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Du Citizen Developer au Business Architect en passant par le Data Scientist
Un billet de MarieKisSlaJoue

Le , par MarieKisSlaJoue

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L’agilité est de plus en plus recherchée par les entreprises. L’informatique essaye elle aussi de l’être de plus en plus pour répondre aux besoins du métier et pour y parvenir, plusieurs techniques se sont développées. Cependant, même si des méthodologies se sont développées, la DSI reste d’un point de vue du métier souvent considérée comme un frein. De plus, certains besoins métier sont très ponctuels, les métiers sont donc peu enclins à laisser la DSI proposer une solution qui pourrait mettre du temps à arriver et sans être aussi efficace que souhaitée. Pour faire face à cette problématique, les métiers ont donc commencé à élaborer une nouvelle façon de consommer de l’informatique. Quelles sont-elles et pourquoi la DSI n’arrive pas à faire aussi bien, sont les réponses que nous tenterons d’apporter.

  • Le citizen developer

On sait qu’une des solutions pour une entreprise d’être agile, c’est de passer par des prestataires que l’on peut arrêter assez rapidement quand on n'en a plus besoin. Un concept intéressant est arrivé ces derniers temps, il s’agit du « Citizen Developer » Le Citizen Developer est un utilisateur final qui crée une application avec les outils offerts par la DSI. Imaginez que la DSI offre des services tels que le transfert de fichiers ou du stockage de données, le métier peut alors très bien avec son Citizen Developer créer une application métier en toute sécurité qui utilise ces services approuvés. Par définition le Citizen Developer est très proche du métier, il lui est rattaché directement. Cette proximité, que n’a pas forcément la DSI, permet aux petites solutions d’être développées facilement et de façon sûre, car avec l’infrastructure de la DSI. La ressource externe pourra être très vite congédiée, en revanche l’application qu’elle aura développée pourra être conservée et maintenue par la DSI, car elle reposera sur les technologies maitrisées de l’entreprise. Le Citizen Developer va devenir de plus en plus présent dans les entreprises, Quentin Adam, CEO Clever Cloud a dit lors de sa conférence Web2day 2015 que tout comme le métier de dactylographe n’existe plus de nos jours, le métier de développeur finira lui aussi par ne plus être nécessaire. « Développer, c’est une compétence que les gens vont acquérir » (Conférence de Quentin Adam lors du Web2day en 2015 intitulé « L'évolution de l'industrie informatique » :

).

Rien ne dit toutefois que nous passerons très vite de l’état actuel à celui de métier composé de « Business Architect » comme Quentin Adam aime les appeler. Cependant si nous prenons l’exemple des nouveaux métiers de l’informatique qui commencent à apparaitre, on découvre de nouveaux types de profils qui pourraient bien être les Business Architect de demain. Le métier de Data Scientist est par exemple très récent. Le terme s’est fait connaitre en 2008 (voir le livre écrit par Pirmin Lemberger, Marc batty Médéric Model et Jean-Luc Raffaëlli « Big Data et machine learning » : Chapitre 5 le quotidien du Data Scientist) quand DJ Patil et Jeff Hammerbacher, employé chez Facebook et Linkedin se sont autoproclamés Data Scientist. Depuis 2012, on constate que la courbe de popularité de ce mot ne cesse d’augmenter.

Courbe de popularité du mot Data Scientist sur Google :

C’est d’ailleurs officiel, on trouve maintenant des postes de Data Scientist dans de nombreuses entreprises. Les compétences d’un Data Scientist ont été très dures à définir au point que l’on se demandait si un profil pareil était capable d’exister. Les compétences reconnues aujourd’hui d’un Data Scientist sont de bonnes connaissances en mathématiques et notamment en statistiques, une réelle compétence en informatique pour développer ces logiciels, le tout complété par une très bonne connaissance du métier, car il doit réussir à analyser les enjeux commerciaux de son secteur et de son entreprise. Si on regarde bien, nous voyons donc que deux facettes du Data Scientist sont les mêmes que lorsqu’on décrit ce qu’est un Business Architect.

Alors rêve ou réalité ? Le Business Architect serait-il un vrai mouton à cinq pattes ? Une chimère qui n’existe pas ? Avec l’émergence de Citizen Developer au sens large et la réalité du métier de Data Scientist, nous sommes en droit de penser que nous ne sommes plus très loin du Business Architect décrit par Quentin Adam. Une fois que ce profil sera devenu courant, les applications développées en dehors de la DSI fleuriront encore plus, car le métier sera en mesure de répondre seul à ses propres besoins.

  • Les solutions SaaS

Les solutions cloud sont de plus en plus plébiscitées par les DSI, mais aussi directement par les métiers. Souvenez-vous que les SSII et les éditeurs s’adressent maintenant directement au client final, justement afin de ne pas s’embarrasser des règles de la DSI. Ces solutions cloud sont souvent associées à l’agilité dans l’entreprise parce que les offres disponibles sont facilement paramétrables et flexibles (ce qu’on appelle souvent « scallability »).

En plus de cette agilité technique offerte directement au métier, nous trouvons dans les solutions SaaS une agilité d’un point de vue contractuel. C’est-à-dire que pour un besoin temporaire, on peut décider de contracter une solution SaaS qui sera ensuite facile à arrêter quand le besoin ne sera plus là.

En réalité le Shadow IT est présent parfois pour répondre à des besoins temporaires, les utilisateurs ne voient pas l’utilité de contacter la DSI, qui sera vue comme trop lente. S’outiller soi-même est aujourd’hui de plus en plus facile, car nous le faisons même dans notre vie personnelle et pour les besoins temporaires, le métier ne s’en prive pas. D’une certaine façon tant mieux, cette indépendance peut libérer la DSI sur des sujets plus importants. L’autonomie que gagne le métier sur les cas simples de solutions informatiques est un gain de temps et d’argent pour la DSI.

  • Le système d’information sclérosé

Le métier cherche à regagner de l’agilité, perdue par un système d’information de plus en plus sclérosé par son évolution rapide et empirique. Ainsi, il est difficile aujourd’hui pour la DSI d’ajouter à son système d’information un nouveau service pour répondre à une nouvelle demande à cause de toutes les conditions qu’une solution doit remplir pour être intégrée dans le système d’information. Les solutions issues du Shadow IT, elles n’ont pas tant de contraintes pour être mises en place (la seule est en général de répondre au besoin de l’utilisateur). C’est ce qui permet de les caractériser comme agiles pour le métier. L’agilité étant vitale pour le métier et l’entreprise, vouloir leur interdire toute forme de Shadow IT c’est un peu comme étouffer et condamner l’entreprise sur son marché. Face à un système d’information si peu agile, la Shadow IT est la seule solution disponible pour le métier.

Toute autre démarche qui permet d’avoir un système d’information agile est en règle générale dans les mains de la DSI.

  • Le dimensionnement de la DSI

Un des problèmes fondamentaux que fait ressortir le Shadow IT c’est qu’il est le symptôme bien souvent d’une DSI qui manque de ressources pour satisfaire les besoins. Ce manque de moyens se traduit par des solutions plus longues à mettre en place. Et comme nous l’avons vu, le métier n’aime pas beaucoup attendre les solutions dont il a besoin. La taille de la DSI joue donc bien un rôle dans le développement du Shadow IT. Dans l’enquête de Thomas Chejfec qui a suivi sa thèse, montre qu’en effet quand la DSI représente moins de 1 % de l’entreprise, le Shadow IT est élevé. Son taux le plus bas est avec un effectif de 1 à 2 % de l’entreprise (rapport de Thomas Chejfec déjà cité fait en 2012 : http://chejfec.com/2012/12/18/result...ete-shadow-it/). Cependant ces légères variations n’expliquent pas pourquoi et comment naît ce phénomène. Nous pouvons conclure de ces chiffres que le Shadow IT peut être donc aussi vu comme une solution choisie par les DSI. Quand la DSI découvre des cas de Shadow IT et ne fait rien, le phénomène a tendance à croitre, mais choisir d’ignorer le Shadow IT peut justement aller de pair avec les DSI sous dimensionnée.

  • En conclusion

Face à un système d’information géré par les DSI de moins en moins agiles, le métier, pour continuer à avancer trouve des solutions de contournement bien souvent par le cloud, mais commence aussi à réinventer le mode de fonctionnement de l’entreprise. Pour le métier, la DSI n’est plus la seule instance capable de fournir un service. Le métier commence même à acquérir les compétences nécessaires pour réaliser leur propre solution, compétence qui était auparavant seulement disponible auprès de la DSI. Si la DSI doit réussir à se renouveler en s’orientant plus vers le conseil que la réalisation, le métier doit lui aussi apprendre à acquérir de nouvelles compétences pour être plus agile que leur concurrent. La DSI est donc encore importante pour le métier notamment les anciennes générations qui ne pourront pas s’en passer tout de suite, mais elle va devoir composer son système d’information avec une nouvelle génération d’utilisateurs métier qui fera de moins en moins appel à elle.

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