
Ladite note a été gardée secrète pendant plus d’un mois jusqu’à ce qu’elle soit relayée par Le Canard Enchaîné dans son numéro du 31 août. Dans la note, le directeur de la DPID explique qu’à ce jour, « plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles (ZDHS), abriteraient ces objets et créatures virtuels ». Avec cela, le contre-amiral Frédéric Renaudeau, responsable de ce service de contre-espionnage militaire estime que les « risques d'intrusion ou d'attroupement à proximité immédiate [des installations de l’armée] sont réels ».

Exprimant ses craintes, le patron de la DPID explique que « sous couvert du jeu, il ne peut être exclu que des individus mal intentionnés cherchent à s’introduire subrepticement [dans les bases de l’armée] ou à recueillir des informations » sur ces installations.
À ce propos, il faut noter qu’au mois de juillet, un Français en voyage d’affaires en Indonésie est entré par inadvertance dans une base militaire du pays. Interpellé et interrogé pendant des heures par la police indonésienne, le Français explique qu’il était à la chasse de Pokémon. L’armée indonésienne a fini par prendre des mesures contre le jeu de Niantic. Il faut aussi noter que Pokémon Go est interdit au Pentagone et dans les casernes thaïlandaises, afin d’éviter d’éventuelles activités d’espionnage et dérives sécuritaires liées au jeu mobile. L’armée française ne serait donc pas la première à vouloir prendre une telle mesure.
Frédéric Renaudeau pense aussi que les données de géolocalisation non protégées des joueurs pourraient être exploitées. À cela, il ajoute que Pokémon Go pourrait créer « des phénomènes addictifs préjudiciables à la sécurité individuelle et collective du personnel de la défense. »
Sources : Le Canard Enchaîné, Le Huffington Post
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