Le 13 novembre 2015, la France a été endeuillée alors que des attaques terroristes à Paris ont fait plus de 100 morts et des centaines blessés. Très vite sur le web américain, les partisans des portes dérobées ont commencé à blâmer Edward Snowden et remettre en cause le chiffrement fort, comme pour faire un clin d’œil aux autorités américaines sur les dangers de faire obstacle à la surveillance de masse.
Ils estiment en effet qu’à cause des révélations de Snowden, les terroristes savaient quels moyens de communication utiliser ou ne pas utiliser. Aussi, la lumière sur les pratiques de la NSA aurait-elle entraîné la propagation des outils de chiffrement, qui auraient empêché d’intercepter les communications des terroristes.
En France, cela a relancé le débat sur le chiffrement et introduit une série d’amendements relatifs à la pénalisation de la propagande et de l’incitation aux actes de terrorisme sur internet. Mais, pour la famille de Nohemi Gonzalez, les véritables coupables seraient les entreprises de médias sociaux, précisément Facebook, Twitter et Google (YouTube) qui auraient fourni un support matériel aux terroristes de l’État islamique (EI).
Pour information, Nohemi Gonzalez fait partie des 130 personnes tuées lors des attaques de Paris de novembre dernier. C’est une jeune Américaine de 23 ans, originaire de la Californie, qui était venue en France pour suivre des études en design. Plus de six mois après les attentats de Paris, sa famille a donc porté plainte hier jeudi contre ces entreprises de médias sociaux au tribunal fédéral de San Francisco. La famille endeuillée accuse Google, Twitter et Facebook de violation de la loi US Anti-Terrorism Act, et réclame donc des dommages compensatoires que le tribunal devrait déterminer.
Plus précisément, ces entreprises sont accusées d’avoir fourni un « support matériel » qui a permis aux terroristes du groupe État islamique de recruter, de financer et de réaliser de nombreuses attaques terroristes, y compris celles de Paris de novembre dernier. En effet, la poursuite mentionne le fait que « pendant des années, les défendeurs ont sciemment permis au groupe terroriste EI d’utiliser leurs réseaux sociaux comme un outil pour la diffusion de propagande extrémiste, la collecte de fonds et d'attirer de nouvelles recrues ». Les plaignants ajoutent encore que « sans les défendeurs Twitter, Facebook et Google (YouTube), la croissance explosive de l’État islamique au cours des dernières années pour devenir le groupe terroriste le plus redouté dans le monde n’aurait pas été possible ». Ils soulignent en plus que ces entreprises de médias sociaux avaient refusé les demandes du gouvernement américain et du public de cesser de fournir leurs services à l'État islamique.
En réponse à cette plainte, Google rappelle au quotidien US Reuters que ses politiques interdisent clairement le recrutement de terroristes et les contenus incitant à la violence. La firme ajoute encore qu’elle réagit rapidement pour supprimer les vidéos qui violent ses politiques lorsqu’elles sont signalées par les utilisateurs. « Nous fermons également les comptes gérés par des organisations terroristes ou ceux qui violent à plusieurs reprises nos politiques, » dit-elle.
« Il n'y a pas de place pour les terroristes ou le contenu qui encourage ou soutient le terrorisme sur Facebook », tel fut la réponse du géant des réseaux sociaux dans un email envoyé à Reuters. Et d’ajouter : « nous travaillons activement pour éliminer ce type de contenu dès que nous le détectons ». En ce qui concerne les responsables de Twitter, ils n'auraient pas encore fait de commentaire sur cette accusation.
Source : Reuters
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Attaques de Paris : Google, Twitter et Facebook poursuivis en justice par la famille d'une victime US,
Pour avoir fourni un support aux terroristes
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Le , par Michael Guilloux
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