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Procès Android : « le Copyright sur les API va étouffer l'innovation »
D'éminents informaticiens écrivent à la Cour Suprême des États-Unis

Le , par Hinault Romaric

5PARTAGES

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Google et Oracle sont enlisés dans un conflit judiciaire depuis plusieurs années concernant la violation des brevets Java dans le système d’exploitation Android.

Oracle avait attaqué Google en justice en août 2010 pour violation de ses brevets Java dans Android et sa machine virtuelle Davilk. Pour Oracle, Google aurait pris « les plus attrayantes et les plus importantes pièces de programmation de Java pour créer Android. »

Oracle revendiquait la violation de 37 API Java. Celui-ci avait été débouté dans une première décision de justice, par le juge William Alsup (développeur lui aussi à ses heures perdues), qui avait statué en mai 2012 que les API ne peuvent pas être soumises au droit d’auteur.

Oracle n’avait pas pour autant renoncé suite à cette décision et avait fait appel. Un appel dont les conclusions avaient été en faveur du géant des bases de données. Trois juges fédéraux avaient conclu que les API peuvent être protégées par un Copyright.

Désormais, c’est soit à la Cour suprême, ou soit au Congrès d’affirmer le contraire. Un groupe d’éminents informaticiens ont pris le devant en écrivant une lettre à la Cour Suprême, pour faire prendre conscience des conséquences d’une décision en faveur d’Oracles sur le domaine technologique.

Le groupe (77 informaticiens) est constitué de cinq gagnants de la distinction Turing, des médaillés nationaux de la technologie, des nominés de l’ACM, l’IEEE, etc. On y retrouve des grands noms de l’IT comme Vinton "Vint" Cerf, l'un des pères de l’internet, Guido van Rossum, créateur de Python, ou encore Ken Thompson, co-créateur du système d’exploitation Unix.

« La décision de la Cour fédérale représente une menace importante pour le secteur de la technologie et pour le public. Si elle est maintenue, Oracle et d’autres entreprises auront une puissance sans précédent, qui sera dangereuse pour l’avenir de l’innovation. Des créateurs d’API auront le droit de veto sur tout développeur qui souhaite créer une application compatible, peu importe s’il copie ou non le code de l’API d’origine. », peut-on lire dans la missive, qui a été déposée par l’Electronic Frontier Foundation (EFF).

Dans le document, l’API est définie comme « une spécification qui permet aux programmes informatiques de communiquer entre eux. Ainsi, lorsque vous saisissez une lettre dans un éditeur de texte, et procédez à une impression, vous utilisez une API qui permet à l’éditeur de texte de communiquer avec le pilote de l’imprimante, même si ces éléments ont été développés par des personnes différentes. »

Partant de cette définition, les scientifiques expliquent que si les API avaient été soumises au Copyright depuis la naissance de l’informatique moderne, de nombreuses technologies existantes n’auraient jamais vu le jour. À titre d’exemple, les scientifiques citent la prolifération d’ordinateurs sur le marché, qui est due à l’absence de droit d’auteur sur la spécification du BIOS (Basic Input/Output System) par IBM.

« Les API ouvertes sont essentielles pour de nombreux développements modernes, y compris ceux des systèmes d’exploitation Unix, des langages de programmation tels que C, des protocoles réseaux et internet, et le Cloud », conclut la missive.

Oracle et Google n’ont fait aucune déclaration jusqu’ici concernant ce nouvel élément qui vient s’ajouter au dossier. La décision de la Cour suprême marquera la fin de ce feuilleton judiciaire.

Source : EFF

Et vous ?

Les API doivent-elles être protégées par le droit d’auteur ? Partagez-vous l'avis de ces informaticiens ?

Quels pourraient être les dégâts d’une telle décision sur l’écosystème Java et sur l'IT en générale ?

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Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/11/2014 à 12:17
Personnellement, je suis parfaitement d'accord avec ce point de vue. Permettre de protéger ses API, c'est un vrai danger et ça va donner encore plus de pouvoir aux multinationales du secteur au détriment des acteurs plus petits : PME, start-ups, développeurs individuels, fondations du logiciel libre...

Concernant cette lettre, il faut quand même rappeler que Ken Thompson et Vint Cerf travaillent pour Google.
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Avatar de Kropernic
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 10/11/2014 à 13:22
Espérons que cette lettre aura l'effet espéré par ses auteurs.
12  1 
Avatar de Kropernic
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 10/11/2014 à 16:12
Certes, l'un comme l'autre, ce sont deux géants qui n'hésiteront pas à écraser les plus petits qui risqueraient de leur faire de l'ombre.

Mais si Oracle gagne, cela créera une jurisprudence qui validera la protection des brevets par les lois du copyright. Et c'est cela qui est dangereux.
12  1 
Avatar de SirDarius
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 14/08/2015 à 13:22
L'argument d'Oracle est, pour résumer : "en utilisant une version personnalisée de Java, Google empêche les développeurs de créer des applications mobiles qui peuvent tourner sous toutes les plateformes (car le but principal de java, c'est `write once, run anywhere`), et donc nuit à l'innovation".

Cet argument est fallacieux et ignore complètement ce qui s'est passé ces 10 dernières années.

Premièrement, si l'on évoque la performance, il est rare aujourd'hui de trouver des applications performantes, principalement les jeux, qui soient entièrement écrites en Java. Ce n'est pas sans raison qu'Apple utilise Objective-C (et maintenant Swift), des langages compilés nativement, et que Android propose le NDK, pour utiliser C ou C++.
Si les fabricants de téléphones faisaient abstraction de l'architecture physique pour n'exposer qu'une JVM aux développeurs, on peut douter fortement que le mobile serait la plateforme de jeux qu'elle est devenue aujourd'hui.
Il suffit de voir le nombre de jeux qui utilisent des frameworks tels que Unity.
En vérité, la plateforme qui a gagné, c'est ARM, car c'est une architecture hardware conçue précisément dans le but d'être économe en énergie, simple à construire, mais performante, et facile à faire évoluer.

Ensuite, d'un point de vue commercial, le marché des téléphones avec applications personnalisables (les proto-smartphones, ex: Nokia N95), a stagné jusqu'en 2007, parce que les acteurs du marché se regardaient et essayaient de créer un standard (J2ME).
Comme dans la plupart des cas de conception par comité, ce qui s'est passé c'est que beaucoup de temps a été perdu en discussions, et que le standard créé était extrêmement compliqué parce que devant prendre en compte les particularités de chaque fabricant. Au final, en 2007, J2ME était une API complexe, et limitée aux fonctionnalités de Java 1.3, alors que la version courante à cette époque était déja Java 6.
Autant dire que ce n'était pas particulièrement attractif pour les développeurs. Il est en plus loin d'être évident de trouver des tutoriaux et des documentations de qualité pour faire du développement J2ME. J'ai personnellement essayé de m'y mettre à cette époque, mais après avoir téléchargé les SDKs massifs et inbuvables, j'ai lâché l'affaire rapidement.
Et puis Apple est arrivé sur le marché avec son iPhone, iOS, et... pas de Java.
Leur succès instantané a chamboulé le statu quo immédiatement. Java a soudain perdu toute sa valeur, parce que le monde a compris que cette technologie n'était pas nécessaire pour créer un écosystème applicatif mobile.
On peut donc dire que ce n'est pas Google qui a tué Java pour mobile, c'est Apple, et ce fut la meilleure chose qui pouvait se produire à ce moment précis.

Donc Google a fait ce qu'ils font de mieux, développer leur propre solution. Ils avaient déjà Android depuis 2005 et avaient probablement compris que J2ME n'allait nulle part.
Ils se sont concentrés sur leur propre vision de ce qu'une plateforme mobile devait être et ont créé l'Open Handset Alliance. Ils n'ont pas jeté Java parce que ça aurait impliqué de se débarrasser de tout le travail déjà effectué sur leur OS. Au contraire, ils ont adapté le SDK pour le rendre beaucoup plus simple et moderne, et ont fourni un travail colossal pour le rendre facile à comprendre et à adopter par les développeurs, notamment grâce à une documentation bien pensée (tout comme Apple d'ailleurs, ce n'est pas par hasard si Objective-C est devenu un des langages les plus populaires).
Les fabricants de téléphones ont vite compris l'intérêt d'utiliser Android, parce que c'était la seule solution pour contrer Apple qui n'allait pas leur coûter des millions de dollars en R&D.
Le smartphone moderne est né à ce moment, lorsque le secteur s'est émancipé du Java "standard" comme plateforme commune.

D'un point de vue légal, Oracle essaie de faire croire que Google avait agi dans l'ombre, essayant volontairement de contrecarrer les efforts de standardisation.
Curieusement, Jonathan Schwartz, le PDG de Sun, propriétaire de Java en 2007, avait chaudement fécilité Google à l'occasion de la sortie d'Android. Google avait travaillé de manière ouverte depuis le début, et avait bien compris que Java était un projet de Sun.
Ils ont discuté ensemble sur l'utilisation de J2ME comme base de leur propre librairie, et tout accord de licence a été jugé inutile, parce que le but de Sun était de voir Java augmenter en popularité, quelle que soit son implémentation (voir http://www.cnet.com/news/former-sun-...for-java-apis/).
Le seul point sensible était donc que l'implémentation en question n'était pas un Java officiel, et devait donc porter un nom différent, ce qui est le cas.
10  1 
Avatar de pmithrandir
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 28/05/2015 à 13:46
Ce qui m'étonne dans ce procès, c'est que le principe même d'une API, c'est d'être partagé et public.
Une API pour moi, c'est juste une liste de déclarations et de paramètres décrivant un fonctionnement général, une sorte de norme.

On les décrient dailleur à l'aide des interfaces en java, qui ne sont rien d'autres que des contrats entre consommateurs et fournisseurs sur un mode de discussion.

Pour moi, on ne parle pas ici du code derrière, et rien n'empeche de fournir un autre logiciel fournissant les même services, mais avec un moteur différent.

Si je prend un exemple, Amazon a inventé S3, ils ont mis en place une API pour accéder à leur service, sur lequel se sont branché plein d'outils.

Depuis, d'autres fournisseurs ont préparé des stockages objet concurrents, et pour pénétrer le marché et faciliter l'inter opérabilité, ils ont presque tous proposé une API compatible S3. On parle ici de scality, openstack SWIFT, etc... Ce que je comprend de ce procès, c'est que toutes ces applications deviendraient illégales, chacun devant fournir une API différente pour son service pour ne pas être soumis au droits d'auteurs.

Ca me parait complément délirant, et justement un avantage énorme et injustifié au premier arrivé. On est en train de créer un système ou les monopoles auront la vie belle. (on imagine bien après 20 ans la valeur d'une mise sur le marché public et la possibilité pour un concurrent d'émerger)
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Avatar de Ezzteban
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 30/06/2015 à 14:58
Citation Envoyé par ddoumeche Voir le message


A part le concept de la POO que l'on retrouve que dans d'autres langages comme Pascal, les mots réservées et le nom des primitives (int, string, etc), il n'y pas de ressemblance entre le C++ et le Java. Même la size() d'une String s'appelle length, pas d'héritage multiple, une GUI et des threads natifs ,etc....
Il faut le lire avec le maximum de mauvaise foi hein ! Puisque tu es si prompte à défendre les "copyrights" sur tout et n'importe quoi, pourquoi ne pas copyrighté "aussi" les "string" , "int" ,etc...
Tu vas me dire, c'est pas implémenté de la même façon? Bravo, tu viens de comprendre pourquoi 90% des développeurs sont contre ! Après tout, les "API" ne sont que des "noms" avec une norme de fonctionnement derrière...C'est exactement ce que sont aussi ces "primitives".

Demain, donc, tout les langages obligé de renommer leur primitive... Int? Inte? Integ? Integr...ça va être la fête !!

Sinon, le fait qu'Andy Rubin parle de "licence" avec Sun, était juste du fait qu'à l'époque, SUN était en droit d’appeler JAVA ce qu'ils voulaient, et qu'ils étaient juste dépositaire des normes . C'est bien ce qu'ils reprochaient à Microsoft (d'appeller JAVA un truc non compatible...sous-entendu ...ce sont eux qui peuvent dire ce qui a le droit de s’appeler JAVA ou pas) Dans le fait, Microsoft a juste du enlever le logo et l'appellation java pour le .Net. Ils sont propriétaire de leur langage, et ce qui les embettait, c'est d'utiliser le logo "java" pour désigner une JVM non compatible...problème évincé par Android puisque dès le départ, ils ont parlé d'une VM dalvik, qui permettait d'écrire en java (langage), mais compilé d'une autre manière, donc en précisant bien qu'ils ne serait pas compatible.
Sun n'a pas apprécié (même Schwartz ), mais ça ne contredisait pas leur principe, encore moins leur licence (puisque celles-ci faisait payer des test de compatibilité...ce qu'ils n'avaient pas à faire sur dalvik
Tout au plus, ils auraient pu attaquer Google pour qu'ils s'éloigne encore plus du java, selon les mêmes modalités que ce qu'ils ont fait à Microsoft , mais ils n'y avaient aucun intérêt. Oracle pourrait encore faire la même chose, mais encore ici, ils n'y ont aucun intérêt. (Si google change de techno, Java en prend aussi un coup, et plus de licence pour Oracle).

Du coup, ils attaquent sur un principe plus que contestable de la "propriété d'API" pour justifier une prétendu License java : Sauf que de ce point de vue, n'importe quelle implémentation de JVM est attaquable sur les mêmes principes ! Et c'est ça qui est grave, surtout dans le monde java !

D'ailleurs, tu n'as pas du beaucoup travailler dans le monde de l'entreprise pour dire que les projets utilisait exclusivement la JVM oracle. Sur mes 2 dernier projets pour des grands comptes, ça n'était pas le cas ! Bien évidement, ce sont des projets qui génère de l'argent sur une implémentation de la JVM...qu'est ce qui empêcherait Oracle d'attaqué sur les mêmes principes?

Citation Envoyé par Alain Souloumiac Voir le message
Il apparaît paradoxal que l'état du droit positif en matière de logiciels fasse débat. Un des commentateurs rappelle à juste titre le principe de la séparation des pouvoirs qui devrait normalement permettre à la Cour Suprême des Etats-Unis de trancher la question une fois pour toute.

Aux termes d'une âpre négociation qui s'est déroulée entre les Etats-Unis et la France, les rédacteurs du traité international créant l'Organisation Internationale du Commerce (OMC) ont décidé que la propriété intellectuelle des logiciels serait régie par le droit d'auteur. La partie du traité régissant cette question indique en effet:

"Les programmes d'ordinateur, qu'ils soient exprimés en code source ou en code objet, seront protégés en tant qu'oeuvres littéraires en vertu de la Convention de Berne (1971)".


Les traités internationaux sont placés au sommet de la hiérarchie des sources du droit. Le principe énoncé par l'OMC s'impose à tous les Etats ayant ratifié ce traité. La Cour Suprême des Etats-Unis devrait donc trancher cette question en faveur du droit d'auteur.
On est au delà du droit d'auteur là ! D'une part, les auteurs moraux sont sortie de la société (et une bonne partie a été réintégré à Google...si c'est le droit d’auteur moral qui prévalait, Google serait donc dans son droit, engageant les dits auteurs).
D'autre part, l'implémentation n'est pas la même ! Et les APIs de base ne sont qu'une petite partie de celle créé par Google. Crois tu qu'un auteur A, écrivant un livre A puisse poursuivre en justice un auteur B auteur d'un livre B, juste parce que 3 titre de chapitre sur 100 sont les mêmes dans les deux livres? alors que les contenus des chapitres sont différents ? On ne brevette pas un bout de phrase dans un livre !

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

Effectivement que ce soit pour les API et tout le reste, Android est un OS conçu avec des technologies pillées à droite et à gauche. On se souviendra d'ailleurs que lors du procès avait été révélé une conversation par email entre les services juridiques de Google et la direction, qui s'inquiétaient de l'insécurité juridique autour d'Android, ce à quoi les dirigeants avaient clairement indiquer n'en n'avoir rien à faire. Tous simplement consternant !
Du grand n'importe quoi ! Le pillage, tu peux le voir partout hein ! En étant jusqu'au boutiste, comme je le disais plus haut, dans le noms des primitives ! C'est dingue le nombre de langage qui emplois les même! On peut aussi voir ça dans les concepts POO similaires ....Le mail est bien évidément sorti de son contexte : Google n'a jamais été très fort pour "sécuriser" ses plateforme ! Ca ne veut pas forcément dire qu'ils copient hein !
De toute façon, c'est pas la première fois que je vois tes posts, à part des grande déclaration, je vois que du vent (ou alors merci de m'expliquer les "prétendues technos volé"...va un peu plus dans le technique !)

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

Développeur à ses heures perdues donc clairement pas dans la logique d'une entreprise qui défend sa propriété intellectuelle. Lui il n'a pas à s'inquiéter qu'on lui pille quoi que ce soit, puisque qu'il ne vit pas de ces applications. Moi je vois là surtout quelqu'un qui une vision très étriquée et démagogique de la réalité.
Ou peut être que quand tu es développeur, tu sais à quel point tu peux utiliser certaines "idées" de programmation super connu, de même que l'histoire et ce que représente les APIs...Faut juste développer un peu! Après, en effet, pour défendre ta propriété intellectuel, tu peux aussi breveter le fait de respirer de l'air! Ca te rendra pas plus intelligent ou méritoire d'avoir découvert ce concept, mais tu rempliras bien ton role d'emmerdeur ! Au passage, moi aussi je vis de mes application (que je veux protégé, bien évidement) , alors merci de ne pas t'inclure dans un "super groupe" qui penserait la même chose...

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

Le complet retournement n'était que la stricte application du droit. Un juge n'est pas là pour réécrire le droit parce que des passages ne lui plaise pas. J'espère d'ailleurs qu'Alsup a été viré pour avoir bafoué les règles démocratiques qui font que c'est au parlement d'écrire les lois, pas à un type qui se prend pour un dictateur en décidant de tout et tout seul. Joli gâchis d'argent public ce premier procès.
Sauf que non, le droit d'auteur moral (qui a prévalu ici sous forme de "copiright" n'est pas respecté puisque celui ci est lié à une personne, pas à une entreprise ! Là , c'est du bidouillage de droit pour faire l'amalgame entre brevet et copyright...

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

LOL, le tout petit et tout gentil Google victime du grand méchant Oracle. Quand on voit ce qu'est Google et leur position quasi monopolistique dans certains domaines y'a quand-même de quoi sourire…
Franchement si Java c'était un problème fallait trouver autre chose. On voit bien qu'iOS et Windows Phone s'en passent parfaitement, donc rien n'empêchait à Google d'en faire autant. Mais non comme on l'a vu les dirigeants de cette boîte n'ont eu qu'une idée en tête: passer en force. Et le pire c'est que de ce qu'on a su ils n'ont même pas cherché la moindre négociation avec Oracle.
Ah? Et parce-que "ouiiinn, google il est trop méchant", ça t'empêche de réfléchir sur les autres conséquences sur les mecs "non milliardaires" qui n'ont rien demandé ! Alors bien sur, si ta ligne de défense se résume à "je défends tout ce qui peut faire chier google", ça va pas loin ! Maintenant, on peut ne pas aimer Google et comprendre les implications d'une telle bêtise ! Même pour une boite non milliardaire !

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

Ces API ne se sont pas faites toute seules c'est l'oeuvre de gens qui ont été financé dans ce but par leur entreprise, donc ça lui appartient.
Sauf que non, les droits d'auteurs sont séparés en deux droit (celui moral et celui d'exploitation). Oracle revendique celui d'exploitation, sauf que Google n'exploite pas son "oeuvre" (puisque dalvik n'est pas leur JVM). Il ne reste que le droit moral à défendre, celui qui stipule que quelqu'un qui écrit du texte peut demander à ne jamais le voir modifier ...et là, ça se corse, c'est pas la société d'ayant droit qui l'a, mais les développeurs qui ont écrit ces API. Non seulement personne ne s'est demandé ou ils étaient passé, mais en plus, il y en a une bonne partie qui ont été rembauché par Google.

Citation Envoyé par Le Vendangeur Masqué Voir le message

Sur l'écosystème Java je dirais rien puisque tout le monde ou presque utilise la JVM d'Oracle.
Gratuit et en dehors de la réalité ! Bien sur, il fallait bien que t'avance ça pour dire que cette décision de justice allait emmerder que Google, ce qui justifiait le reste de ton exposé...

Pour la news :
Mauvaise nouvelle ! Fuck Oracle !
8  0 
Avatar de Paul TOTH
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/11/2014 à 15:30
Citation Envoyé par Traroth2 Voir le message
Personnellement, je suis parfaitement d'accord avec ce point de vue. Permettre de protéger ses API, c'est un vrai danger et ça va donner encore plus de pouvoir aux multinationales du secteur au détriment des acteurs plus petits : PME, start-ups, développeurs individuels, fondations du logiciel libre...

Concernant cette lettre, il faut quand même rappeler que Ken Thompson et Vint Cerf travaillent pour Google.
la vraie question n'est pas là, elle est de savoir ce que l'on défend, l'intérêt du plus grand nombre et la liberté de création, ou les intérêts économiques de Oracle et de tous ceux qui suivront le même chemin....et là je ne fais pas confiance à notre société pour faire le bon choix.
8  1 
Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/11/2014 à 19:25
Citation Envoyé par Saverok Voir le message
Au sens large, je partage cet avis.
Dans le cas actuel, on défend les intérêts économiques de Google au détriment de ceux d'Oracle
Dans le cas d'espèce, c'est une évidence. Mais il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que ça dépasse largement les cas pourtant importants d'Android et de Java, qui seront directement impactés par le jugement.
7  0 
Avatar de Beanux
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/11/2014 à 11:43
Et c’est la qu'on constate le problème posé par les brevets. Préférer la rentré d'argent et la fermeture au progrès.

La on ne parle que des API, mais tout ce qui est du domaine technique (mécanique/électronique/biologie/médecine etc), fonctionne sur ce principe depuis longtemps.
Cela semble moins problématique, car il n'y a pas la même capacité de production/reproduction qu'en informatique. Mais ça a les mêmes conséquences.
Si on avait breveté la roue, l'imprimerie, l'ampoule électrique ....

Il suffirait "juste" de changer de paradigme. Mais comme c’est plus simple de rester dans le système plutôt que de tenter de le faire evoluer.
8  1 
Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 12/11/2014 à 12:34
Citation Envoyé par Beanux Voir le message
Et c’est la qu'on constate le problème posé par les brevets. Préférer la rentré d'argent et la fermeture au progrès.

La on ne parle que des API, mais tout ce qui est du domaine technique (mécanique/électronique/biologie/médecine etc), fonctionne sur ce principe depuis longtemps.
Cela semble moins problématique, car il n'y a pas la même capacité de production/reproduction qu'en informatique. Mais ça a les mêmes conséquences.
Si on avait breveté la roue, l'imprimerie, l'ampoule électrique ....

Il suffirait "juste" de changer de paradigme. Mais comme c’est plus simple de rester dans le système plutôt que de tenter de le faire evoluer.
En fait, dans l'industrie(hors électronique), ça marche très bien. Parcequ'au final, les inventions restent relativement simples et compréhensibles. Quand Dyson brevète la Dyson blade, personne n'a le droit de faire la même chose. Par contre, les concurrents peuvent faire des produits similaires(avec des petits trous au lieu de la barre). Tout le monde progresse. Dyson progresse parceque ça Blade marche très bien, et les autres progressent aussi. D'ici 15 ans, ils pourront faire comme Dyson, en attendant, il peuvent déjà faire des produits mieux qu'avant.

Là ou ça foire complètement, c'est en logiciel. Parceque l'implémentation n'a rien à voir avec le résultat. Si il y a très peu de manières de fabriquer un séchoir à main pour toilettes collectives, il y a énormément de manières de coder une barre d'attente, ou un traitement d'erreur. Surtout, l'idée n'a rien de novateur. Les progrès sont fait essentiellement dans l'implémentation. Le moteur de recherche de Google faisait exactement la même chose que ses concurrents - juste il le faisait beaucoup mieux. Mais ça, c'est du droit d'auteur sur le code, pas de l'idée brevetable au sens industriel du terme.

En industrie, les progrès sont lents, tout simplement parce qu'il faut du temps pour mettre en place la chaine de fabrication, d'approvisionnement, et d'utilisation. Un brevet de simple amélioration sera imité différemment par la concurrence, et un brevet réellement novateur mettra du temps à prendre. Donc le système marche : le brevet offre un avantage réel, mais non final, à l'inventeur. En logiciel, ça n'a juste aucun sens.
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