
Durant juin dernier, Le Democratic National Committee (DNC), la plus haute instance du Parti démocrate a été la cible de cyberattaques liées à la campagne présidentielle américaine. Ces attaques ont haussé la tension entre les États-Unis et la Russie, accusée par les Américains d’avoir sponsorisé les hackers impliqués dans l’attaque. « Vu la portée et la sensibilité de ces efforts, seuls de hauts responsables de la Russie auraient pu autoriser ces activités », a indiqué le directeur du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué commun avec le département de la sécurité intérieure.
Les chercheurs en sécurité assurent que le risque est bien réel et que les smartwatches peuvent être détournées par des cybercriminels afin de secrètement écouter les utilisateurs. Pour cette raison, les experts appellent à prendre plus de précautions. « Les appareils ‘wearables’ comme l’Apple Watch équipés d’un microphone intégré, de capteurs et d'une communication sans-fil, présentent un terrain d’attaque de valeur pour l’espionnage, » a dit Craig Young, un chercheur en sécurité de la firme Tripwire. Au début de cette année, des chercheurs ont trouvé qu’il est théoriquement possible de traquer les mouvements de mains d’un utilisateur avec une Apple Watch, permettant ainsi de connaitre les numéros PIN tapés dans les guichets automatiques.
Dans une série de démonstrations, des chercheurs en sécurité ont déjà démontré comment les cybercriminels peuvent exploiter le microphone présent sur les smartphones afin d’enregistrer secrètement des conversations, de dérober les données des utilisateurs et même d'identifier les mots de passe en se basant uniquement sur le bruit des clics provenant d’un clavier proche.
De la même façon, la popularisation des smartwatches pourrait inciter les pirates à recourir aux mêmes méthodes afin de mettre à mal la sécurité des victimes. Pire encore, ces gadgets sont portés au poignet, les plaçant dans une bien meilleure position pour les pirates qui cherchent à mener des opérations d’écoute. Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays à avoir pris des mesures préventives contre les menaces de sécurité que présentent les montres connectées, le gouvernement australien avait déjà pris des mesures similaires en interdisant l’usage des smartwatches lors des réunions au sein des cabinets des ministères australiens.
Source : The Telegraph
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