Pokémon Go a prouvé que les gens sont parfois capables de choses inimaginables : assiéger des commissariats de police, parce qu’identifiés comme PokéStops ; se retrouver seul dans des endroits isolés et potentiellement dangereux ; se retrouver enfermé dans un cimetière de nuit, après s’y être rendu pour attraper tous les Pokémon ; ou encore, s’inviter dans des propriétés privées à la recherche de ces créatures. Les mésaventures des joueurs ou de personnes victimes de la « folie » de ces derniers sont bien nombreuses.
De plus en plus de personnes ont donc commencé à être agacées par le phénomène Pokémon Go. Aux États-Unis par exemple, un recours collectif a été intenté contre Niantic et ses pairs. Les plaignants dénoncent le fait que, sans leur permission, leurs propriétés ont été désignées comme PokéStops (lieux où les joueurs peuvent se ravitailler en matériel pour attraper les Pokémon) et arènes (lieux de combat virtuel où peuvent s'affronter les Pokémon).
En France, on compte le maire de Bressolles, Fabrice Beauvois, parmi les personnes irritées par le jeu de Niantic. Il a donc publié un arrêté interdisant « l’implantation de personnages Pokémon sur l’ensemble du territoire de la commune de Bressolles », en donnant à Niantic deux mois pour l’appliquer, à compter de la publication de l’arrêté.
Mais, Fabrice Beauvois n’est pas le seul à vouloir protéger son territoire contre Pokémon Go. Alors qu’on se rapproche de la rentrée scolaire, la ministre française de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a décidé de prendre des mesures pour éviter de perturber la quiétude des élèves alors qu’ils ont à l’école. Mais la ministre ne s’inquiète que des Pokémon rares qui, comme elle l’explique, sont susceptibles d'attirer « beaucoup de gens, et au-delà des élèves » dans les établissements scolaires. Ce qui peut poser « des problèmes de sécurité » compte tenu de « l'engouement autour du jeu ».
Najat Vallaud-Belkacem a donc sollicité un rendez-vous avec Niantic pour « demander qu'il n'y ait pas de Pokémon rares dans les établissements ». Elle précise également que les personnels de direction peuvent demander que leur établissement soit « exclu de la cartographie du jeu » en remplissant un formulaire sur le site de l'éditeur.
Il est probable que Niantic réponde favorablement à la demande de la ministre, étant donné qu’elle ne se veut pas aussi catégorique vis-à-vis de Pokémon Go, comme le maire de Bressolles. En plus, même en ciblant uniquement les Pokémon rares, elle pourrait obtenir les résultats souhaités. L’engouement autour du jeu étant en baisse, il semble en effet que seules de nouvelles expériences, y compris des Pokémon rares, sont susceptibles de perturber les cours et rassembler les joueurs à l’intérieur ou autour des établissements scolaires.
Source : Le Figaro
France : la ministre de l'Éducation ne veut pas de Pokémon rares dans les écoles
Afin d'éviter les rassemblements de joueurs dans les établissements
France : la ministre de l'Éducation ne veut pas de Pokémon rares dans les écoles
Afin d'éviter les rassemblements de joueurs dans les établissements
Le , par Michael Guilloux
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