À droite : Günther Oettinger, commissaire européen à l'économie et la société numérique
La cybersécurité constitue un thème de premier ordre pour Bruxelles, l’Europe regorge d’entreprises constamment visées par des attaques informatiques. Outre la nécessité de les protéger, le secteur de cybersécurité présente une opportunité du fait que le secteur est en plein boom. Toutefois, les acteurs européens sont nombreux et ne suivent pas forcément la même lignée. C'est pourquoi la Commission, et plus particulièrement Günther Oettinger, commissaire européen à l'économie et la société numérique, « exhorte les États membres et tous les organismes de cybersécurité à renforcer leur coopération et à mettre en commun leurs connaissances, leurs informations et leur expertise afin d'améliorer la cyberrésilience de l'Europe ».
Afin de doper l’industrie de cybersécurité européenne, l’Europe va injecter 450 millions d’euros « dans le cadre de son programme pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 ». Alors que « les acteurs du marché de la cybersécurité, représentés par l'organisation européenne pour la cybersécurité (ECSO), devraient investir trois fois plus ». Ce partenariat public-privé (PPP) cherche à doper la coopération entre les institutions publiques et les industriels, afin de mettre au point des solutions communes.
Ce programme sera mis en place dans le cadre d’une coopération avec les représentants « d'administrations publiques nationales, régionales et locales ». Il va se focaliser sur la recherche, mais a aussi pour but « de stimuler la coopération à un stade précoce du processus de recherche et d'innovation et de forger des solutions de cybersécurité applicables à différents secteurs, tels que l'énergie, la santé, les transports et la finance ».
C’est clair, la Commission européenne compte mettre un terme à la fragmentation des certifications qui différent d’un pays à un autre. Elle assure qu'elle va « se pencher sur la possibilité de mettre en place un cadre européen de certification pour les produits de sécurité des TIC ». Ce qui devrait enlever les obstacles de l’expansion des start-ups, qui n’ont ni les moyens ni la capacité de s’adapter à cette fourmilière de régulations. Bruxelles cherche aussi à leur faciliter le financement et revoir les « différentes options prévues par le plan d'investissement de l'Union ».
À noter qu’aujourd’hui, le Parlement européen devrait adopter la directive sur la sécurité des réseaux et de l'information en deuxième lecture. Elle concerne des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de sécurité des réseaux et de l'information dans l'Union qui imposeraient un niveau de sécurité minimum pour les technologies, les réseaux et les services numériques dans l'ensemble des États membres. Le texte propose également d'obliger certaines entreprises et organisations à signaler les incidents de sécurité informatique majeurs dont elles sont victimes. La stratégie de cybersécurité de l'UE définit l'approche adoptée par l'UE pour prévenir au mieux les perturbations et les attaques informatiques et y apporter une réponse. Elle passe en revue une série d'actions visant à augmenter la cyberrésilience des systèmes informatiques, à réduire la cybercriminalité et à renforcer la politique de l'UE en matière de cybersécurité et de cyberdéfense à l'échelle internationale, pour protéger le cyberespace, dans les domaines tant civil que militaire.
Source : Commision européenne
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