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Les internautes sont de moins en moins libres au fil des ans
D'après une étude de Freedom House

Le , par Stéphane le calme

84PARTAGES

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L’ONG new-yorkaise Freedom House a fait un état des lieux sur la liberté sur internet. Cette cinquième édition montre qu’au fil des années les libertés sur internet s’amenuisent tandis que les gouvernements prennent de plus en plus de mesures pour restreindre la liberté d’expression en ligne et/ou surveiller les utilisateurs.

Les éditeurs avancent que les gouvernements intensifient leurs efforts pour contrôler ce qui se dit sur internet en « adoptant rapidement de nouvelles lois qui rendent légitime une répression existante sur la dissidence en ligne ». Sur les 65 pays qui ont constitué l’univers, 19 ont voté de nouvelles législations qui accroissent la surveillance en ligne ou restreignent l’anonymat des utilisateurs. Par exemple en avril 2014, la Turquie a adopté des amendements sur la loi sur ses services de renseignements qui permettaient d’isoler les activités des forces de l’ordre loin du regard des médias ou de la justice. Ces changements autorisent les services de renseignements à obtenir des informations et des données électroniques d’organismes publics, d’entreprises privées et même de particuliers sans avoir besoin de mandat.

En Ouzbékistan et au Nigeria, les gouvernements ont voté pour des lois qui obligent les cybercafés à garder un journal de leurs clients. Dans le cas de l’Ouzbékistan, les propriétaires doivent également garder les historiques de navigation sur une période qui peut aller jusqu’à trois mois. Pour le cas de la Russie, la « loi sur les blogueurs » qui a été adoptée en mai 2014 a augmenté la surveillance du gouvernement sur les utilisateurs des médias sociaux en exigeant de toute personne qui tient une page avec plus de 3 000 visiteurs journaliers de s’enregistrer auprès du régulateur des télécommunications.

Freedom House note que « depuis le retour de Poutine à la présidence en 2012, le gouvernement a promulgué plusieurs lois pour bloquer des contenus en ligne, y compris les médias critiques ou d'opposition. Les particuliers sont assujettis à des poursuites et à la violence physique pour leurs activités sur Internet et la surveillance de plus en plus étendue faite sur les TIC manque d’un contrôle judiciaire suffisant. »

La Turquie a été placée sur le même pied d’égalité que la Russie : « les autorités ont fermé YouTube, Twitter et d’autres plateformes pendant des mois – voire des années – à un moment. Les journalistes d’éditoriaux en ligne ainsi que les utilisateurs de médias sociaux étaient de plus en plus la cible de poursuites et d’agressions ».

Mais qu’est-ce qui peut expliquer le fait que de plus en plus de gouvernements montent au créneau et prônent la surveillance sur internet ? Un petit indice ? Snowden. D’après le rapport, « certains États utilisent les révélations de surveillance généralisée par la National Security Agency (NSA) comme une excuse pour augmenter leurs propres capacités de surveillance, parfois avec peu ou pas de contrôle, d’autres fois pour garder un œil sur l’opposition politique et les militants des droits de l’homme ».

Concernant les menaces émergentes, le rapport met en garde contre la localisation des données – stockage de l’information des utilisateurs à l’intérieur des frontières de leur pays -, chose que quelques pays ont commencé à mettre en œuvre depuis qu’il était évident que la NSA récoltait le maximum d’informations possible. Freedom House ne voit pas cette tendance d’un bon œil : « ces mesures coûteuses pourraient exposer les données des utilisateurs à l’application des lois locales ».

Dans la colonne des bonnes nouvelles, les révélations sur les exactions de la NSA ont permis aux organisations de la société civile d’avoir une plus grande sensibilisation du public lorsqu’elles parlaient de ce que les autorités nationales sont capables de faire : « les utilisateurs ordinaires à travers le monde sont devenus plus engagés dans la sécurisation de leur vie privée et de leur liberté d’expression en ligne. Dans certains cas, des campagnes de longues durées débattant de la liberté de l’internet ont finalement eu l’audimat nécessaire pour être couronnées de succès ».

Les 65 pays qui ont constitué l’univers dans le rapport ont été notés sur une échelle de 0 à 100, 0 représentant un maximum de liberté (moins de contrôles) et 100 un minimum de liberté. En tête du classement des pays les moins libres figure l’Iran qui enregistre un formidable 89 / 100, suivi par la Chine et la Syrie enregistrant respectivement 87 et 88 points.

Quel est le pays le plus libre ? L'Islande, apparemment, avec une note de 6 points, suivie par l'Estonie (qui a annoncé cette semaine qu'elle offrirait l’e-citoyenneté) avec 8 points. Ensuite vient le Canada avec 15 points, puis l'Australie et l'Allemagne qui sont ex æquo avec 17 points chacun. La France s’offrira la septième place avec 20 points.


Source : rapport Freedom House (au format PDF)

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Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 11:57
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Etre espionné ne signifie pas ne pas pouvoir poster ce que l'on veut, ou avoir des accès bloqués à certains sites / médias.

Au contraire, le fait de laisser la sensation d'être "libre" sur le net, font que les gens sont enclins à poster tout ce qu'ils pensent, et ils sont donc encore plus facile à espionner
Avoir la sensation d'être libre et être libre sont deux choses totalement différentes. Le droit à l'intimité me parait une liberté tout à fait fondamentale.
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 15:44
Citation Envoyé par _skip Voir le message
Il y a aussi les nombreuses demandes de censure de twitter qui émanent des associations.
Analysé sous un angle différent, si tu peux dire ce que tu veux sans répression directe mais que tu te ramasses des procès ou des contrôles fiscaux, est-ce que tu es vraiment si libre que ça?
Liberté d'expression ne signifie pas pouvoir dire TOUT ce que tu veux, tu dois tout de même rester dans les limites des lois (donc pas de diffamation, calomnie, incitation à la haine raciale, nationale ou religieuse, appel au meurtre, etc etc) comme dans n'importe quel autre média ou dans une vraie conversation, où tu pourrais être attaqué de la même façon.
5  0 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 8:41
Citation Envoyé par Traroth2 Voir le message
Vous avez vu le classement des Etats-Unis, le pays qui espionne systématiquement toute la population mondiale ? Ca rend l'étude plutôt contestable...
Etre espionné ne signifie pas ne pas pouvoir poster ce que l'on veut, ou avoir des accès bloqués à certains sites / médias.

Au contraire, le fait de laisser la sensation d'être "libre" sur le net, font que les gens sont enclins à poster tout ce qu'ils pensent, et ils sont donc encore plus facile à espionner
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Avatar de Skull57
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 10:20
Je suis étonné quand je vois le classement de la France aussi.
Quand on voit comment d'est déroulé l'affaire Dieudonné (Youtube qui a bloqué l'accès à son compte), ou quand
on voit tout récemment la SCPP qui fait bloquer piratebay en France, sachant que le site ne comporte pas uniquement
du contenu illégal (c'est même pire, en pratique, il n'héberge absolument aucune donnée, ce n'est qu'un moteur de recherche
de torrent), je me demande sur quels critères le classement est réalisé ?
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/12/2014 à 17:02
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Pour moi, c'est vous qui essayez de trouver ou qui voulez donner plus de sens à cette étude, plutôt que de la prendre pour ce qu'elle est : une énième étude superficielle qui ne va pas assez dans le fond des choses justement.
Le problème se pose au niveau du choix qui est fait de ce qui est traité dans la portée du sujet choisi. C'est un des problèmes ontologique du concept d'objectivité.
Tu le dis toi-même, c'est une étude superficielle. C'est à dire qu'elle ne traite que d'une partie du sujet. Moi je me pose la question (entre autre) des choix effectués entre ce dont on parle et ce dont on ne parle pas. Entendons-nous bien, je ne parle pas de complot (je pense que la majorité des gens qui participent à ce genre d'études n'ont absolument pas conscience de ça), mais de propagande.
Car oui, quelle est la différence (je suis toujours dans l'ontologie) entre un article de la Pravda qui ne présente que les bons côtés de l'économie Russe et en dresse donc un portrait idyllique, et cet article? Fondamentalement c'est la même chose: on ne traite que d'une partie du problème, celle qui nous permet de faire passer un message. C'est également fondamentalement la même chose au niveau du logos: on nous fait passer ça pour de l'information, mais en fait il s'agit surtout de doxa, d'opinion.
Et nous n'avons pas plus conscience de cela que les russes n'avaient conscience que la Pravda était un organe de propagande, parce que nous ne prenons pas le temps de prendre de recul nécessaire. Et aussi parce que nous manquons de référents contradictoires.

Attention hein, je suis bien conscient que cette étude n'a pas d'importance, ce n'est pas elle qui va faire changer l'opinion de la planète du jour au lendemain. Je propose juste une analyse critique et ontologique, c'est à dire quelques outils qui peuvent aider à analyser tout le reste. Je prends ça comme un cas d'étude, si vous préférez. Mais ce cas est un cas parmi des millions d'autres, qui, dans leur ensemble, façonnent notre environnement médiatique et culturel, et qui vont tous étrangement dans le même sens.

Enfin, j'insiste sur un point qui me parait crucial: l'idée de pondérer (chiffrer) quelque chose d'aussi abstrait que la liberté devrait déjà nous mettre en alerte. Que penseriez-vous, par exemple, si je vous proposait de pondérer l'aliénation? Vous ne me prendriez certainement pas au sérieux. Pourtant le biais est le même. Je ne suis pas certain de me faire comprendre là...
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Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 08/12/2014 à 23:07
Vous avez vu le classement des Etats-Unis, le pays qui espionne systématiquement toute la population mondiale ? Ca rend l'étude plutôt contestable...
3  1 
Avatar de Saverok
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 14:34
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Pour moi il y a tout de même une différence entre pouvoir exprimer librement et "publiquement" ce que l'on pense, et le fait d'être espionné dans ses communications (quelles soient publiques ou privées d'ailleurs). Je ne dis pas que le 2ème point n'est pas important, mais qu'il s'agit d'un sujet différent.
Si tu es espionné, tu n'es pas libre
C'est totalement lié
Une violation de la vie privée (comme l'écoute illégale des communications privées) est une violation des libertés
Le droit à la vie privée est une part fondamentale et indissociable de la liberté.

La seule différence est qu'aux USA, mêmes si les conversations sont écoutées et analysées, il n'y a pas de répression directe de masse et que dans d'autres pays, comme la Russie, il y a répression.
La violation des libertés reste la même dans les 2 cas. C'est l'usage qui en fait qui est différent.
2  0 
Avatar de gangsoleil
Modérateur https://www.developpez.com
Le 09/12/2014 à 15:07
Citation Envoyé par Saverok Voir le message
Si tu es espionné, tu n'es pas libre
C'est totalement lié
Une violation de la vie privée (comme l'écoute illégale des communications privées) est une violation des libertés
Le droit à la vie est une part fondamentale et indissociable de la liberté.

La seule différence est qu'aux USA, mêmes si les conversations sont écoutées et analysées, il n'y a pas de répression directe de masse et que dans d'autres pays, comme la Russie, il y a répression.
La violation des libertés reste la même dans les 2 cas. C'est l'usage qui en fait qui est différent.
Dans un cas, tu peux le dire, dans l'autre pas, c'est quand même une différence fondamentale de liberté d'expression. Or l'article parle bien de liberté sur l'internet, c'est à dire la liberté que tu as de publier du contenu, avoir un blog où tu dis ce que tu veux, etc...

L'espionnage de données publiques, ce n'est pas vraiment de l'espionnage. Après, on peut discuter de l'analyse des échanges privés, qui est effectivement une restriction de liberté, mais c'est déjà l'étape suivante à mon avis.
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/12/2014 à 15:23
Lorsque je lis ce genre d'article, qui tente de pondérer une abstraction aussi diffuse que "la liberté", je ne peux m'empêcher de me demander: "que veulent-ils dire exactement?". Dans le cas de cette étude, par exemple, je me demande bien quelle définition de la notion de liberté utilisent-il pour ce scoring.
Par exemple, le conditionnement entre-t-il dans le cadre de cette étude? Bon, c'est forcément un peu compliqué à expliquer, mais prenons l'exemple des élections dans nos pays démocratiques. Toutes les études montrent que les scores des participants aux élections sont intimement corrélés à leur exposition médiatique (une source ici). Ainsi donc, nous avons l'impression d'être libre lorsqu'on va poser notre bulletin dans l'urne, mais l'est-on vraiment?
C'est un exemple parmi tant d'autres, et il ne serait pas raisonnable de tenter de dresser la liste exhaustive de toutes les tentatives (parfois ça marche, parfois non) de conditionnement dont nous sommes quotidiennement les cibles.

Une autre remarque à propos de cette étude, c'est qu'elle se contente d'observer les contraintes imposées pas les gouvernements. Mais quid des contraintes imposées par les parties privées (fournisseurs d'accès, ayants-droit, opérateurs, etc.).

Ce que je veux dire c'est que je soupçonne ce type d'étude, sous couvert d'objectivité et de méthode scientifique, de n'avoir pour seul but que de faire passer un message. Une forme de conditionnement donc. Ainsi donc, pour boucler la boucle, on peut se demander si "freedom house" est vraiment ce qu'elle prétend être, à savoir un défenseur de la liberté, ou bien un simple organe de propagande idéologique.
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Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/12/2014 à 15:58
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Sur le fond, je suis d'accord, ce que je voulais dire, c'est que les résultats de cette étude, sont relativement cohérent avec ce qu'elle avance, puisqu'elle n'aborde que le fait de pouvoir exprimer "librement" ce que l'on pense ou de faire "librement" ce que l'on veut sur le net, et donc dans ce cas précis, le classement des USA n'est pas surprenant.

Pour moi il y a tout de même une différence entre pouvoir exprimer librement et "publiquement" ce que l'on pense, et le fait d'être espionné dans ses communications (quelles soient publiques ou privées d'ailleurs). Je ne dis pas que le 2ème point n'est pas important, mais qu'il s'agit d'un sujet différent.
Ah mais si on va par là, on est TOUJOURS libre de dire ce qu'on pense. On n'a pas encore inventé le système de verrouillage de la bouche pour empêcher de parler, que je sache. Par contre, exprimer librement son opinion, dans certains, ça mène à l'arrestation arbitraire, la torture, la déportation, l'arrestation de la famille, le jugement truqué, l'exécution sommaire ou à une combinaison plus ou moins créative des précédents.
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