Pour faire face à ces contraintes, le rapprochement des équipes de développement, de recette et de production a été préconisé notamment par ce que l’on appelle DevOps. C’est un mouvement visant à l'alignement de l'ensemble des équipes des systèmes d'information sur un objectif business commun, à commencer par les équipes de « dev » ou « Dev engineers » chargées de faire évoluer le système d'information et les « ops » ou « Ops engineers » chargées d'exploiter les applications existantes au sein d'une même équipe. Dans ce nouveau paradigme, les équipes sont organisées autour des mêmes systèmes et sont donc amenées à travailler main dans la main.
Le problème de longue date entre les deux fonctions de gestion des systèmes informatiques réside dans le fait que l'équipe de développement est récompensée à chaque nouvelle fonctionnalité livrée, alors que pour l'équipe d'exploitation, l'objectif est de veiller sur la stabilité du système. Et étant donné que toute nouvelle fonctionnalité est plus ou moins source d'instabilité du système, il en résulte que ces deux équipes se retrouvent en conflit perpétuel. Le mouvement de DevOps vient donc pour réduire les conflits entre équipes en faisant appel à des outils pour faciliter la collaboration.
Les entreprises en ont désormais bien conscience, celles qui ont adopté une démarche DevOps performante sont plus agiles. Elles peuvent livrer du code 200 fois plus fréquemment et jusqu’à 2555 fois plus vite que les organisations qui n’ont pas adopté cette démarche. Ce sont les conclusions de l’édition 2016 du « State of DevOps Report » réalisé par Puppet, éditeur d’une plateforme de déploiement et gestion automatisés de configuration système et réseau, en partenariat avec la société DevOps Research and Assessment (DORA).
« L’écart est énorme entre les organisations qui comprennent [le mouvement] et sont en mesure de livrer à la demande du logiciel (livraison continue), et celles qui prennent des jours, des semaines, voire des années pour fournir de simples mises à niveau », a résumé Nigel Kersten, CIO de Puppet. Et le « fossé se creuse », a-t-il ajouté. Le sondage a connu la participation de 4600 professionnels de l’IT répartis aux quatre coins du globe. On enregistre 92 % des participants qui étaient des hommes, avec 22 % faisant partie d’une équipe DevOps.
Les organisations qui maitrisent l’approche DevOps ont tendance à intégrer des contrôles de qualité à chaque étape du processus de développement, ce qui les amène à passer 22 % moins de temps dans des tâches non planifiées ou réélaborées, comparé aux organisations non performantes. En conséquence, elles ont la possibilité d’allouer 29 % de temps en plus à de nouveaux projets.
Impact de la méthode DevOps en chiffres : une agilité accrue pour les niveaux de déploiement et de sécurité
Enfin, la méthode DevOps confère aux organisations plus d’agilité vis-à-vis des problèmes de sécurité, leur permettant de passer 50 % moins de temps à les résoudre. En effet, la sécurité constitue une composante incontournable du processus de production. En l’intégrant dans chaque étape du processus de développement, cela permet d’améliorer la performance de l’IT et le niveau de sécurité en général.
Source : State of DevOps Report
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