PRISM : interrogé par la police militaire pour une blague sur la NSA

Un jeune allemand proposait à ses amis Facebook d'aller voir des espions

Daniel Bangert, un jeune Allemand de 28 ans originaire de Griesheim, a rebondi sur le scandale provoqué par les révélations autour de PRISM pour proposer à ses amis, via sa page Facebook, de visiter des installations américaines top secrètes connues sous le nom de Dagger Complex dans sa ville natale.

Au programme de la visite de ces installations militaires, décoration de l'habitat naturel des espions de la NSA avec toutes sortes de fleurs comme il précise dans son invitation, précisant à ses amis de ne pas oublier de se munir de leurs caméras.


Sur une pointe d'humour, Bangert dit que « si nous sommes vraiment chanceux, nous rencontrerons peut-être un vrai espion de la NSA ».

Son humour n'était pas forcément au goût du jour puisque quatre jours après sa publication, la police militaire allemande l'a interpellé. Ses voisins n'ont pas voulu manquer une miette du spectacle et ont assisté à la scène qui s'est déroulée peu après 7 heures du matin. Les autorités voulaient connaître la nature exacte de ses intentions. Y allant franchement, le jeune homme a déclaré vouloir observer les espions, ce qui n'a pas manqué de déclencher un petit rire chez les officiers.

Un peu plus tard, le jeune homme a reçu un appel l'invitant à se rendre au Commissariat Central 10 de la police fédérale allemande où un officier désirait savoir s'il avait une quelconque connexion avec un groupe anarchiste. Ce à quoi il a répondu par la négative, affirmant à nouveau qu'il souhaitait « juste faire une promenade. ».

Il lui a été interdit de parler de cette visite des plus inattendues sur Internet, mais l'Allemand n'en a pas tenu compte et a reporté l'incident sur sa page Facebook. La petite promenade a finalement réuni près de 70 personnes pour un safari à Griesheim. « Certains membres du groupe ont essayé de faire sortir les espions de la NSA de leurs bâtiments » a-t-il écrit sur sa page Facebook, précisant que l'opération était un échec mais que la sortie avait été très agréable.

À l'heure où les tensions sont encore vives, l'Allemand devrait s'estimer heureux de ne pas avoir été emprisonné parce que Justin Carter, un jeune Américain qui avait tenté de plaisanter sur un massacre via Facebook, a été emprisonné pendant quatre mois au Texas où il risque dix ans d'emprisonnement. Un autre volontaire pour une blague sur Facebook ?

Source : Der Spiegel

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