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PRISM : la déclaration d'Edward Snowden
Traduite en français, l'acteur principal de l'affaire donne sa vision des faits

Le , par Gordon Fowler

359PARTAGES

17  0 
En marge de notre dossier d’actualité sur l’affaire PRISM, voici la traduction du verbatim de la déclaration d’Edward Snowden. Cette déclaration a été faite le vendredi 12 juillet lors d’une conférence de presse de 45 minutes à l’aéroport de Moscou.

Il y donne sa vision des faits, revient sur son périple, les différentes étapes de l'affaire et sur le comportement des alliés militaires occidentaux des États-Unis, et plus particulièrement de la France (sans la nommer). Il y explique enfin comment il entend rejoindre sa terre d'asile, a priori le Venezuela.


« Bonjour,

Je m’appelle Edward Snowden. Il y a un peu plus d’un mois, j’avais une famille, une maison au paradis et je vivais dans un très grand confort. J’avais aussi la capacité, sans aucun mandat, de chercher, de saisir et de lire toutes vos communications. Celles de n’importe qui, n’importe quand. J'avais le pouvoir de changer le sort des personnes.

C’était aussi une grave violation de la loi. Les 4e et 5e amendements de la Constitution de mon pays, l’article 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen ainsi que de nombreux accords et traités interdisent un tel système de surveillance massive et omniprésente. Mais bien que la Constitution Américaine qualifie ces programmes d’illégaux, mon gouvernement explique qu’un jugement d’un tribunal secret, que personne ne peut voir, a légitimé ces pratiques illégales. Ce jugement corrompt purement et simplement la notion fondamentale de Justice, notion selon laquelle pour réellement exister la Justice doit être appliquée dans les faits. L’immoral ne peut être rendu moral par une loi secrète.

Je crois au principe établi à Nuremberg en 1945 : « Les individus ont un devoir international qui transcende les obligations nationales d’obéissance. Il en découle que les citoyens ont le devoir de violer leurs lois domestiques pour empêcher que des crimes contre la Paix et contre l’Humanité ne puissent être perpétrés ».

Par conséquent, j’ai fait ce que j’ai cru bon. J’ai lancé une campagne contre ces mauvaises pratiques. Je n’ai pas cherché à m’enrichir. Je n’ai pas cherché à vendre des secrets américains. Je n’ai passé aucun accord avec un gouvernement étranger pour garantir ma sécurité. À la place, j’ai rendu public ce que je savais, pour que ce qui nous touche tous puisse être débattu par nous tous, à la lumière du jour. J’ai voulu un monde de Justice.

Cette décision morale de parler au grand public de ces pratiques d’espionnage m’a coûté très cher, mais c’était la chose à faire et je ne regrette rien.

Depuis, le gouvernement américain et ses services de renseignements ont essayé de faire de moi un exemple, un avertissement pour tous ceux qui seraient tentés de parler à leur tour. J’ai été rendu apatride et traqué pour m’être exprimé politiquement. Les États-Unis d’Amérique m’ont mis sur la liste des personnes interdites de vol aérien. Ils ont demandé à Hong-Kong de m’extrader, en dehors du cadre juridique qui s’applique dans ce pays, et en totale violation du principe de non-refoulement des Nations-Unis. Ils ont menacé de sanctions des pays qui étaient prêts à défendre mes droits et le système d’asile reconnu par l’ONU. Ils ont même franchi une étape, sans précédente, en donnant l’ordre à une puissance militaire alliée de forcer l’avion d’un Président d’Amérique Latine à atterrir pour y chercher un réfugié politique. Cette escalade dangereuse n’est pas qu’une menace contre la dignité de l’Amérique Latine, c’est une menace contre le droit fondamental, partagé par toutes les personnes et par toutes les nations, de vivre sans être persécuté, de pouvoir demander un asile et d’en bénéficier.

Malgré tout, devant cette agression historique et disproportionnée, un peu partout dans le monde, des pays m’ont proposé soutien et asile. Ces nations, parmi lesquelles la Russie, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et l’Équateur, ont toutes ma gratitude et mon respect pour avoir été les premières à se lever contre ces violations des Droits de l’Homme perpétrée par des puissants, et non par des faibles. En refusant d’abandonner leurs principes devant les intimidations, ils ont gagné le respect du monde. J’ai l’intention de voyager dans chacun de ces pays pour exprimer mes remerciements personnels à leurs peuples et à leurs dirigeants.

J’annonce aujourd’hui que j’accepte officiellement toutes les offres de soutien et d’asile qui m’ont été faites, et toutes celles qui pourront m’être faites dans le futur. Avec, par exemple, la proposition du Président du Venezuela, M. Maduro, mon statut de réfugié est désormais officiel. Aucun état n’a donc le droit ni de limiter ni d’interférer avec mon droit de bénéficier de cet asile. Mais comme nous l’avons vu, certains gouvernements d’Europe Occidentale et d’Amérique du Nord ont démontré leur volonté d’agir en dehors des lois. Ce comportement persiste aujourd’hui et ces menaces illégales me rendent impossible tout voyage vers l’Amérique Latine pour bénéficier de l’asile politique qui m’y a été accordé dans le respect de nos droits universels.

Cette volonté d’états puissants d’agir hors des lois représente une menace pour nous tous, elle ne doit pas être couronnée de succès. Par conséquent, je demande votre assistance (N.D.L.R. : aux associations) pour me garantir un chemin sûr par les pays concernés en sécurisant mon voyage vers l’Amérique Latine. Je demande également l’asile à la Russie jusqu’à ce que ces états respectent la loi et que mon voyage, légal, soit permis. Je vais soumettre ma requête à la Russie aujourd’hui en espérant qu’elle soit accueillie favorablement.

Si vous avez des questions, j’y répondrai autant que je le peux.

Merci. »


La déclaration ci-dessus – reproduite ici comme source du dossier d’actualité du dossier PRISM – a été initialement publiée sur le site de WikiLeaks.

Le site lui a adjoint une introduction dans laquelle il précise que plusieurs associations étaient présentes - dont Human Rights Watch et Amnesty International – pour échanger avec l’ingénieur système.

Voici ce qu’ajoute WikiLeaks :

« Le représentant de Human Rights Watch a saisi l’opportunité des questions réponses pour dire à M. Snowden qu’elle avait été contactée par téléphone, lors de son trajet vers l’aéroport, par l’Ambassadeur américain en Russie. Celui-ci lui a demandé de faire savoir à M. Snowden que le gouvernement américain ne le classait pas dans la catégorie des « donneurs d’alerte » et qu’il avait violé les lois des États-Unis ».

WikiLeaks y voit « une preuve supplémentaire de la persécution de M. Snowden par les États-Unis ».

Et vous ?

Source : déclaration intégrale d’Edward Snowden, en anglais via WikiLeaks
Traduction française par Gordon Fowler, libre de droit.

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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 18:01
Citation Envoyé par Carhiboux Voir le message
Donc oui, je persiste et signe pour le populisme. C'est donner au peuple Vénézuélien une démarche d'opposition à l’ "ennemi" que représente les USA dans l'idéologie politique Chavezienne.
Donc vous pensez que la doctrine du socialisme du XXIeme de Chavez c'est du pipo et que ses adhérents (dont Correa et Maduro, puisque c'est d'eux qu'il s'agit ici) ne prônent cette doctrine que pour gagner les élections? Ce que je veux dire, c'est que, d'une part, accepter l'asile à quelqu'un qui fait passer l'intérêt de la planète avant celui d'un état est clairement une composante de la doctrine (Chavez adorait Chomsky). D'autre part, si le fait d'accepter l'asile à un réfugié politique est du populisme, alors la doctrine politique doit être du même acabit. J'ai bon?

Ainsi donc, si Chavez a fait quasiment disparaitre la pauvreté et l'analphabétisme dans son pays, c'était uniquement par populisme? Et s'il n'a pas fait passer son référendum perdu par l'assemblée comme on le fait dans nos démocraties exemplaires, c'est certainement par populisme?

De même que si les pays de l'ALBA ont votés des lois sur la neutralité du net et les licences libres, et qu'ils ont également offert l'asile à J. Assange, c'est également du populisme?

Par contre, un politicien qui fait un discours sur les feignants assistés, et si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, ça par contre c'est pas du populisme?
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Avatar de chiv
Rédacteur https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 13:25
Wow, bravo Gordon Fowler, excellente idée de l'avoir traduite !
Tout le monde devrait la lire ça fait du bien à la citoyenneté
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 13:42
Je ne me permettrait pas de juger - en bien ou en mal - ce type, d'autant plus que l'affaire a, je pense, des dessous bien plus sombre que ce qu'il en transpire publiquement.

Cependant, j'avoue avoir un peu de mal avec certaines incohérences. Notamment devant ce genre de phrases
Ces nations, parmi lesquels la Russie, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et l’Équateur, ont toutes ma gratitude et mon respect pour avoir été les premières à se lever contre ces violations des Droits de l’Homme perpétrée par des puissants, et non par des faibles.
La Russie qui se lève contre les violations des Droits de l'Homme. Désolé d'avoir un peu suffoqué en lisant ça... Il me semble que les Droits de l'Homme incluent la liberté d'expression. Et j'ai toujours en travers de la gorge les deux ans de travaux forcés pour trois femmes qui avaient osé perpétrer une "prière anti-poutine", pour ne pas en citer d'autres plus sordides...

En toute franchise, s'il croit vraiment que la Russie et surement les autres pays concernés acceptent sa demande d'asile pour lui plutôt que pour provoquer les USA et leur prouver qu'ils n'ont pas peur d'eux, il est bien naïf. Or je ne pense vraiment pas qu'il soit naïf. Vous croyez vraiment qu'en Russie, pays gouvernée par un ancien membre du KGB, il n'y a pas de programmes équivalent à PRISM ?

Alors quoi ? Je dénonce les USA d'espionner ses citoyens et leurs alliés et je fais l'apologie de la Russie qui bien sur ne doit pas se livrer a de telles pratiques ?!!

Il faut garder un esprit critique en toute circonstance. Encore une fois, je ne juge pas Snowden, et je ne fais pas l'apologie des USA, mais je pense sincèrement qu'il faut éviter de le prendre pour un saint et dire amen a tout ce qu'il dit.
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Avatar de bigsister
Membre actif https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 13:42
Un acte courageux. Ce qui est choquant n'est finalement pas tant qu'on découvre qu'on peut être espionné à ce point là (Ça on le savait déjà plus ou moins), mais surtout de s'apercevoir qu'ils n'ont vraiment aucun scrupule à le faire... et pour de bêtes contrats commerciaux surtout...
Une proposition pour le HTML 6, au moins ça sera clair
<cia userId="010136987">Utilisateur à surveiller</cia>
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 16/07/2013 à 9:50
Citation Envoyé par Jeremy0201 Voir le message
Je suis sur que Snowden aurait été noir, il serait un héros au yeux des américains à l'heure actuelle
Je me demande ce qui peut bien te faire penser cela. Aux US aussi certaines formes de racismes sont bien présentes (voir par exemple la relaxe récente de John Zimmerman).
Citation Envoyé par Jeremy0201 Voir le message
parce qu'on est tous fan du modèle américain et surtout à leurs bottes,quoi qu'en dise les hypocrites.
Attention là je pense que tu fais un amalgame. Nos élites sont à la botte des US, je suis plutôt d'accord. Mais je ne pense pas que les gens "normaux" le soient.
Tenez par exemple, le fait que le France refuse l'asile à E. Snowden est très parlant. En France, il y a beaucoup de réfugiés politique. Des membres des femen à des réfugiés egyptiens, en passant par des chinois et des honduriens. Le refus d'asile à Snowden est donc clairement une preuve d'allégeance du gouvernement français au gouvernement US. Pourtant, je suis persuadé que la majorité de la population française serait pour offrir l'asile à Snowden.
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Avatar de free07
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/07/2013 à 13:21
Bienvenue Mr Snowden dans la triste réalité de notre monde !

En tout cas, c'est très courageux de sa part, je crains que ses révélations ne servent pas à grand chose, dans quelques temps, tout le monde aura oublié et tous les pays qui peuvent se le permettre, continueront de plus belle.

Par contre le gouvernement US ne va pas l'oublier, et j'ai bien peur que Snowden ne soit traqué toute sa vie !

Edit : Et la prochaine fois qu'Obama vient dans notre beau pays, je verrai bien Hollande lui faire un baise main en signe d'allégeance !
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 16:41
Citation Envoyé par Carhiboux Voir le message
Pour l’Équateur ou le Venezuela, c'est clairement du populisme de la part de leurs présidents respectifs, très antiaméricains.
Bravo, Mr Parrot, vous avez parfaitement retranscrit le modèle de propagande. Nous vous offrons la collection complète des œuvres de PPDA.
Bon condensé donc, de la vulgate médiatique, mais cette phrase n'a malheureusement pas de sens. Pas plus que ladite vulgate qu'elle résume, d'ailleurs, lorsqu'on s'y arrête un peu.

En quoi est-ce du populisme de la part de ces présidents? Êtes-vous assez obtus pour penser que ces derniers ont pris seul cette décision?

En fait, les mots sont importants. La simple utilisation du mot "populisme" met la puce à l'oreille. Ce mot est utilisé pour critiquer un politique lorsqu'on ne sait pas qu'est-ce qu'on lui reproche. La définition exacte de ce mot est assez précise, mais depuis quelques années ce n'est plus dans ce sens-là qu'il est utilisé. Il est maintenant utilisé de façon entendue, c'est à dire: "vous voyez ce que je veux dire". Autrement dit, il permet à chacun de comprendre ce qu'il veut en comprendre.

Si un dirigeant décide d'augmenter les impôts des riches et baisser ceux des pauvres, il sera traité de populiste. Si un autre lance une campagne de stigmatisation d'une minorité, il le sera également. Mais dans ces deux cas, chacun d'entre nous aura une interprétation différente de cette accusation de "populisme".

Prenons une phrase, que j'ai écris moi mais qu'on pourrait lire dans un édito du figaro aussi bien que dans une chronique de libé, ou sur n'importe quelle radio etc.:
"En cette période de croissance négative, les masses se réfugient entre un droit-de-l'hommisme politiquement correct et un universalisme bienpensant. Les politiciens de tout bords récupèrent la question sociale et endoctrinent l'opinion publique avec un populisme de bas étage."
Ce que j'ai fait: j'ai pris les 10 mots et expressions les plus récurrentes dans les médias francophones, et je les ai mis ensemble un peu aléatoirement. Le résultat est intéressant: je suis certain que chacun peut donner un sens à cette phrase, selon sa propre compréhension des mots/expressions utilisés. Mais je suis à peu près certain que personne ne serait d'accord sur le sens de cette phrase.
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 16:51
Citation Envoyé par LSMetag Voir le message
Les USA et leurs alliés tombent de plus en plus bas avec cette traque de Snowden. Ils ne valent pas mieux que leurs "ennemis" russes et montrent leur mépris des lois et du monde entier.
En fait, cette histoire ce n'est rien comparé à la façon dont les USA gèrent la politique internationale depuis qu'ils existent (lire notamment les travaux de N. Chomsky sur le sujet, par exemple: La Loi du plus fort : mise au pas des États voyous, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis ou encore Dominer le monde ou sauver la planète). Mais il ne faut pas faire de l'anti-américanisme benêt: la seule différence avec les autres états c'est que eux ils peuvent se le permettre.
Mais la situation évolue, et les états peuvent de moins en moins se permettre ce genre de choses. Il y a 50 ans, les USA exerçaient une véritable politique de terreur à l'international, ça c'est nettement calmé. Par exemple, ce qu'ils ont fait au Vietnam ne serait plus possible aujourd'hui.

Citation Envoyé par LSMetag Voir le message
Encore un truc qui donne envie de faire de la politique pour essayer de bousculer les choses (je sais je rêve).
Si les choses évoluent. Mais lentement. Et c'est bien compréhensible, la politique ça touche des millions, voir des milliards de personnes. L'inertie est donc énorme.
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Avatar de captain_mich
Membre actif https://www.developpez.com
Le 15/07/2013 à 18:18
Citation Envoyé par r0d Voir le message

Par contre, un politicien qui fait un discours sur les feignants assistés, et si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, ça par contre c'est pas du populisme?
Bien sûr, Chavez était un populiste, à pointer du doigt les USA. Par contre, Obama, critiquant le Venezuela, non, ce n'est pas du populisme.
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/07/2013 à 13:31
Citation Envoyé par Bisûnûrs Voir le message
Dans ce paragraphe, on peut remplacer "populisme" par "libéralisme" sans que ça en change le sens.
Le libéralisme (ultra-neo-turbo-mega) est soi-disant la cause de tous les maux alors qu'aucun média ou politique ne sait ce qu'en sont les fondements. Pire, on entend parler de la faute de l'ultralibéralisme (ce qui en soi ne veut rien dire) alors que les politiques menées depuis 40 ans sont clairement anti-libérales. Un mot qu'on ressort à toutes les sauces quand on ne sait plus trop quoi critiquer, faut bien trouver un coupable sur qui le peuple peut pester sans inquiéter les élus en place.
Je suis d'accord.
Sauf sur:
les politiques menées depuis 40 ans sont clairement anti-libérales
Déjà, tu expliques toi-même que libéralisme ne veut pas dire grand-chose. Donc "anti-libéral" ne doit pas plus avoir de sens.
Ensuite, si on choisi de prendre le mot "libéralisme" dans le sens de "libéralisme économique classique", qui est une doctrine économique assez clairement définie, en particulier par les grands noms des écoles de Chicago et ceux de l'école dite "autrichienne", alors non: depuis 40 ans, la tendance est clairement dans le sens du libéralisme (libéralisation des marchés, libre circulation des capitaux, affaiblissement du poids des états dans les flux financiers, etc.); même si effectivement, on est encore très loin du modèle théorique. Par exemple, le modèle classique est très clair sur la mobilité des travailleurs; en effet, selon Hayek et Friedman, la libre circulation des capitaux ne peut pas fonctionner si les travailleurs ne sont pas eux-même libres de se circuler, afin que la concurrence ne soit pas faussée. Or de façon générale, les pays ne sont pas très enclins à ouvrir leurs frontières.
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