
Google avait menacé de ne plus indexer la presse française et un accord a été trouvé entre les deux entités qui a débouché en 2013 sur la création d’un fonds d’aide de 60 millions d’euros pour aider les journaux et les magazines dans leur transition numérique.
Fin octobre 2014, les parlementaires espagnols ont voté une loi dans le but d'obliger les agrégateurs de contenus à dédommager les éditeurs de presse locaux pour tout ou partie de leurs contenus qui seraient relayés. La taxe imposée, appelée ‘taxe Google’, visait directement la société américaine avec son service Google News. Après avoir averti de la fermeture de Google News en Espagne, Google a mis sa menace à exécution en annonçant son retrait définitif, dès le 16 décembre, avant l'entrée en vigueur de la loi, le 1er janvier 2015.
« Cette nouvelle loi exige que chaque publication espagnole fasse payer des services comme Google News, même pour le plus petit extrait de leurs publications qui sera relayé, qu’elle le veuille ou non. Comme Google News ne se fait pas d'argent (nous ne montrons pas de publicité sur le site), cette nouvelle approche n'est tout simplement pas soutenable. C'est donc avec une réelle tristesse que le 16 décembre (avant que la nouvelle loi n'entre en vigueur en janvier), nous allons retirer les éditeurs espagnols de Google News, et fermer Google News en Espagne », a écrit Richard Gingras, responsable de Google News, dans un billet de blog.
Si les conflits opposant Google à la presse en Europe autour de ce même argument se sont presque tous terminés, en Allemagne les combats font encore rage : Axel Springer et 40 autres éditeurs de presse locaux ont décidé de faire appel d’une décision du tribunal de Berlin qui a décidé en avril dernier que Google n'avait pas à payer pour référencer et présenter des extraits des articles des journaux.
Pour la Cour, le modèle économique adopté par Google faisait des deux parties des gagnants : le référencement des articles leur faisait gagner en visibilité et invitait ainsi les internautes à aller les lire dans leur intégralité à la source, donc directement sur le site des éditeurs. Aussi, bien que Google dispose de 90 pour cent du marché de la recherche, la Cour a estimé qu’il ne représentait pas une menace pour les éditeurs.
Selon les éditeurs allemands, Google fait de l’argent à leurs dépends dans la mesure où le bénéfice apporté par les clics sur les titres de presse référencés serait en réalité plus faible que le nombre de lecteurs qu’ils perdent, étant donné que certains lecteurs se contentent de lire les titres ainsi que le petit extrait affiché par Google.
Jan Hegemann, un avocat représentant les éditeurs, a déclaré qu’ils n’ont pas l’intention d’abdiquer et ont fait appel de cette décision la semaine dernière. Reste à savoir si les éditeurs feront pencher la balance de leur côté en appel, mais également de voir la réaction de Google qui pourrait simplement décider de reproduire ce que sa filiale espagnole a fait dans le but de ne pas payer cette taxe potentielle.
Source : Reuters
Et vous ?

Vous avez lu gratuitement 636 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.