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Dès 2020, tous les articles scientifiques européens seront librement accessibles en UE
Pour optimiser la réutilisation des données de recherche

Le , par Stéphane le calme

98PARTAGES

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Suite au Conseil Compétitivité qui s’est tenu à Bruxelles le 27 mai dernier, les États membres de l’Union européenne ont décidé que tous les articles scientifiques seront librement accessibles en Europe, sauf en cas de raisons fondées de déroger à ce principe (telles que le droit d’auteur, la sécurité ou le respect de la vie privée) en 2020 dans le but d’optimiser la réutilisation des données de recherche en Europe.

Aussi, les États membres appellent l’ensemble du monde de la recherche, y compris ses financiers, à évoluer, par exemple en adaptant les cadres d’évaluation des scientifiques. Un accord qui a satisfait Sander Dekker, secrétaire d’État à l’Enseignement, à la Culture et aux Sciences, qui a présidé la réunion des ministres. Pour lui, « la recherche et l’innovation apportent des réponses aux défis sociaux et économiques du futur. Le libre accès abat les remparts de l’université et permet à la société de bénéficier de façon optimale de toutes les connaissances scientifiques. Nous renforçons ainsi l’impact des universités et des centres d’expertise ».

Concrètement, le libre accès signifie que les publications scientifiques concernant les résultats de la recherche financée par des fonds publics et publics-privés doivent être accessibles à tous, ce qui n’est actuellement pas le cas. Pour rappel, les résultats de la recherche financée par des fonds publics ne sont librement disponibles qu’au sein des universités ainsi que des centres d’expertise.

Le secrétaire d’État à l’Enseignement donne plus de force à son message en déclarant « facteurs de croissance économique et de création d’emplois, la recherche et l’innovation peuvent aussi apporter des réponses aux problèmes sociaux. Et ainsi consolider l’Europe. Dans cette perspective, l’UE doit être aussi attractive que possible en termes d’implantation pour les chercheurs et les start-up et d’investissement pour les entreprises. Et les connaissances doivent pouvoir être librement partagées. L’importance du libre accès n’est plus un sujet de discussion. Grâce aux mesures convenues, nous pouvons passer à la réalisation ».

D’ailleurs, concernant les facteurs de croissance économique, l’Europe pense à instaurer un climat propice à l’investissement et à l’implantation d’entreprises. Selon elle, pour pouvoir y parvenir, il est impératif de disposer d’une réglementation européenne appropriée et de qualité, qui n’entrave pas l’innovation. Ce principe d’innovation doit permettre d’examiner l’impact de toute initiative politique et proposition législative européenne en la matière.

Dans cette optique, les ministres de la Recherche ont annoncé la création de contrats européens en faveur de l’innovation. Il a été également décidé qu’un visa européen spécial start-up va être créé, afin de dispenser ces entrepreneurs de demander un visa pour chaque État membre. L’Europe pense qu’il lui convient d’être plus attractive pour la start-up étrangère pour stimuler son économie.

Source : communiqué de presse (au format PDF)

Voir aussi :

Libre circulation des données en Europe : 14 pays membres de l'UE disent oui et demandent un cadre réglementaire adapté

Google pourrait faire face à une amende de trois milliards d'euros en Europe pour abus de position dominante sur le marché des comparateurs de prix

Ventes de smartphones : Android continue de progresser en Europe, aux États-Unis et en Chine tandis qu'iOS s'essouffle sur les principaux marchés

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Avatar de Theta
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 30/05/2016 à 15:44
L'accès payant aux articles scientifique m'a toujours semblé aberrant. L'accès à un article coûte environ 30€, sachant qu'un chercheur lit des centaines d'articles par an, s'il doit les acheter il en a pour un bras. Les abonnements, vu qu'il en faut un par revue, ça reviens hyper cher aussi (je crois que la bibliothèque ou j’allai en école d'ingé payait genre 20k€ annuel pour l'accès numérique aux revues, sans compter les abonnements papier, et encore il leur manquait plein de trucs).

Ça donne des trucs bien débiles genre parfois pour accéder aux résultats d'une étude financée par l'Etat français on se retrouve à devoir payer une structure privée étrangère...

Le pire dans tout ça c'est que 99% des chercheurs voudraient que leurs articles soit disponibles à tous (dans le public du mojs), surtout qu'ils ne touchent rien de ce que l'éditeur gagne, sauf que les revues les plus prestigieuses sont à accès payant.

Du coup si cette mesure est appliquée, ça sera déjà un pas en avant, même si ça reste un truc européen et donc qu'on pourra toujours rêver pour l'accès gratuit aux revues américaines par exemple.
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Avatar de Say hello
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 30/05/2016 à 6:55
le droit d’auteur,
Donc tous .... financé ou non par fond publique, la publication elle demande de céder les droits d'auteur a la revue.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 31/05/2016 à 2:41
Citation Envoyé par Say hello Voir le message
Donc tous .... financé ou non par fond publique, la publication elle demande de céder les droits d'auteur a la revue.
Pas tout à fait. L'auteur garde ses droits patrimoniaux (qui sont impossible à céder légalement en UE). La revue ne demande que les droits liés à la distribution (pour qu'elle puisse le faire) mais les demande généralement de manière exclusive (donc elle seule peut se faire de l'argent dessus).

Après je ne comprends pas l'article. On parle de libre accès, mais ça veut dire tout et n'importe quoi. C'est déjà accessible, mais pas gratuit, est-ce qu'ils veulent dire que ça doit être gratuit ? Quid des fonds nécessaires pour publier (serveurs, salaires, etc.) ? Les revues open access actuelles coûtent un bras à l'auteur (plusieurs centaines à plusieurs milliers d'euros pour publier 1 seul article), et privilégier ça veut dire que très peu publierons quoi que ce soit. Je vois donc ici une possibilité de tuer la recherche. Par ailleurs, on mélange très dangereusement recherche et innovation : la recherche publique vise à augmenter les connaissances humaines, pas à créer des systèmes, a contrario de l'innovation qui se publie au travers de brevets. Quid des brevets ? Eux-aussi doivent devenir gratuits ? Faut faire sauter les brevets ? Évidemment que non. Faut pouvoir en faire gratuitement ? Même questions, financement bla bla bla. Le brevets ne sont pas concernés ? Là c'est dangereux : des travaux de recherche amènent à des innovations, et dans ce cas la publication du brevet doit se faire avant la publication de l'article, amenant à ce qu'on appelle un période d'embargo de l'article scientifique (il est mentionné comme publié, mais inaccessible jusqu'à la date limite). Si on interdit l'embargo de la publication scientifique, alors impossible de la soumettre où que ce soit tant que le brevet n'est pas acquis, ce qui peut prendre des mois voire des années et n'est d'ailleurs pas garantie. Encore une fois, ce serait brider la recherche.

Ce que j'en comprends c'est que, pour le bénéfice des entreprises (privées) on ouvre les vannes de la recherche (publique). Surtout qu'on parle de "L’instauration d’un climat propice à l’investissement et à l’implantation d’entreprises" et non à l'augmentation de la qualité de la recherche. C'est comme si la recherche était le méchant loup qui empêcherait les entreprises d'innover... C'est quoi cette blague ? S'il est vrai que j'aimerais que la recherche soit accessible à tous gratuitement, il ne s'agit pas juste de le forcer, c'est le meilleur moyen de tout casser. Il faut trouver un modèle solide qui permette de le faire, pas juste promouvoir des principes inapplicables actuellement.

De même je me demande ce qu'ils veulent dire par "accorder une plus grande place à l’impact social" pour évaluer les publications scientifiques. Encore une fois c'est complètement interprétable.

En bref, ça pue le gazole.
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Avatar de maske
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/06/2016 à 15:51
Citation Envoyé par Matthieu Vergne Voir le message
Pas tout à fait. L'auteur garde ses droits patrimoniaux (qui sont impossible à céder légalement en UE). La revue ne demande que les droits liés à la distribution (pour qu'elle puisse le faire) mais les demande généralement de manière exclusive (donc elle seule peut se faire de l'argent dessus).
Globalement d'accord sur ce que tu dis.

Par contre sur la gratuité de l'accès aux publications : mettons que ça ait un coût incompressible, il faut bien que ça tienne quelque part. Pourquoi des entreprises privées (les revues) maintiendraient un monopole sur ces accès payants, tout en ne faisant strictement rien ? Leur rôle de fournisseur d'accès à la ressource est négligeable en comparaison du travail effectué, sur les deniers de l'état, par les chercheurs (qui ne touchent pas un centime sur les ventes des revues).

Ça m'a toujours choqué ce truc, je n'en saisis pas les nuances.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/06/2016 à 16:29
C'est dû à des raisons historiques. Pour comprendre faut se pencher sur l'histoire. Il y a toujours des raisons à tout.

Le coût incompressible implique que ce soit pris en charge par un organisme publique, en quelque sorte (ce coût doit être transféré au coût de la recherche, et donc sur les impôts). Tant qu'on n'aura pas un organisme publique, on devra toujours s'appuyer sur des organismes privés -à l'heure actuelle les revues- pour effectuer les travaux nécessaires d'archivage et distribution. On aura donc toujours un coût supplémentaire en fin de chaîne.

À l'heure actuelle, pour autant que je sache, les thèses de doctorat son archivées et distribuées au niveau des universités/bibliothèques universitaires, mais pour les autres articles de recherches (nécessitant aussi une revue par les pairs) on n'a pas grand chose dans le publique pour faire le boulot. Si on prend l'exemple d'arXiv, qui est géré par l'université de Cornell, ils ont bien un comité de lecture, mais c'est du minimaliste. Tu peux publier à peu près tout et n'importe quoi tant que c'est fait dans les formes (i.e. sans grosse boulette évidente). Donc difficile de faire valoir ces publications comme sérieuses.

Après je me passerais bien de la revue par les pairs actuelle (i.e. quelques experts sélectionnés on ne sait comment et évaluant selon on ne sait quels critères) pour compter davantage sur une revue sur le long terme par les masses, mais ça ouvre davantage la porte à des publications de moindre qualité et donc un besoin de davantage de tri. C'est un choix stratégique. Wikipédia a bien marché, et je pense qu'on peut faire pareil avec la recherche, mais il y a encore tout à faire.
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Avatar de maske
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/06/2016 à 17:49
Mettons. On se base sur des organismes privés pour des raisons logistiques et que c'est déjà en place.

Mais alors pourquoi on leur cède la totalité des droits sur nos travaux pour leur bénéfice exclusif ? Je sais plus comment j'étais tombé sur ça http://www.scottaaronson.com/writings/journal.html (peut-être depuis dvp.com), mais ça reflète bien la situation. En tous cas c'est une impression.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/06/2016 à 18:40
Oui tout à fait. Mais toute chose a une inertie. Changer une communauté qui a ses habitudes, ça prend du temps et des moyens, ne serait-ce que pour identifier des solutions, les implémenter (parce que parler de principe, c'est bien joli, mais sans solutions déjà existantes, tu ne convaincras que les plus puristes) et ensuite informer tout le monde sur ledit problème (même si beaucoup peuvent s'être posé des questions, tout le monde n'es pas forcément conscient de l'étendue du problème). Donc ça peut certes paraître évident pour certains, mais ça ne suffit pas pour changer les mœurs. Car au final, les chercheurs gagnent leur vie d'une certaine manière aujourd'hui, et changer ça revient à mettre à la poubelle des choses qui sont précisément ce qui garantis leur revenu (selon où tu publies, on te considérera différemment, et il faudra assumer : c'est plus facile de vendre un bon article sur Springer qu'un super article sur arXiv).

On ne leur a pas cédé les droits, on le leur a échangé contre la possibilité de se faire connaître : dans le temps, un chercheur seul n'était pas capable de s'occuper de la distribution et publicité de ses articles. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, chacun peut se faire son site web ou son profil sur un réseau social et distribuer ses articles. Mais l'histoire a établit les méthodes, l'inertie est là, et donc il faut de gros efforts pour faire bouger ça. C'est d'autant plus renforcé qu'on compte sur la revue par les pairs, ce qui dans le temps était nécessaire car on n'avait pas beaucoup de moyens de se faire un avis d'expert, ce qui n'est aujourd'hui plus le cas non plus grâce à Internet. Ça bouge, les journaux Open Access ou les publications liquides (que j'ai envie de qualifié de "mort né" perso) sont des tentatives dans ce sens. Les choses bougent, mais il leur faudra du temps. Plus on y mettra de moyen, moins il faudra de temps, mais il ne faut pas compter sur un changement rapide à moindre coût.
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Avatar de pierdieum
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 04/06/2016 à 17:36
J'ai lu cet article parce qu'il me paraît important de pouvoir accéder à l'information scientifique financée par la collectivité.
Mais cet article reprend mot pour mot un communiqué de presse publié la semaine dernière, et qui parle de "Sander Dekker, secrétaire d’État à l’Enseignement, à la Culture et aux Sciences". Comme j'ignorais que cette personne fut secrétaire d'Etat en France ou dans un pays francophone de ma connaissance, j'ai cherché plus loin dans la source, et j'ai donc découvert que c'est un ministre néerlandais.
Ce ministre néerlandais a tout à fait raison, mais j'aimerais que les rédacteurs des articles de developpez.net ne reprennent pas directement les communiqués, mais donnent un peu plus d'indications sur qui est qui.
Ceci dit, j'en ai un peu marre des grandes déclarations des gouvernants de l'Union européenne sur la compétitivité, sur l'attractivité pour les chercheurs et les startup. Souvenons-nous de la "stratégie de Lisbonne" décrétée en 2000, qui devait faire de l'Union européenne "l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale".
(voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Strat%...ie_de_Lisbonne). 2010 est passé depuis longtemps, et nous attendons encore ce qui était promis.
Ĉu alia mondo eblas ?
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