L'annonce que Skype pourrait bien passer en Open-Source ne cesse de prendre de l'ampleur. Tout commence lorsqu'un développeur, Olivier Faurax, envoie un mail à Mandriva pour demander un gestionnaire de paquets (un outil d'installation de programmes de Linux) pour Skype.
Voici la réponse : "Nous sommes heureux de vous informer que Skype fera, à partir d'aujourd'hui, partie de la communauté open-source. Par conséquent les développeurs Linux pourront influer sur le développement du client Skype pour Linux".
We are happy to be able to inform you that Skype will from now on be part of the open source community.
Therefore Linux developers wil be enabled to influence the development of the Skype client for Linux
Therefore Linux developers wil be enabled to influence the development of the Skype client for Linux
Yes, indeed, the Linux Skype version will become open source in the nearest future.
L'annonce était donc assez étrange. Et ce "futur le plus proche" laissait entendre que tout était bouclé.
Depuis les choses se sont légèrement clarifiées (et le nom de l'auteur du deuxième mail a été retiré à sa demande accréditant la thèse d'une bourde de Mandriva).
Tout d'abord Skype s'est refusé à confirmer la nouvelle avant de changer d'avis et de s'exprimer dès aujourd'hui via son blog officiel. Il n'est plus question ici d'ouvrir le code mais simplement de faire passer l'interface utilisateur en open-source afin "d'appréhender la diversité culturelle des distributions Linux".
Reste la question de la survie de Skype qui se pose avec de plus en plus d'accuité. Pour mémoire ses créateurs ont revendu l'application à E-Bay, à l'exception d'une technologie au cœur de la transmission de la voix. E-Bay ne voulant plus payer de royalties a décidé de revendre Skype à un tiers. Les procès se sont alors multipliés.
La propriété de Skype sur le long terme n'est donc pas clairement définie.
Aujourd'hui, la stratégie que suit l'équipe (sans savoir sous l'égide de qui elle officiera demain) et donc d'ouvrir l'UI mais de garder fermées les librairies. De cette manière Skype pourra se vendre comme un service à inclure dans d'autres applications – y compris open-source.
Rendre Skype libre était aujourd'hui trop beau.
Mais demain, cette annonce est tout sauf un pétard mouillé.
Car si E-bay - ou un repreneur - ne veut plus payer pour utiliser la technologie des créateurs, ce premier pas vers le libre n'ouvre-t-il pas la voie à l'ouverture du code qui lui permettrait de pérenniser l'application à peu de frais ?
Source : Le Blog de Olivier Faurax et la réponse de Skype
Lire aussi :
Skype n'est pas sauvé, bien au contraire
La rubrique Linux de Développez.com
Et vous ? :
Pensez-vous qu'à terme Skype n'aura pas d'autre solution que de devenir open-source ?