Le succès du ce jeu s’observe également au niveau de l’action en bourse de Nintendo. Depuis le lancement du jeu mobile aux États-Unis le mercredi 6 juillet, l’action de Nintendo a explosé. Seulement au lendemain du lancement, une augmentation de 7,29 % a été enregistrée et ce mardi 12 juillet, Google Finance indique une augmentation de plus de 60 % de l’action de Nintendo depuis le 6 juillet. Il faut également préciser que les serveurs de la société japonaise sont déjà mis à mal en raison de l’affluence des joueurs.
Comme cela est illustré dans la vidéo suivante, Pokémon Go est un jeu de réalité augmentée qui permet aux joueurs d’utiliser leurs smartphones pour découvrir et capturer des créatures (Pokémon) qui se cachent dans leur environnement.
Et de manière plus réaliste :
Certains vantent déjà les mérites de Pokémon Go. De nombreux utilisateurs disent que le jeu a un impact très positif sur la santé mentale. Il pourrait en effet aider des personnes déprimées à sortir de leur état de dépression. Il leur permet aussi de découvrir un nouvel univers amusant. À la recherche de nouvelles créatures, les joueurs profiteront pour découvrir de nouveaux sites dans leur ville et peut-être de nouvelles villes, ce qui peut être culturellement intéressant. Une fonctionnalité du jeu permet également d’attirer des Pokémon dans une zone géographique bien définie. Si un joueur l’active, il pourra ainsi attirer d’autres chasseurs de Pokémon sur le même site. Cela peut donc permettre de se faire de nouveaux amis, surtout pour les personnes introverties. En résumé, c’est donc un jeu amusant et qui peut apporter du bien-être, mais doit-on pour autant omettre les risques élevés d’addiction ?
Le risque d’addiction n’est pas le seul problème qui peut découler de l’effervescence autour de ce jeu. Comme nous l’avons déjà dit ici, des criminels dans l’État du Missouri (USA) ont exploité le jeu pour attirer des joueurs dans des lieux isolés afin de les dépouiller.
À côté de cela, le jeu soulève également des questions de confidentialité même si pour l’instant, ça semble ne pas être évident ou important pour les joueurs. Pokémon Go utilise la position GPS des joueurs pour savoir précisément à quel endroit ces derniers se trouvent. L'application utilise également la caméra de l'utilisateur pour lui permettre de retrouver en réalité augmentée les Pokémon dans son environnement. En plus de cela, pour les utilisateurs iOS, le jeu mobile a un accès complet à votre compte Google, le niveau d’accès le plus élevé pour une application. Si cette autorisation n’est pas accordée par l’utilisateur, alors le jeu ne pourra pas fonctionner, rapportent des utilisateurs iOS. Les utilisateurs d’Android ne semblent toutefois pas avoir ce problème.
L’engouement chez les joueurs attire également l’attention des pirates. Il faudrait donc s’attendre à de fausses copies piégées de l’application officielle de Nintendo. La disponibilité de Pokémon Go étant très restreinte, Google ne permet pas le téléchargement par des utilisateurs localisés dans les régions où le jeu n’est pas disponible. De nombreux utilisateurs se sont donc tournés vers des copies non officielles de Pokémon Go. D’après des chercheurs en sécurité de Proofpoint, les pirates font déjà circuler des versions malveillantes de l’APK Android. Un outil d’accès à distance connu sous le nom de DroidJack a été ajouté à certains fichiers APK, pour permettre aux attaquants d’avoir le plein contrôle des dispositifs des utilisateurs. Ces applications malveillantes requièrent des autorisations bien au-delà de celles demandées par l’application officielle. Il s’agit notamment de l’autorisation d’appeler des numéros de téléphone, éditer et lire des messages texte, envoyer des SMS, faire des enregistrements audio, ou encore la possibilité de lire les bookmarks et l’historique de navigation. Les utilisateurs doivent donc être vigilants en ce qui concerne les permissions demandées lors de l’installation d’une application Pokémon Go.
Mise à jour le 12 / 07 /2016 : Niantic a confirmé que l'application Pokémon Go pour iOS demande effectivement plus d'autorisations que nécessaire. La société a toutefois rassuré que l'application n'accède pas aux informations en dehors de celles requises pour son fonctionnement. « Pokémon Go n'accède qu'aux données de base du profil Google (spécifiquement votre identifiant et votre adresse email) et aucune autre information n'est lue ou collectée », a écrit Niantic dans un communiqué. Une mise à jour de l'application iOS qui demande moins de permissions sera donc publiée bientôt.
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Voir aussi :
Pokémon Go : le jeu qui fait fureur est déjà exploité par des criminels armés pour commettre leurs méfaits, d'après une déclaration de police