auront finis d’acquérir toutes nos industries....
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Avatar de TheLastShot
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/09/2016 à 15:38
Citation Envoyé par theMonz31 Voir le message
Je pense que ceux qui ont pondu l'algorithme vont commencer à flipper par rapport à l'analyse qui pourra en être faite
Je ne vois pas pourquoi... Les concepteur de la fonction rand() ont fait un très bon boulot.
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Avatar de halaster08
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 08/06/2018 à 8:47
Citation Envoyé par Neckara Voir le message

Le manque d'humilité, c'est tout de même de sous-entendre qu'une formation BAC+5 ne servirait à rien, ce qui est bien évidemment faux.
Non, le manque d'humilité c'est de prétendre qu'avec ta formation tu es supérieur a TOUT ceux qui ne l'ont pas fait.
Donc oui en se limitant aux diplômés on risque de laisser de bons autodidacte, mais ça ne veux pas dire non plus que tout les autodidacte sont des dieux vivants.
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Avatar de Marco46
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 04/06/2018 à 17:20
Pourquoi ? Mais c'est très simple, l'informatique ne peut pas se sous-traiter comme on sous-traite le nettoyage des bureaux comme une activité comme une autre dans la vie de l'entreprise. Le numérique est consubstantiel au métier qu'il numérise. C'est une tautologie mais apparemment c'est pas clair pour tout le monde.

Quand on sous-traite une compétence, on perd la compétence, on devient littéralement incompétent. Toute structure qui n'a pas d'informaticien en interne ( et bien adapté au besoin, ça sert à rien d'avoir un expert Cobol pour faire du web et inversement ) est aveugle et en totale dépendance de ses prestataires.

Alors je dis pas que c'est interdit d'avoir une partie de l'équipe en tant que presta, mais une partie seulement.

Les projets qui échouent ont souvent comme caractéristiques d'être menés par des gens qui sont incompétents techniquement et qui n'ont donc aucune notion de quoi que ce soit à propos des décisions qu'ils prennent.

Par exemple pour Parcoursup on va demander à un chercheur sorti de je ne sais où qui explique lui même qu'il n'est pas un développeur pro pour pondre l'algo. On va prendre tel presta pour l'exploitation, tel autre pour le site web, tel autre pour l'appli mobile, et voilà c'est le gros bordel.

Ça devrait être géré de manière intégrée par le service informatique du ministère concerné avec des informaticiens qui sont pénétrés par le "métier" depuis longtemps, qui à prendre du renfort en régie sur telle ou telle techno web ou mobile pour finaliser les fronts. Point barre.

Il est là le problème. Et ce qui est formidable c'est que les gestionnaires pensent réaliser des économies en fonctionnant comme maintenant ! J'adorerais voir les factures de ce système !

Et ça va être la même merde avec l'impôt à la source, ça sent le gros raté tout le monde dit qu'il manque au moins un an.

Bref, c'est pas un problème de culture de l'échec, c'est simplement de l'incompétence et ça démarre tout en haut avec des dates de livraisons inscrites dans le marbre avant toute analyse.
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Avatar de halaster08
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 08/06/2018 à 11:18
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Ben oui, c'est le but de toute entreprise commerciale.
Faire un mauvais recrutement peut faire perdre une fortune à une entreprise, on a pas le droit à l'erreur. En plus de cela, un recruteur n'a pas forcément de compétences techniques pour faire le bon choix.

Dans le système anglo-saxon, ou on peut être viré du jour au lendemain, un employeur peut prendre le risque de donner sa chance à un autodidacte sans diplome. En France, le risque est trop important.
Je rappelle quand même qu'en France on a une période d'essai qui peut aller jusqu'à six mois, période durant laquelle on a pas besoin de motifs pour licencié l'employé, qu'on a aussi la possibilité d'enchainer les CDD jusqu'à deux ans avant de devoir proposé un CDI, bref on a largement le temps de se rendre compte de la qualité d'un employé, qu'il soit bac+5 ou non.
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Avatar de CoderInTheDark
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 11/05/2018 à 16:51
Rentrer à la fac, ou plus simplement poursuivre des études avec un bac pro.
Pour moi en 95 ça a été le parcours du combattant en 95.
Alors maintenant ça ne doit pas être mieux

"L'appréciation du professeur" à la tête du clientje connais.
MA prof de français voulait me dégager en m'orrientant dès le début de ma 4ème, alors qu'elle ne me connaissait pas
Elle en a laissé passé de moins bons que moi en lycée général.

En lycée professionnel on m'a demandé pourquoi j'avais été orienté là.
J'ai eu de la chance j'étais dans un bon lycée professionnel calme.

Quand j'ai voulu faire un dossier pour poursuivre ma prof principale trainait les pieds pour faire le dossier, estimant que c'était du temps perdu.
J'étais pourtant le troisième de ma classe.
Quand à la conseillère d'orientation j'ai eu droit"si tu voulais étudier il ne fallait pas venir ici"
Bref c'était pas gagné

Paradoxalement je pense que le bac pro prépare mieux à la vie professionnelle.
On est opérationnelle de suite après avoir obtenu sont diplôme
Quand je pense à tout ceux qui sortent du lycée et ne décroche rien après à la fac
Et pire ce qui font un bac s alors qu'il voudraient faire un métiers manuel

Mais on a tellement dénigrer l'enseignement professionnel
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Avatar de bilgetz
Membre averti https://www.developpez.com
Le 14/05/2018 à 10:27
Citation Envoyé par sergio_is_back Voir le message

Le problème de l'éducation impacte toute la société, c'est pas normal de payer un CAP de chaudronnerie 2500€/mois (parce qu'on en trouve plus) alors qu'on paye un développeur avec DUT 2000€ (et encore faut que la convention SYNTEC soit en application dans la boite concernée parce que sinon tu peux faire une croix sur tes 2000€ net)
J'ai tické sur cette phrase car je ne voit pas pourquoi ce n'est pas normal.
Un savoir faire manuelle est un savoir faire, pourquoi il ne peut pas être payé plus qu'un savoir faire intellectuel ?

Citation Envoyé par sergio_is_back Voir le message

Une société près de chez moi à été obligée de placarder une banderole visible de l'autoroute pour recruter des tourneurs/fraiseurs et des ajusteurs en offrant des salaires bien au dessus de la norme car elle ne trouve plus de personnel compétant alors que les universités sont bondées et que les amphi débordent... C'est quand même un comble !
Et pourquoi il y a énormément de personne dans les amphi ?
Car justement il y a dénigrement des métier manuel.
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Avatar de pascal-od
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 30/05/2018 à 16:46
L'anglais ? Ce n'est jamais que du français mal prononcé.
Georges Clémenceau
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