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SSII : négociation salariale après un premier poste
Comment s'y prendre ?

Le , par Glutinus

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Arthur a 26 ans. Cela fait deux ans et demi qu'il est en SSII. Pas vraiment par choix, mais ça peut aller. Ses 18 premiers mois étaient super : il a fait deux missions très intéressantes et motivantes, rencontré beaucoup de personnes. Il a beaucoup de joie à aller travailler. Mais depuis un an, la mission le turlupine : il a l'impression de stagner, d'être mal considéré, il a changé deux fois de chef de projet et le dernier le traite comme un larbin... en plus, c'est loin.

Arthur a pris un rendez-vous avec son commercial, qui après deux reports, lui dit qu'il verra avec le client au prochain trimestre. Arthur prend ensuite rendez-vous avec le directeur de la Business Unit (BU) qui lui explique que c'est la crise, mais que s'il reste sur la mission, il aura gracieusement une prime de 500 € « d'ancienneté ». Arthur s'est déjà battu pour avoir une prime de cooptation, il pense qu'il faut se séparer de sa SSII, qui en plus utilise l'argument de la crise pour ne pas l'augmenter, ou alors vraiment très peu.

Il met donc son CV anonymement sur un site web de recrutement bien connu et est contacté rapidement par d'autres SSII. Il passe donc des entretiens parmi des sociétés choisies parmi ses soins.

Arthur est actuellement payé à 33 K. Il sait qu'il a mal négocié son embauche et le peu d'augmentation le limite. D'après ses proches, il pourrait facilement décrocher 40 K dans une autre société. Lorsqu'il passe un entretien, il répond donc 33 K à la question « quelle est votre rémunération actuelle » et « entre 36 K et 42 K » à la question « quelle est la fourchette de rémunération souhaitée ».

Sans aucune surprise, les SSII lui font des retours aux environs de 36 K. Arthur fait remarquer que pour lui les 3000 euros supplémentaires à l'année ne sont pas suffisants pour prendre le risque de se remettre en période d'essai. Il tente de revenir à 39 K, mais les SSII lui font remarquer que ce sera un trop grand bond et que ce ne sera pas facile. Elles font un effort à 36,5 K, mais Arthur refuse. Il reste encore six mois dans sa mission, en espérant que cela ira mieux, avant de se décider de se remettre sur le marché.

1. Quelle est votre rémunération actuelle ?

L'erreur d'Arthur est d'avoir été franc sur ce point.
Alors oui, il ne faut pas mentir, etc., mais mon point de vue est que n'importe quelle SSII n'hésitera pas à mentir pour assouvir ses propres envies et besoins. Même s'il se sait en dessous du marché, Arthur ne devrait pas mentionner ce salaire pour les raisons suivantes :
a) pour éviter d'avoir trop à négocier sur l'argumentation bidon que le bond serait trop élevé. Je dirai que psychologiquement, un bond de 20 %, c'est compliqué pour une négociation ;
b) un salaire trop bas peut être synonyme que le candidat est un pigeon ;
c) à défaut d'être un pigeon, il peut être synonyme de quelqu'un de trop prudent. La SSII pourra alors jouer sur la carte du risque et lui assurer quelque chose... avec une rémunération moindre.

Il faut donc prendre sur soi et se remettre « à hauteur du marché ».

2. Quelle est votre fourchette de salaire ?

C'est une question qui revient également souvent et Arthur est tombé dans le panneau.
À la question épineuse de la fourchette de salaire, j'ai un exemple à fournir. Supposez que vous allez acheter une barre chocolatée, et que le caissier vous dit « ça coûte entre 1 et 5 euros ». Bien sûr, le caissier aimerait avoir 5 euros, et puis il faut dire, il fait du bon boulot, il est sympathique, il a le sens du service... mais vous, vous allez payer combien ?

C'est intimement pareil.

Alors si vous êtes dans cette situation, choisissez le salaire que vous désirez réellement comme borne inférieure de votre fourchette. Ce sera celui-là que l'on vous offrira... si l'on vous fait une proposition.
Et mieux encore : dites que c'est franc, et que vous ne voulez pas d'une proposition plus basse.

3. Le silence est d'or

Une des stratégies les plus simples est également peut-être la plus saine. Laisser la SSII choisir la rémunération.
« Je ne mentionnerai pas mon salaire actuel, il est personnel. Je vous laisse faire une proposition que j'écouterai et je reviendrai vers vous. »

Et vlan ! Voilà que l'on met soi-même sa pression. C'est un coup de poker, car les SSII aiment bien les bons petits soldats, pas les mercenaires ou les déserteurs - quoique si vous êtes à négocier maintenant, c'est que vous êtes prêt à déserter la vôtre...
Elle pourra tenter un ultime coup de poker, mais si c'est trop bas, c'est bye bye...

Le mieux est de vous fixer une limite, et ne rien accepter de strictement en dessous, même à 500 euros près. Et si c'est au-dessus, c'est du bonus... encore faut-il que vous soyez toujours dans le marché !

Finalement, Arthur a suivi ces conseils. Six mois après, il a même songé que sa valeur sur le marché était de 41 K euros.
Quand on lui a demandé son salaire actuel, il n'a pas hésité à mentir et dire qu'il était à 37 K. C'est un peu bas, mais il n'avait pas l'air d'un pigeon. Ça ne lui a pris que quelques secondes, il a bien transpiré, mais c'est passé comme une lettre à la poste, car le salaire n'avait pas non plus l'air mirobolant.

Quand on lui a demandé sa prétention, il a dit « entre 41 et 45 000 euros ». Le recruteur a un peu fait les gros yeux pour les 45 000 euros, mais il a pris note. C'était un peu élevé, mais ça fait partie du jeu de la négociation, et au moins il a été vraiment focalisé sur ce 41 K. Finalement, Arthur a signé pour 41 K, a posé sa démission. Son directeur de BU lui a promis de lui donner plutôt 1000 euros de prime, sans pour autant l'augmenter. Aujourd'hui, Arthur en rit encore...

Et vous ?

Que retenez-vous du jeu de négociation avec les SSII ? Quelles stratégies suggérez-vous pour décrocher un bon salaire ?

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