
en cinq jours
Suite au projet de loi de Myriam El Khomri sur « l’avenir de la négociation collective, du travail et de l’emploi » qui a suscité la controverse, des militants se sont organisés pour manifester leur mécontentement. C'est le cas par exemple de change.org, de la militante féministe Caroline De Haas, qui a mis sur pied jeudi dernier une pétition qui a pour dessein de faire plier la ministre du Travail.
En quelques jours, « Loi Travail : non, merci ! » la pétition s'opposant à la réforme du code du travail a recueilli presque 300 000 voix. Parmi les points soulevés auxquels s'oppose la pétition figurent :
- en cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire ;
- les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées ;
- les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos ;
- une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail ;
- il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées ;
- le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu ;
- une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70 % des syndicats ;
- une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques ;
- après un accord d'entreprise, un salarié (h/f) qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié ;
- par simple accord on peut passer de 10 h à 12 h de travail maximum par jour.
Même au sein du Parti socialiste le projet ne fait pas l'unanimité. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste et député de Paris, a déclaré jeudi dernier qu’il aurait du mal à voter la réforme du travail « dans l’état » et a appelé à discuter le texte qui « ne montre pas » d'« équilibre » entre « flexibilité » et « sécurité » notamment sur la question du « licenciement économique ».
La section de Mulhouse du parti est allée encore plus loin, en conseillant à Myriam El Khomri de prendre une carte d’adhésion aux Républicains. Elle a par la suite affirmé que « puisque les valeurs du socialisme ne sont plus défendues par le gouvernement, il ne reste que des sections peuplées de militants qui portent toujours cet idéal socialiste. Désormais l'avant-garde du socialisme sont les sections. Il est de notre rôle de rappeler les idéaux et les espoirs de plusieurs générations de travailleurs. Le socialisme dispose d'un héritage que nous devons défendre sincèrement, car telle est notre dignité de militants et la raison d'être de notre engagement désintéressé. Nous devons agir pour la France et son avenir ».

Source : site dédié à la pétition contre la réforme du droit du travail, Twitter PS Mullhouse, interview de Jean-Christophe Cambadélis
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