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"Bluemix permet au développeur d'exprimer toute sa créativité et construire rapidement une application"
Entretien avec Vincent Chartier de IBM France

Le , par Hinault Romaric

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Le Cloud est l’une des tendances actuelles dans le domaine de l’IT. Les acteurs historiques du secteur dont Microsoft, Google, ou encore Oracle, ont suivi les pas du précurseur Amazon, et en ont fait, pour certains, une priorité.

IBM, qui cherche à se réinventer en mettant l’accent sur les marchés porteurs, n’est pas en reste et mise également sur le Cloud. D’ailleurs, dans le cadre de sa stratégie Cloud, la firme a inverti plus d’un milliard de dollars dans Bluemix.

Bluemix est une jeune plateforme PaaS (qui date de moins d’un an) lancée par IBM afin de rivaliser avec les solutions PaaS disponibles sur le marché. S’appuyant sur la forte expérience dans la conduite des projets de SI par IBM et sa connaissance approfondie des métiers de ses clients, Bluemix promet de bousculer le secteur, où semblent bien positionnés ses concurrents.

La rédaction de Developpez.com est allée à la rencontre de Vincent Chartier, Expert Cloud/DevOps chez IBM France, pour revenir en détail sur Bluemix et son apport pour les développeurs et les entreprises.


Developpez.com : Pouvez-vous nous présenter brièvement IBM Bluemix ?

Vincent Chartier : Bluemix est la plate-forme d'innovation digitale d'IBM. Elle s'inscrit dans la stratégie Cloud d'IBM, qui a pris un nouvel élan en 2013 avec l'acquisition de SoftLayer, suivi d'un investissement d'un milliard de dollars pour son extension multi-régions, et un autre investissement d'un montant égal pour développer Bluemix. Cette même année, IBM rejoint la fondation OpenStack et forme la fondation CloudFoundry. En 2014, IBM signe trois accords majeurs avec Apple pour les applications mobiles, avec Twitter pour l'accès aux données du décahoze (1/10ème des données de Twitter) et avec Microsoft pour l'introduction de .NET dans Bluemix.
IBM Bluemix propose un environnement PaaS (Platform-as-a-Service) complet aux développeurs. Construit sur la base de CloudFoundry, Bluemix met à disposition des développeurs l'ensemble des ressources et services nécessaires à la construction d'applications métiers. La priorité est donnée à la rapidité, à la facilité d'utilisation et au coût réduit de développement. Grâce à Bluemix, un développeur peut exprimer toute sa créativité, et rapidement construire une application viable, sans engager de frais, et avec la certitude qu'il pourra facilement agrandir la capacité et la présence de son application si le succès est au rendez-vous.

Developpez.com : Bluemix offre une large gamme de services pour le développement mobile, le développement Web, l’intégration, le DevOps, la gestion des données, l’analytique, etc. Pouvez-vous nous présenter quelques services clés de la plateforme ?

Vincent Chartier :

  • Watson Services : les fonctions cognitives avancées rendues possibles par Watson sont proposées en mode self-service dans Bluemix. Bluemix permet un accès simple, rapide et peu coûteux à ces services à très forte valeur ajoutée, qui ne serait pas envisageable sans investissement de départ très élevé si Bluemix ne les proposait pas dans le Cloud. Par exemple, on peut utiliser le service Questions/Réponses pour créer des applications capables de comprendre le langage naturel et proposer des réponses sans intervention humaine. Le service de reconnaissance visuelle permet par exemple de créer des applications capables de surfer le web à votre place pour trouver des objets ou des personnes.
  • IBM Insights for Twitter : un service issu de l'accord entre IBM et Twitter, donnant accès aux données Twitter à IBM et permettant de faire des analyses de sentiments des Twitternautes sur les sujets désirés.
  • Services de données : Bluemix propose une multitude de services de stockage de données, comme SQL, MySQL, PostgreSQL, CloudantDB, DashDB, MongoDB, et aussi un service Hadoop (IBM BigInsight) pour vos besoins en BigData.
  • Service météo : IBM a signé un accord avec "The Weather Company", donnant accès à la météo mondiale en quelques clics.

Developpez.com : Quels sont les gains et les avantages pour un développeur à créer et déployer son application dans le Cloud ?

Vincent Chartier : Pour le développeur, créer des applications dans Bluemix est une vraie aubaine : de manière très simple, en quelques instants, il obtient un environnement d'exécution, des services prêts à l'emploi, une présence géographique globale immédiate, une capacité d'agrandissement quasi infinie en quelques clics. Tout ceci sans avoir besoin de connaissance particulière des contraintes opérationnelles liées au réseau, à l'infrastructure ou aux middlewares. Il peut développer indifféremment des applications Web, Mobile, IoT (Internet of Things), en faisant appel à des services intelligents comme Watson ou Cognitive Scale. De plus, Bluemix propose un coût d'entrée nul. Le développeur dispose d'un forfait de consommation gratuit pour développer ses applications sans engager de frais. Il dispose aussi de communautés très actives (meetups, developerWorks...) pour partager, demander de l'aide ou trouver de l'inspiration.


Vincent Chartier, Expert Cloud/DevOps chez IBM France


Developpez.com : Quels sont les langages et technologies supportés par Bluemix ? La plateforme peut-elle être étendue pour supporter d’autres langages ? Lesquels, par exemple ?

Vincent Chartier : Java, JavaScript, PHP, Go, Ruby (Rails et Sinatra) et Python. IBM vient de signer un accord avec Microsoft pour introduire .NET dans Bluemix très prochainement. Le mécanisme de buildpack de CloudFoundry permet d'étendre à tout autre langage ou technologie (frameworks, middlewares...) dont l'environnement d'exécution s'installe sur Linux. Le mécanisme de buildpack de CloudFoundry ayant ses origines dans la plate-forme Heroku, les buildpacks Heroku fonctionnent aussi dans Bluemix, au prix de quelques modifications pour certains. Une recherche rapide dans GitHub montre plus de 1000 buildpacks pour CloudFoundry ou Heroku. Cela va des langages connus comme Groovy ou Erlang, aux packages métiers tel que Drupal ou WordPress, en passant par les frameworks JavaScript et autres, comme Vertx ou Angular.

Developpez.com : Bluemix est une plateforme jeune, qui date de moins d’un an. Comment comptez-vous concurrencer vos rivaux qui semblent déjà bien positionnés sur le marché ? Qu’est-ce qui distingue Bluemix de ceux-ci ?

Vincent Chartier : Le premier différenciateur est l'expérience utilisateur. IBM Bluemix a été conçu depuis le départ selon les principes de 'Design Thinking', en plaçant l'expérience utilisateur au premier plan. Il en résulte une prise en main et une utilisation d'une simplicité déroutante. En quelques minutes, les développeurs, même les moins expérimentés, peuvent créer une application et la publier sur Internet. Ils ont à leur disposition une multitude de services, et disposent pour chacun d'eux de tutoriaux et d'exemples leur permettant d'être productifs dès la première utilisation. L'objectif est de permettre aux développeurs de se concentrer sur le code et les données, et de laisser toute la création et la gestion de l'infrastructure, des middlewares et des services à la plate-forme Bluemix.

Le catalogue des services disponibles dans Bluemix est aussi un fort différenciateur. S'appuyant sur un catalogue de software très large, une forte expérience des projets de SI et une connaissance approfondie des métiers de ses clients, IBM a compilé un catalogue de services unique par sa diversité et ses capacités, se démarquant indéniablement de la concurrence.

Autre aspect intéressant, le prix. Au-delà de la période d'essai de 30 jours, les utilisateurs disposent d'un tiers gratuit sur tous les services et runtimes, leur permettant de développer et tester leurs applications gratuitement. Par exemple, les utilisateurs disposent de 375 GB/H de RAM par mois pour exécuter leurs applications, ainsi que de 20 GO de stockage pour les données. Quant à la production, les prix sont très concurrentiels par rapport aux concurrents.

IBM Bluemix est disponible en plusieurs modes : public, dédié (privé off-premises) ou local (privé on-premises disponible à partir d'aout 2015). Quel que soit le mode désiré, IBM reste responsable de l'exploitation et du MCO (maintien en conditions opérationnelles) de la plate-forme, et assure la mise à jour des services tout en garantissant la continuité de service. Ceci représente une évolution majeure du mode de fonctionnement d'IBM, qui ne se contente plus de vendre du software, mais le propose en mode SaaS dans le Cloud à ses clients.

Bluemix est une plate-forme ouverte, basée sur le PaaS CloudFoundry supporté par une fondation qui regroupe un grand nombre d'acteurs majeurs du marché, comme EMC, HP, IBM, Pivotal, Rackspace, SAP et VMware. Accenture, BNY Mellon, Capgemini, Ericsson, GE, Intel, NTT et Verizon sont en passe d'en devenir membres.

Developpez.com : Pourquoi un développeur devrait adopter Bluemix au lieu des plateformes concurrentes, dont App Engine et Microsoft Azure ?

Vincent Chartier : Bluemix a été pensé pour les développeurs. Bluemix fournit des environnements d'exécution comme App Engine et Azure, Bluemix va bien plus loin : il aide le développeur dans la construction, la gestion, le déploiement de ses applications. Tous les outils du développeur sont inclus dans IBM Bluemix DevOps Services, depuis la gestion de version jusqu'à la gestion des déploiements en passant par la gestion de changement et même l'éditeur de code qui est proposé en mode web. Pour les développeurs qui sont habitués à travailler avec Eclipse, un plugin permet de continuer sans changer ses habitudes. Les développeurs pourront aussi accéder à toutes les fonctions de Bluemix à travers la CLI, l'interface en ligne de commande. Une fois l'application développée, le déploiement prend quelques minutes, et inclut toute la configuration réseau et l'allocation d'un nom de domaine, de telle façon que l'application est instantanément disponible sur Internet.

Avec son mix unique de services disponibles en quelques secondes, Bluemix permet au développeur de donner forme à ses idées les plus innovantes. Watson, Jrules, Cloudant, Gamification, Cognitive Scale, UStream, API Management sont quelques-uns des services parmi tous ceux disponibles dans Bluemix.

Developpez.com : Pouvez-vous nous présenter quelques exemples d’applications qui reposent sur Bluemix ?

Vincent Chartier : Un exemple intéressant est celui de BART (Bay Area Rapid Transit) à San Francisco, qui, en moins de 15 jours a transformé un serveur web d'information sur le trafic ferroviaire en application mobile pour informer instantanément les utilisateurs sur les horaires, l'état du réseau... soit via consultation par l'usager, soit via notification vers l'usager.

La banque Canadienne Tangerine a développé une application mobile; et l'a instrumentée grâce au service IBM® Mobile Quality Assurance for Bluemix™, ce qui lui a permis de récupérer les retours clients et de les transformer en actions concrètes pour améliorer leurs services.
La société Kiwi Wearables a adopté Bluemix pour ses services peu coûteux et rapidement disponibles. Très vite, les ingénieurs de Kiwi ont découvert les services de Data Analytics proposés par Bluemix, qui leur ont permis d'améliorer le développement de leurs technologies de Motion-Sensor.

Developpez.com : Qu’en est-il de la tarification de la plateforme ?

Vincent Chartier : Bluemix est une offre de Software-as-a-Service (SaaS). Après 30 jours d'essai gratuit, la facturation est à l'usage, indexé sur la consommation de la mémoire (RAM) et des services. Nous estimons que l'accès à la plate-forme est quasi-gratuit tant que le projet est en phase de développement, car Bluemix donne droit à une capacité gratuite même au-delà de la période d'essai.
Une fois les applications en production, la plate-forme Bluemix peut être acquise en mode multitenant ou monotenant, moyennant une souscription mensuelle qui, en fonction du montant et de la durée de l'engagement, donne droit à des réductions significatives de prix.

Developpez.com : Quelle est votre analyse du marché du Cloud français ? Avez-vous ressenti une effervescence chez les entreprises et les développeurs français à l’annonce de Bluemix ?

Vincent Chartier : Bluemix a suscité énormément d'intérêt sur le marché français : tout d'abord chez les développeurs indépendants, les startups et les PME, qui sont attirés par la simplicité et une tarification extrêmement concurrentielle. IBM était très peu présent sur ces marchés, avec des offres historiques plutôt destinées aux grands groupes ou aux grosses entreprises. C'est donc un axe de croissance très important.
Autres acteurs actifs sur Bluemix : les intégrateurs, les sociétés de service et les éditeurs, à la fois pour disposer en interne d'une plate-forme de développement compétitive, mais aussi pour offrir des services / applications sur un Bluemix en marque blanche.
Enfin, les grands groupes développant pour beaucoup d'entre eux une stratégie d'innovation digitale, voient dans Bluemix une plate-forme d'innovation digitale, capable de proposer aux métiers une informatique beaucoup plus agile, mais également capable de se connecter aux back-offices existants et de réutiliser leurs services.

Developpez.com : Quelles sont les prochaines étapes pour Bluemix ?

Vincent Chartier : Bluemix proposera bientôt un service de containers Docker, ainsi qu'un service de VM OpenStack pour venir compléter les runtimes disponibles dans CloudFoundry (une béta de ces services est déjà disponible sur bluemix.net). Les modèles de déploiement s'étendent aussi, un mode on-premises venant s'ajouter aux modes public et dédié déjà existants. Du côté des services, une multitude de nouveaux services seront introduits, incluant plus de capacités Watson, IoT, et services de données. Les fonctions DevOps aussi vont se développer, avec l'introduction prochaine du support des déploiements 'red-black' (déploiements sans interruption de service), et l'orchestration du déploiement de templates.

Découvrir la plateforme Cloud Bluemix d'IBM

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Avatar de blbird
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 22/04/2015 à 17:10
IBM a complètement loupé le virage du cloud, maintenant ils mettent un maximum de moyen pour rattraper le coup. Espérons qu'ils y arrivent, sinon ca va faire mal.

Perso, j'en doute.
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Avatar de snowarno
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 15/10/2015 à 17:37
Bonjour,

IBM a une très belle offre avec BlueMix. Quand le marché du PaaS sera mature (vers 2020), je fais le pari qu'ils seront leader, avec RedHat derrière. Deux autres acteurs plus modestes sont présents : Jelastic (Russe) et CloudUnit (France). Cette dernière, avec son modèle open source, sa spécialisation Java et nativement dockerisée va faire mal à RedHat sur le marché des PME, c'est certain !
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