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L'enfumage des SSII : retour d'expérience d'un développeur sur l'embauche des SSII

Le , par theguest

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Depuis que je suis rentré en école d'ingénieur en informatique, je me suis dit que je ferais tout pour éviter de bosser en SSII, étant donné les avis très négatifs (et à priori pas usurpé) qu'a ce genre d'entreprises. La réputation de marchand de viande, telle qu'on peut la trouver sur le net, avec des beaux discours lors d'entretiens d'embauche, discours vites oubliés une fois la relation contractuelle entamée, avaient sur moi un effet repoussoir très puissant...

Arrivé en cette fin d'année universitaire, la recherche de mon premier job d'ingénieur en informatique a débuté. Je n'ai volontairement pas candidaté spontanément sur les SSII, je me suis contenté de placer mon CV sur différentes job board, en sachant que ces rapaces allaient me tomber dessus rapidement. J'ai en parallèle envoyé des candidatures vers des "vraies" entreprises ciblées autour de mon domaine de prédilection. Je ne me suis pas planté, mon CV mis en ligne sur les job board en soirée, j'ai eu pas moins de 6 appels dès le lendemain, uniquement en provenance de SSII. Comme je voulais tenter de me faire mon propre avis, je suis rentré dans leurs processus de recrutement, histoire de voir.

Comme aucunes de ces SSII étaient dans ma région, nous avons toujours débuté par des entretiens téléphoniques. A chaque fois, c'est le même modèle : présentation de l'entreprise puis on me laisse quartier libre pour me présenter. Si certains "manager" (c'est comme ça qu'ils se font appeler) avaient visiblement étudié mon CV, certains n'avaient visiblement même pas pris 2 minutes pour le parcourir. C'est sans compter sur certaines SSII qui réclament avant même ce premier entretien de renseigner un "CV" sous leurs couleurs, en réclamant tout de suite des informations "confidentielles" (notamment numéro de sécu), j'ai pour ma part refusé de renseigner ces champs, considérant qu'il serait bien assez tôt pour leur donner ces informations au moment de l'établissement du contrat. J'ai donc quand même pris pas mal de temps pour remplir ces fichus CV, perte de temps à renseigner des informations qui figurent déjà sur mon CV personnel, et cela ne garantit même pas que le "manager" aura pris connaissance de votre parcours pour le premier entretien... Ces CV servent donc essentiellement à alimenter leur banque de profils...

Bref, une fois la date de rendez-vous téléphonique arrivée, j'ai eu de tout : des correspondants à peu près ponctuels au correspondant qui visiblement prenaient les choses avec bien peu de considération : j'ai parfois (et à plusieurs reprises) attendu l'appel pendant plus d'une heure, avant d'appeler moi-même pour m'entendre dire que le rendez-vous était décalé parce que Mr Untel avec qui j'avais rendez-vous avait eu un empêchement. Cela peut arriver et je le comprends, en revanche, quand un "manager" me fait le coup plusieurs fois de suite, personnellement, je flaire le foutage de gueule...

Lors de ces conversations, une question venait en général très très rapidement, celle des prétentions salariales. J'ai pour ma part pris un chiffre qui correspondait au salaire moyen en sortie de mon école. A chaque fois, on m'indiquait rapidement que mes prétentions étaient largement surestimées (j'ai eu cette réponse également pour certains postes à Paris…) et qu'il ne fallait pas m'attendre à avoir autant, aucun jeune diplômé n'était payé autant etc etc... Durant ces échanges, j'indiquais aussi qu'il était important pour moi de travailler dans mon domaine de prédilection, et j'insistais bien sur ce fait, car je sais qu'il y a du travail dans ce domaine, il est donc possible de décrocher des missions qui correspondent à mes attentes. A chaque fois, mon correspondant m'affirmait que oui, c'était possible de débuter dans ce domaine.

La suite logique des entretiens était des entretiens physiques. Si la majorité des entretiens que j'ai passé l'étaient effectivement avec des manager de mon domaine de prédilection, certaines SSII m'ont fait rencontrer des "managers" du domaine télécom, domaine pour lequel je n'ai aucune attirance et qui n'a aucuns points communs avec mon domaine cible (voir limite j'ai une aversion pour les telecoms). Bref, ce genre de comportement m'a fortement déçu (et déplut) vis à vis d'un candidat (moi) prêt à faire plusieurs centaines de km pour un entretien.

Arrivent ensuite les propositions. A savoir que certaines SSII m'ont fait des propositions sur la simple base de 2 entretiens téléphoniques, sans jamais m'avoir rencontré. Aucunes des SSII ne m'as non plus fait passé de tests techniques... ils prennent donc pour argent comptant tout ce qui est sur le CV (pour ma part, mon CV n'était pas bidonné, je suis tranquille avec ma conscience, mais pour des candidats qui embelliraient un peut leur CV, il serait facile de les tromper...) ainsi que ce qui leur est dit en entretien.
Certaines font simplement des propositions écrites avec le salaire, certaines envoient carrément le contrat. Je passe sur les propositions de contrats faites avec le mauvais prénom, une faute dans le nom et une erreur sur l'adresse (j'avais bien compris que je n'étais qu'un numéro, merci de confirmer ce sentiment !). Conformément à ce qu'ils m'avaient dit, les salaires sont entre 3 et 6 k€/an en dessous de mes prétentions (et donc du salaire moyen de mon école).

Côté salaire, c'est le grand enfumage ! Typiquement, on me proposait un salaire mirifique sur Paris de 32k, et comme ils sont bien conscients que cela n'est pas suffisant pour convaincre, ils disent qu'ils "garantissent minimum 10€ de frais par jour de travail", soit environ 2200€ par an (net d'impôts et de charges salariales... c'est surtout ce dernier élément qui les poussent à procéder de la sorte j'imagine car ça permet de gonfler le "salaire" sans que cela ne coûte trop cher). Afin de faire encore gonfler ce chiffre, ils calculent un "équivalent brut" de cette somme, en divisant par 0,75 (pour prendre en compte les 25% de charge salariales). Pour une personne seule, ces 2200€ seraient imposés dans la tanche des 30%, ils divisent encore par 0,70 pour avoir un équivalent imposable. Les 2200 € de frais sont donc transformés comme par magie en un "4190€ équivalent brut". Ce petit arrangement n'a pas fonctionné chez moi :
  1. Je suis pacsé avec ma compagne, et nous avons un enfant, nous n'atteignions donc pas la tranche des 30% d'imposition (en réalité, notre taux marginal serait à 5,5% avec ce salaire selon mes simulations).
  2. C'est le salaire brut qui compte pour le calcul d'éventuelles indemnités chômage, notre hypothétique retraite, les négociations d'augmentations qui se font sur la base du salaire... je sais aussi que c'est le salaire qui intéresse les banquiers dans le cadre d'un éventuel emprunt, le défraiement (même fictifs) n'est pas pris en compte.
  3. En cas d'arret de travail (maladie...), ces fameux frais ne seront pas versés durant toute cette période.
  4. Les frais sont normalement attribués dans le cadre des "frais réels", c'est à dire que ce sont des remboursements de dépenses réellement effectuées par le salarié dans la cadre des missions confiées par son entreprise. Attribuer des frais de façon "automatique" comme cela est proposé est donc illégal. Rien ne garantit qu'un juge n'interdise pas un jour leur versement dans ce cadre, et si l'entreprise décide un jour de supprimer ces frais "automatique" de façon unilatéral, le salarié n'aura bien sur aucuns recours puisque légalement ces frais fictifs n'auraient jamais dû être versés.

Bref, ce qui doit nous intéresser, c'est le salaire au contrat, et uniquement celui-là... les frais ne sont que de la poudre aux yeux.
Autre technique pour augmenter (d'un peu) les salaires artificiellement : la prime Syntec. La convention Syntec prévoit en effet qu'une "prime vacance" correspondant au minimum à un mirifique 12% d'un salaire mensuel brut (en fait 10% de la valeur des congés payés), soit 300€ pour un salaire de 30k. Certains intègrent cette prime dans le salaire annuel brut. On vous parlera alors par exemple de "30k€ payés sur 12,12 mois". Je n'ai bien sur eu aucune proposition de "prime Syntec" qui aille au-delà de ce minimum conventionnel de 12%.

Une fois que les propositions sont tombées, on vous demande en général une réponse assez rapide. Pour ma part, j'attendais une proposition d'une "vraie boîte" qui tardait un peu pour des raisons administratives. Je savais les SSII réellement intéressées par mon profil (j'ai un certain nombre de particularités qui rendaient mon profil un peu différent). Lorsqu'elles ont commencées à devenir pressentes, je leur ai fait comprendre que s'il leur fallait une réponse maintenant, c'était négatif. Elles ont patienté... si vous avez la chance d'être dans le cas d'un profil un peu différent qui les intéresse beaucoup, profitez-en si besoin...

Parlons un instant de la convention Syntec... rappelons que cette convention a été écrite par le Medef (syndicat du patronat), on se doute bien que ça n'est pas la convention qui est la plus tournée en faveur des salariés... je pense que lorsqu'on a dit ça, on a à peu près tout dit...

Pour finir le salaire et les conditions proposés par la "vraie boite" (concrètement, un salaire 3,7k au-dessus du salaire moyen de mon école, 5,7k au-dessus du plus gros salaire proposé en SSI, et 10k au dessus du plus bas salaire proposé, avec une prime annuelle qui peut atteindre l'équivalent d'un mois de salaire, et sous convention métallo, dans une boite en province) Ces expériences ont fini de me convaincre que les SSII étaient vraiment des marchands de viande, pour rester poli... Vous l'aurez compris, j'ai signé dans la "vraie boite"...après avoir décliné pas moins de 3 propositions écrites de SSII, le tout avant la fin de mon stage de fin d'études...

Je dois bien avouer que l'étape "refus des offres des SSII" a eu quelque chose d'assez jouissif... Le groupe qui m'a embauché a une filliale "service" (en mode SSII donc). Lorsqu'ils me demandaient qui m'avait embauché, je donnais le nom du groupe, et ils me répondaient ah xxx (le nom de la filliale service du groupe), alors que non, je suis embauché dans l'une des filliales "classiques" du groupe... en tout cas, une fois le nom du groupe donné, ils ne cherchaient même pas à négocier, je pense qu'ils ont conscience des salaires de misère qu'ils proposent...

Je suis bien content d'avoir réussi à éviter l'étape SSII, souvent présentée comme incontournable pour les ingénieurs en informatique fraichement diplômés.

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Avatar de fredoche
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/01/2014 à 15:14
Ce que je retiens c'est un individualisme forcené à travers ces lignes.

80% du boulot se fait par le biais des SSII, et vous êtes tous des mercenaires.

Vous voulez que les choses changent, votre voisin aussi, votre collègue aussi, on vous a pas appris que l'union fait la force dans vos écoles d'ingé et vos fabriques à bac+5 ?

Ca me rappelle quand j'y étais en SSII. Epoque de la mise en place des 35H. La mise en place devait être "concertée", Plus de 70 gus dans la boite, plus de 40 en délégation, mais pas un pour aller faire les réunions face au patron.

Je vous laisse imaginer pourquoi : regardez-vous...

Par contre, tout le monde voulait tous les avantages, et plus encore.
Ils avaient pas peur de moi, ça y allait les doléances. Mais quand on voit son boss 2 heures par an et qu'il faut caler la négociation de salaire dans le laps de temps, ce serait dommage de gâcher sa belle image d'employé modèle en faisant un pas de coté.

Si vous raisonnez tous comme si vous êtes les génies du clavier, et tant que votre souci s'arrêtera à votre total en kilos € à comparer exclusivement avec votre voisin d'open space, c'est sur que les choses sont pas près de changer.

A vous lire vous faites tous des écoles de prestige, des études méritantes, vous êtes un bon et vous le valez bien. Mais on vous a surtout appris à être égocentré, fier de vous-même et c'est probablement là une de vos pires faiblesses, surtout face à des mastodontes comme le sont les SSII françaises.

Je suis sur que vous rêvez tous du +3k€ par an sur la fiche de paie, je suis sur que vous pensez tous le mériter. C'est un point commun. Mais ils doivent pas être tant que ça à l'avoir gagné en sortie d'entretien annuel.

Par contre j'ai jamais vu un service s'arrêter en entier. Mais j'ai pas la science infuse... peut être que d'autres l'ont vu et pas moi ?
j'ai vu des TMA de 20 mecs de la même boite, 20 individus. Pas une équipe non, de l'empilage de compétences

Des services support niveau 3 de 20 mecs et plus, ils occupent le même espace, boivent le même café, mais ils sont en compétition implicite permanente, pour le plus grand bonheur de leur SSII ou de leur boss.

J'ai jamais vu un service de ce type, employé de sopra, thalès, cap gemini ou unilog, ou que sais-je, je ne l'ai jamais vu s'arrêter pour dire de manière solidaire :"on veut ça et on veut que ça change".
Un vrai rapport de force, une menace réelle, qui pèse sur un contrat, qui joue sur l'image de la boite, qui inquiète ou bloque le client.
Vous êtes trop bien disciplinés pour ça

Dans ces boites, on peut être voisins de chaise, faire strictement le même taf, et avoir 5 ou 10 000€ de différence de salaire annuel, parce que diplôme, parce que bagou, parce que lèche ...

Et les syndicats, quelle horreur, jusqu'au jour où affront suprême, vous prenez conscience de votre triste sort de noble quartier de viande devenu avarié.

Je suis volontairement provocant, mais la réalité elle est là.
Même un crackos de haut vol dans une boite comme Cap Gemini ou Sopra, c'est jamais qu'un troufion qui ne fait que 1/100 000e ou 1/200 000e du CA. Une crotte de mouche quoi...
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Avatar de olivierdeveloppe
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 24/01/2014 à 16:55
Après avoir lu ce texte certes long mais précis et bien écrit, j'ai lu vos réactions.

J'ai fait l'expérience de la prestation de services (depuis plus de 15 ans maintenant) et un emploi en direct dans une administration publique (1 an).

Plusieurs fois j'ai changé de SSII en passant par de petites, de moyennes mais aussi de grandes entreprises de services et même des sociétés d'intérim.
J'ai même créé une première société de service, puis créé une seconde plus solide et fiable avec des associés. Ce sont les aléas de la vie (divorce) qui m'ont fait décider de céder mon entreprise à l'un de mes associés et de redevenir salarié.

Au final que conclure de 15 ans de prestations pour des SSII (y compris la mienne) ?
Déjà, 1er point, en créant ma propre entreprise j'ai découvert le dessous des cartes, les négociations en direct, la vente de compétences, les arrangements, les attentes de règlements des clients avec la banque qui presse, etc.
J'ai donc un avis très éclairé sur le sujet.
Il y a eu un avant et un après en terme de SSII. Quand ? Je le situe aux alentours de deux dates : 2002 et 2005.
Avant 2002, on était les rois du pétrole et on surfacturait les clients. L'euphorie du passage de l'an 2000 et à l'euro, le manque flagrant de gens compétents en informatique et un essor simultané du choix de TCP/IP et de l'Internet, la multiplication des partenaires en matière de télécoms...

Après 2002 les clients ont fait une pause dans les dépenses.
Entre 2002 et 2005, ils ont observé l'utilisation de l'informatique et on calculé leur retour sur investissement. Et après 2005, toutes les prestations de services ont connu un resserrage de boulons sévère sur les tarifs. Très sévères. Ce resserrage est légitime car les SSII de tout poil se sont gavé de fric jusqu'à 2002.

Après 2002, les grandes sociétés ont confié les achats de prestations informatiques non plus aux directions informatiques, compétentes, mais à leur service achat. Et là on s'est retrouvé face à des acheteurs compétents certes, mais qui ont traité du personnel qualifié comme des palettes de boîtes de conserve.
Et comme un seul homme, toutes les SSII se sont alignées sur les prix.

On est passé d'une vente de compétence, d'une personnalité qui sortait du lot à un côté obscur total de viande numérotée.

Qu'en est il aujourd'hui ? Toutes les personnes que j'ai croisé chez les clients sont désormais mieux payées et mieux formées que leurs prestataires. Alors que dans les années 2000 c'était clairement l'inverse.

Qu'ne penser et que faire ? Je n'ai pas toutes les réponses, mais une chose est sûre : il existe des alternatives.

D'abord, il n'existe pas que le Syntec. Je vous laisse découvrir avec délice les fabuleuses propositions du concurrent qui fait parler de lui, en faveur des salariés. Google est votre ami. A vous de demander pourquoi l'employeur n'a pas choisi autre chose que le Syntec et de faire valoir la concurrence.

Se faire embaucher par un client. C'est aussi simple que je l'écris. Désormais on ne peut plus rester plus de 3 ans chez un client. Certains clients évoquent même une restriction débile de 18 mois. Et en interne les gens s'en plaignent. Le marché va donc radicalement changer très très vite en 2014 puisque tout a commencé en 2013. L'option n'est donc pas à négliger. La différence, c'est à vous de la faire chez le client et de partir avec cette idée en tête et surtout de bien négocier votre entrée.

Vous avez des délégués du personnel voire un CE. Faites leur faire leur boulot en évoquant de vrais sujets de préoccupation de salariés autres que des réductions dérisoires ou des animations à deux balles.

Une SSII n'est qu'un intermédiaire. Elle ne vaut rien sans vous. Et ça il faut vous l'enfoncer profondément dans la tête. Ce qui compte c'est VOUS et uniquement vous. Toute votre vie c'est votre nom qui accompagnera votre réputation, et pas le nom de la société. Je suis revenu plusieurs fois chez les mêmes clients sous différents de noms de sociétés et c'est ce qui m'a amené à créer ma boîte. Le client se souvient de vous et non pas de votre SSII.

Pour les formations il n'y a pas de secret : aujourd'hui c'est le désert dans les SSII. Perso je me suis toujours auto formé à tout ce qui me semblait nécessaire. Faites le chez vous si vous pouvez ou au boulot dans les périodes de calme, même chez les clients. Ne vous arrêtez jamais d'apprendre. N'attendez rien de votre SSII. Tandis que les clients imposent des formations tous les ans à leurs salariés rattachés à la DSI, la SSII n'y voit qu'une contrainte financière, y compris pendant les périodes d'inter contrats !

Personne n'est irremplaçable ? Faux ! archi faux ! totalement faux ! Des sociétés clientes ont vacillé sur leurs fondations lors d'un départ d'un collaborateur, prestataire ou pire encore lors de son décès. Ça c'est la vraie vie et c'est ça qu'il ne faut pas perdre de vue.

Vous avez une valeur alors faites en part à votre hiérarchie. il n'est pas question de lécher des bottes mais juste de rappeler que c'est vous qui faites la prestation et non le commercial, le manager ou le PDG. C'est vous qui allez au charbon, pas eux.

L'informatique est un petit village. Tout le monde se connaît, même à l'étranger. Si vous déconnez, vous êtes grillé pour toujours. Changez alors de job.

Je pourrais encore en sortir des tonnes comme ça.

Gardez toujours à l'esprit cette phrase qui me semble d'une intelligence limpide et sortez la à vos collaborateurs de SSI qui coûtent du fric sans en rapporter, contrairement à vous :

"Tant que mon patron fera semblant de bien me payer, je ferais semblant de bien bosser".

J'ai investi beaucoup de temps et d'argent dans mon auto formation permanente. J'ai passé des nuits entières chez des clients pour les sortir de la merde. J'ai décollé en plantant la famille ou des amis au milieu d'un repas pour dépanner un client vraiment dans la mouise.
Ça m'a coûté un mariage et une femme que j'aimais, mais je continue de le faire. Sans doute parce que contrairement à d'autres je n'ai pas fait d'école informatique. J'ai eu d'autres boulots avant et je sais ce que c'est que d'avoir le ventre vide et la faim qui vous ronge.

L'informatique c'est génial comme métier, vraiment, et une fois que vous avez fait vos preuves, vous méritez qu'on vous reconnaisse. Et aussi qu'on vous paye.

Alors ne vous laissez pas faire. Individuellement ou collectivement, faites valoir vos acquis et vos réalisations.

Et ce qui est valable pour l'informatique l'est pour d'autres métiers.

Et si vous vous posez la question, oui ce discours je me l'applique tous les jours. Et quand ça couine en face, ça finit quand même par accepter.
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Avatar de azias
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/01/2014 à 14:03
Vous avez-dit SSII? Ah oui! Ce sont ceux qui font croire aux média qu'il y a une pénurie d'informaticien en France mais ne proposent pas pour autant des conditions d'embauches décentes.
11  0 
Avatar de olivier2013
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 19/01/2014 à 13:03
Bonjour,

En ce moment les ssiis sont confrontées à une concurrence trop âpre: dès qu'une ressource sort, elles se battent pour en replacer une avec les contraintes tarifaires, on voit alors fleurir des annonces où on demande au candidat de faire son paquetage alors même qu'il n'a pas rencontré le client, ne sait si le courant va passer et s'il va "mieux" faire l'affaire que son homologue précédent jeté comme un kleenex.

De moins en moins de ssiis envisagent des formations, aucune visibilité: on cherche à placer la ressource X qui a la compétence Y au bon tarif Z: c'est tout. Un appel raté, on raccroche et on en appelle un autre, voire même appelle une ressource qu'on a envoyé sur les roses 3 semaines avant mais on ne s'en souvient même plus tellement on a le nez dans le guidon.

Dans la ssii raffinée, on a la gérante qui dit au candidat sans complexe: "je vous prends en CDI si le client vous accepte et à la fin du CDI je casse le contrat en disant que vous avez refusé une mission".

Cela étant en ce moment aucune solution n'est viable, travailler en interne c'est aussi courir le risque de ne pas avoir nécessairement d'opportunités (les postes convoités étant souvent rares et difficiles à obtenir), puis de connaitre le temps passant l'enlisement voire même un service en train de péricliter avec des collègues désemparés puis blasés surfant sur internet.

Il y a du bon et du moins bon aussi bien en fixe qu'en mission.

A+
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Avatar de gangsoleil
Modérateur https://www.developpez.com
Le 21/01/2014 à 9:13
Bonjour,

Avec un peu d'experience, tu te rendrdas compte qu'il arrive exactement les memes choses dans les entreprises "classiques".

Un recruteur qui n'a pas lu le CV ? Lors d'un recrutement, le chef d'equipe m'a demande si je connaissais A, B et C. Je lui ai repondu que oui, que j'avais 4 ans d'experience dans ces trucs la, et que c'etait meme ma formation. Fin de la partie "technique" de l'entretien, nous avons pu parler du beau temps pendant le reste du repas (a la cantine de l'entreprise).

Des salaires qui ne suivent pas ? Il y a des boites qui te proposent systematiquement 10% de moins que ta fourchette basse. Il y en a d'autres qui ont des grilles "absolument immuables", mais qui ont tout de meme embauche quelqu'un 8% au dessus du haut de la grille. Il y en a d'autres qui essayent de proposer des salaires decents.

Tu parles de la convention collective, mais peux-tu me dire quels avantages tu as avec la convention de la metallurgie ? Dans l'informatique, les salaires sont au dessus des minimums conventionnels des deux conventions. En cas de licenciement, ce n'est pas avec 1/5 de mois de salaire par annee d'anciennete que tu vas aller loin (et oui, c'est 3/5 au dela de 7 ans, c'est a dire qu'au bout de 10 ans d'anciennete, tu pars avec (au moins) un peu plus de 3 mois de salaire....). Et si tu compares au minimum legal, a savoir 1/5ème de mois de salaire par année de présence, majorée de 2/15èmes de mois de salaire par année au-delà de 10 ans d’ancienneté, certes c'est mieux, mais bon...
Si tu te deplaces souvent, c'est vrai qu'en train tu dois etre en 1ere classe. Peut-etre le seul avantage reel, sauf que la plupart des gens ne se deplacent pas beaucoup pour motif professionnel.

Apres, j'execre les SSII et leurs methodes, mais ne crois pas que tous les recruteurs verreux travaillent en SSII et tous les gentils chez des editeurs de logiciel.
11  1 
Avatar de Mat.M
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 07/03/2014 à 21:56
Citation Envoyé par agilitech06 Voir le message
Je comprends votre surprise de certaines pratiques vous apparaissant rapides mais vous ne devez pas négliger le fait que
vos interlocuteurs, contrairement a beaucoup d'entreprises plus classiques, réalisent chaque semaines plusieurs entretiens.
Cela permet de gagner en assurance et en expertise.
bonsoir Mr Agilitech06
pour ce qui est des entretiens en SSII, je soupçonne la majorité des recruteurs de posséder une sorte de "manuel des ressource humaines" et le suivre à la lettre.
Et copier les méthodes et méthodologies américaines et japonaises qui ont émergé dans les années 80-90 sans faire preuve de véritable inventivité,d'adapter les entretiens à la personnalité de chaque candidat.
Le candidat face à un recruteur on va lui attribuer des critères du genre introversion,extraversion et tutti quanti...

Total ça fait des entretiens totalement impersonnels, le recruteur va poser les sempiternelles questions du genre "quels sont vos défauts ou vos qualités",le candidat lui tout ce qu'il veut c'est s'éclater dans un projet informatique et en retour avoir une gratification du travail bien fait..
c'est là le fossé gigantesque qu'il y a entre les développeurs et équipes techniques et les directions qui ne sont préoccupés que par la réussite financière..

j'ai passé des entretiens d'embauche au Québec c'était une véritable catastrophe,pas seulement parce que je n'y ai pas trouvé un emploi ( je suis certainement incompétent après presque 15ans d'expérience en développement informatique ) mais parce que les recruteurs de la-bàs appliquent bêtement des méthodes à la lettre de livres de gestion de Ressources Humaines et mènent des entretiens extrêmement formatés,même pour une petite boite de 5 personnes...
Et puis la même chose arrive en France...

pour ce qui est de la sélection des candidats, je pense qu'une majorité de candidats arrivent à des entretiens motivés ils ont envie de participer à des développements projets..or lors d'une sélection d'embauche face à une personne des RH j'ai 9 fois sur 10 l'impression d'aborder des sujets qui ont attrait à tout sauf à l'informatique.
Comme tout ce qui concerne "l'âme" d'une SSII.

C'est pour ça qu'une majorité d'intervenants sur ce forum expriment leur malaise,en collaborant par leur travail dans une SSII ils ont l'impression de faire tout sauf du travail informatique, du développement informatique et de l'ingénierie réelle...
lorsque je parle d'ingénierie réelle c'est développer une idée que l'on a qui fasse avancer les choses..mais dommage c'est raté parce que pour faire le moindre développement en SSII il faut la signature dans les specs du chef et du sous-chef,se confronter à un modèle hiérarchique.

Citation Envoyé par agilitech06 Voir le message

Les SSII ont des contraintes économiques et se doivent de les respecter.
Je ne comprends pas pourquoi les SSII ont des contraintes économiques...désolé si ça dépasse le cadre de ce fil de discussion..
alors que les entreprises aux US explosent leurs compteurs de profitabilités ( pour rappel la capitalisation de Apple 416 milliards c'est déjà presque le tiers du PIB de la France..)
qu'un développeur américain il peut se faire dans les 100 000 dollars,le développeur français crie quasiment famine avec des salaires minables...

c'est qu'en France l'économie du "numérique" et des services aux entreprises est trop verticalisée selon le modèle de la société de service.
Les grands travaux de Colbert c'est terminé on est au 21ième siècle , place à l'initiative personnelle, aux personnes qui portent réellement un projet et pas des "collaborateurs" qui s'entassent dans des open-spaces pour un job alimentaire..et faire 3 ou 4 paramètrages dans un ERP.

d'où le leitmotiv dans les fils de discussion "le marché de l'emploi est verrouillé par les SSII" et le mécontentement des intervenants de ce fil de discussion.
Les entreprises françaises à mon sens,ressemblent à des "armées mexicaines" là où il y a plus de "décideurs" que d'intervenants c.a.d. les développeurs..
mais c'est pas un "décideur" ou un commercial qui va pouvoir mener à bien un projet ; c'est ça notamment la différence entre la France et l'Allemagne...
Bref désolé je dérive du sujet principal mais tout est lié quelque part

Citation Envoyé par agilitech06 Voir le message

Ne pas avoir de plan de carrière, a mon sens, vous interdit de reprocher à votre employeur de ne pas vous faire évoluer.
le "plan de carrière" c'est une vision bien franco-française, une approche très culturelle des choses..
dans la Silicion Valley, j'en reviens à mon développeur qu'il soit hindou, chinois ou européen, qu'il se fasse 70k de dollars par an il s'en fiche de son plan de carrière, tout ce qu'on lui demande c'est des idées innovantes pour que l'entreprise elle soit profitable mais dans le bon sens du terme.
OR les SSII françaises je leur reproche de reproduire le schéma des castes sociales avec à la tête des "décideurs" qui ne pensent qu'au chiffre d'affaire et aux résultats financiers contrairement à la base pourtant constituée de gens souvent diplômés bref tout un ersatz aristocratique d'où le mécontentement des intervenants de ce forum...
quand c'est pas totalement foirer des projets de centaines de millions d'euros...mais là je m'étendrais pas là-dessus..
comment peut-on avoir un "plan de carrière" en étant développeur ou ingénieur de développement alors qu'on demande à ce collaborateur de faire continuellement les mêmes choses avec monotonie et qu'il n'est même pas impliqué dans le Décisionnel d'un projet ?

En tout cas merci de m'avoir lu ,c'était un peu long,mais je pourrais tout en écrire un bouquin sur le monde de l'informatique..
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Avatar de Kaamui
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 24/01/2014 à 17:29
Bonjour à tous,

tout d'abord, super post ! Le sujet est très bien abordé, et montre une réalité que l'on est bien trop nombreux à décrire pour que cela ne soit pas fondé.

Superbe intervention également, au monsieur au dessus de moi (même si je déplore le choix du taf devant la femme qu'on aime... je suis sans diplôme aussi, issue d'une ZUP, je connais la faim, et encore plus la hiérarchie à respecter entre boulot et famille).

Moi je voulais juste conforter ces deux posts, qui me semblent servir la seule même vérité.

Je suis sans diplôme (embauché en 2° année), IED C++ en province, à 27K€ brut, avec bientôt 3 ans d'ancienneté, dans une SSII. Je compte demander une augmentation de 32K cette année. Pour info, j'ai coopté des potes ces derniers mois, qui eux ont fini leurs études jusqu'au master (Fac), qui ont été embauché à 28K (quand moi j'avais été embauché à 23K).

Aujourd'hui, je me retrouve avec beaucoup plus d'XP en C++ et en entreprise, mais avec un salaire moindre que les personnes que j'ai coopté, et je ne suis même pas sur d'obtenir l'augmentation que je penses mériter.

En cela je rejoins la description de l'article, sur ce foutage de gueule permanent, quand à côté de cela on me considère comme le référent technique dans mon langage, dans cette boite.

Mais je rejoins également le posteur du dessus quand au contexte qu'il ne faut jamais oublier, mais SURTOUT que beaucoup d'entre vous ont surement trop laissé faire. C'est une chose que je constate dans ma boite, et qui me fout en rogne tellement je ne comprends pas.

Il ne faut pas se laisser faire. Tout le monde a l'impression et est convaincu d'être remplaçable comme une vieille chaussette mais c'est FAUX ! Si vous êtes là depuis plusieurs années, votre départ fera défaut ! Le problème c'est qu'on vous a dit que vous étiez sur un siège éjectable et que vous l'avez cru.

Je suis passé de 23K à 27K en expliquant à mon responsable la vérité : je préfèrerai que cela se passe bien car j'aime bien bosser ici, j'aime bien l'ambiance, mais si mon salaire n'est pas réévalué je me casse !

Ils ont fait la tronche, m'ont fait une sous-proposition en pensant que j'allais accepté, et j'ai refusé. Ils ont ensuite tenté de me la mettre profond en me disant "accepte ça, et on va continuer de discuter" mais j'ai continué de refusé, et commencé à chercher du taf ailleurs. Puis j'ai obtenu ce que je demandais. Et ce sera pareil cette année. Je ne demande pas plus que ce que je mérite et que ce que d'autre boites ont déjà été prêtes à me proposer.

Et j'estime que tout le monde devrait faire pareil. J'ai un pote avec le même salaire que moi et 6-7 and d'XP, + 3 ans d'ancienneté sur des projets qu'il est le seul à maitriser, et il se laisse faire ! mais Lachez-vous bordel !

Bon désolé pour mon langage, mais j'ai de la peine pour vous tous qui vous laissez faire !
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Avatar de la_urre
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 28/01/2014 à 12:46
Quand je vois toutes les conversations, j'ai l'impression d'être un peu un ovni....

Sur quasiment tous les posts, il est question d'argent, salaires, primes, etc, et on dirait que c'est d'une importance capitale pour la majeure partie d'entre vous. Personnellement, c'est loin d'être la chose la plus importante pour moi. Passent d'abord le domaine dans lequel je bosse et l'intérêt que j'y porte, les relations avec collègues et hiérarchie, le cadre de vie (la capitale, non merci), la possibilité d'évoluer techniquement, et peut-être après le salaire. De toute façon c'est simple, je n'ai jamais demandé une augmentation en 4 ans que je suis à ce poste, et je ne compte pas le faire dans un futur proche. Certains diront que je suis trop c** et que mon patron doit être bien content, moi j'estime que j'arrive à vivre correctement comme ça. Je précise que je travaille dans une TPE (10pers.) et que je n'ai jamais travaillé dans une SSII.

Ce qui me dérange un peu c'est que certains parlent de "prostitution", je trouve le terme un peu fort. En fait on pourrait très bien l'employer aussi pour les gens qui volent de boite en boite juste pour faire une plus-value de salaire au passage (ça serait plus de la prositution de luxe disons ? ).

Suis-je le seul dans cette situation, ou est-ce que tout le monde court après les meilleurs salaires/primes/avantages ?
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Avatar de ManusDei
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/03/2014 à 17:16
Citation Envoyé par SurferIX Voir le message
parce que personnellement, je n'irai pas me coucher tant que je saurais que 5 développeurs travaillent d'arrache pied tout le week end pour réussir à tenir des délais imposés par le client pour éviter des pénalités de retard...
Moi si. Si ils sont assez cons pour se travailler d'arrache-pied pour des guignols, pas moi.

Comme dit plus haut, ça marche dans les deux sens.
Dans ma boîte, selon la personne qui demande, je ferais des heures supp... ou pas.

Et c'est pas une question de conscience professionnelle. L'entreprise est un tout. Si la tête est pourrie, pas question de me casser le cul pour que quelqu'un d'autre en profite (sur mon dos). C'est donnant-donnant. Et j'encouragerais les 5 autres dev à en faire autant.
Si le projet ne passe pas parce que les décideurs ont mis des stagiaires vendus comme des seniors, à eux d'assumer les conséquences.
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 08/03/2014 à 11:14
Sans vouloir défendre les SSII, n'oubliez pas qu'elles adaptent leur produit(i.e. nous) au marché. Le client final, en France, gère de la masse. LA compétence technique, ça ne l’intéresse pas : c'est trop petit. Il préfère mettre le paquet pour avoir un bon chef, et ensuite, les techos, dans une équipe de 5 ou 6, on en aura toujours un ou deux qui feront l'affaire... Et ça devrait suffire.

Je ne suis pas convaincu que ça soit un bon choix de la part des clients, mais c'est bien la demande : de la viande. Que la SSII fournit, sous peine de disparaitre! L'exemple le plus flagrant est le suivant : lors de la crise, un grand compte employait 32 consultants de ma boite. Ils ont dit "maintenant, il nous en faut 36 pour le même prix". Je ne suis pas sur qu'il y aie la place pour de la gestion fine et technique des ressources.....

Par contre, là ou je suis en désaccord avec notre directeur de SSII préféré, c'est sur "prévoir sa carrière". Quelqu'un qui n'a manifestement pas la personnalité pour devenir chef ne peut que finir mis à la poubelle, dans ce système. J'entends de plus en plus "trop vieux", "trop technique", "trop expérimenté"(et pas trop cher, hein, avec la modération salariale, je ne coute pas plus cher qu'un gusse avec dix ans de moins). Je ne serais jamais chef, je n'ai pas la personnalité pour ça. Là ou je passe, je rends de gros services, et les chefs locaux aimeraient me garder. Mais les règles RH ne le permettent pas(règle des 3 ans, budgets réduits, etc...). Je suis loin d'être le seul. Et, de toutes façons, tout le monde ne peut pas finir directeur - il n'y a pas assez de place. Je laisse çà à ceux qui aiment. Mais j'aimerais, même à mon salaire actuel, pouvoir continuer à contribuer sur mon point fort : la technique. Cela m'est de plus en plus difficile. Alors que la demande est immense. Fatalement, les gens dans ma situation(et nous sommes nombreux) le vivent mal : on a besoin de nous(sinon les projets partent en sucette), mais on nous met au placard quand même.
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