
Selon le Wall Street Journal, contrairement aux grandes enseignes de l’industrie, Samsung ne s’est pas appuyé sur les laboratoires agréés pour tester les batteries dans ses équipements, mais a choisi de mener les tests en interne. Les autres grandes enseignes aux États-Unis utilisent l’un des 28 laboratoires agréés pour le faire. Ces laboratoires ont reçu la certification CTIA (Cellular Telephone Industries Association), un groupe international qui représente tous les secteurs de communication sans fil.
Les tests sont menés pour s’assurer de la conformité aux standards définis par la IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), une organisation qui a pour but de promouvoir la connaissance dans le domaine de l’ingénierie électrique.
Les tests sont importants dans la mesure où ils permettent de déterminer si une batterie a tendance à surchauffer lors d’une l'utilisation régulière ou pendant des appels téléphoniques (émission ou réception). Ils s’avèrent également importants pour déterminer si la batterie chauffe pendant la charge ou dans des conditions qui impliquent des températures élevées. Mais Samsung a décidé de ne pas passer par des laboratoires tierces.
D’ailleurs, un porte-parole de Samsung a confirmé cette allégation et a ajouté que l’entreprise n’a pas trouvé de problèmes dans les Galaxy Note 7 originaux et encore moins dans ceux qui ont été déployés en remplacement durant la procédure de tests. La semaine dernière, de nombreux rapports indiquaient que les ingénieurs Samsung n’ont pas pu reproduire l’explosion des Galaxy Note 7 et que, par conséquent, ils sont toujours indécis sur ce qui a pu causer exactement la surchauffe puis l’explosion de l’appareil.
Samsung n’est pas le seul constructeur à effectuer des tests en interne sur les batteries. C’est également le cas de Motorola qui préfère également tester les batteries de ses téléphones avant leur mise sur le marché. La différence réside dans le fait qu’avant de lancer un produit aux Etats-Unis, l’entreprise contacte l’un des laboratoires agréés pour des tests supplémentaires, chose que Samsung n’a pas faite avec le Galaxy Note 7.
L’addition est déjà salée pour le Sud-Coréen : son téléphone phare est interdit dans les avions sur le territoire américain, au Japon mais également au Canada. Dans la foulée, plusieurs compagnies aériennes asiatiques ont décidé de bannir complètement le Galaxy Note 7 de leurs avions. Singapore Airlines a prévenu sur son compte Facebook que « toute personne en possession de l'appareil n'aurait pas le droit d'embarquer ». Il en va de même pour des compagnies aériennes philippines (parmi lesquelles Philippine Airlines et Cebu Pacific Air), la compagnie malaisienne AirAsia, la compagnie indonésienne Garuda ou encore les compagnies taïwanaises China, Airlines et EVA Air. Hong Kong a également interdit de transporter ce smartphone au départ ou à l’arrivée de son aéroport international.
Source : Wall Street Journal