
Ashley Madison a été victime d’un piratage informatique dans lequel les hackers ont réussi à récupérer la liste des clients et anciens clients du site. Les données personnelles de ces derniers (noms, adresses, e-mails, fantasmes sexuels, cartes de crédit, etc.) étaient également à la disposition des hackers qui ont décidé de les rendre publiques pendant le mois d’août. Plus de 30 millions de comptes ont été divulgués, y compris plus de 15 000 associés à des e-mails hébergés par les serveurs du gouvernement et de l’armée américaine utilisant les domaines .gov et .mil.
Ce piratage a sonné l’alarme dans le camp des infidèles qui fréquentent le site et aurait même entrainé deux suicides, d’après la police du Canada. Pendant ce temps, on découvre également que le site de rencontre pour les infidèles aurait eu recours à des pratiques malhonnêtes pour inciter les clients freemium à passer au modèle premium. Ashley Madison avait en effet recours à des fembots, qu’on pourrait définir comme des chatbots de genre féminin. Plus clairement, qu’elle était astuce ?
Lorsqu’un client de sexe masculin s’inscrit sur le site en souscrivant à l’offre freemium, un fembot envoie un message au nouvel inscrit, se faisant passer pour une femme qui désire faire la connaissance de ce dernier. Le profil de ce fembot est renseigné avec des photos sexy de sorte à attirer le nouveau client, et avec des informations qui correspondent aux critères de ce dernier. Dans de nombreux cas, les photos appartenaient à des femmes qui fréquentaient le site, mais qui ont fermé leur compte. Cela montre donc qu’une fois figés dans la base de données d’un réseau social ou d’une plateforme en ligne, les individus ne peuvent pas compter sur la bonne foi de leurs fournisseurs pour que leurs informations soient définitivement supprimées, encore moins pour qu’elles ne soient pas utilisées par ces derniers. Et ce, même s’ils ferment leur compte.
Pour revenir au message reçu du fembot, le nouvel inscrit va certainement vouloir répondre pour faire la connaissance de cette femme qui correspond parfaitement à ses critères. Mais, il ne pourra pas le faire, à moins de souscrire à l’offre premium qui lui donne plus de privilèges sur le site. C’est ainsi que de nombreux clients se sont fait prendre.
Dans d’autres cas encore, c’est le nouvel inscrit qui, en parcourant les différents profils à la recherche d’une partenaire, est tombé sur un profil de fembot, et a été contraint de souscrire aux services payants du site pour avoir une conversation avec le fembot. Il faut noter que pour les hommes qui ont souscrit à l’offre premium pour pouvoir poursuivre une conversion avec un partenaire de sexe opposé, dans 70 % des cas, leur conversation aurait eu lieu avec des fembots, d’après des e-mails issus de la fuite de données. Plus de 70 000 fembots ont été créés dans une dizaine de langues dans ce but précis, étant donné que seulement 5 % des membres du site étaient des femmes réelles.
Près d’un an depuis le piratage et après les rumeurs autour de cette affaire, la nouvelle direction du site de rencontre en ligne reconnait qu’Ashley Madison a eu recours à des fembots pour inciter les clients freemium de sexe masculin à souscrire aux services payants du site. Alors que des poursuites judiciaires ont été intentées par des individus contre le site et qu’Ashley Madison est actuellement enquêtée par la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis, la nouvelle direction affirme que si les fembots ont été largement utilisés dans leur industrie, ils ne le seront plus désormais, en particulier sur leur plateforme. Cette déclaration a été faite dans une annonce sur la nouvelle vision du site de rencontre.
Source : Annonce Ashley Madison
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