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Les logiciels de santé mis en cause dans des erreurs médicales
La menace de défaillance serait réelle dans de nombreux hôpitaux estime la CRCI

Le , par Stéphane le calme

87PARTAGES

2  1 
Sur l'Hexagone, les témoignages du personnel soignant sur les dysfonctionnements des logiciels de santé ne cessent de se multiplier.

Aux Hospices civils de Lyon (Rhône), c’est Bruno Charpiat, pharmacien de l’hôpital de la Croix-Rousse (IVe), qui a décidé de prendre la parole. « Un médecin particulièrement vigilant a découvert, complètement par hasard, que les apports de chlorure de potassium qu’il avait prescrits doublaient tous les jours dans le plan de soins infirmiers ! » Le logiciel augmentait de 3 g chaque jour la dose prescrite, par erreur, ce qui aurait pu conduire à la mort du patient si personne ne s’en était rendu compte.

À Montpellier (Hérault), un jeune interne du centre hospitalier découvre des prescriptions enregistrées à son nom alors qu’il ne les a jamais rédigées, et, a contrario, affirme ne pas pouvoir effectuer ses propres prescriptions parce que le logiciel n’est pas adapté.

Le 4 mars dernier, la CRCI (Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation) a publié un rapport suite au décès de Lydia Cohen survenu en novembre 2011 au centre hospitalier de Versailles à la suite d'une allergie médicamenteuse dû a une défaillance informatique d'un logiciel de prescription.


La menace est donc réelle et les conséquences peuvent être dramatiques pour les patients estime la CRCI. Marisol Touraine, Ministre de la Santé, a déclaré « Si des logiciels dysfonctionnent, ils seront évidemment retirés. Il n'est pas acceptable que la vie des patients ou l'avenir de patients soit mis en danger pour cette raison » sur Europe 1.

«Je veux rappeler que la prescription reste un acte individuel et que le logiciel d'aide à la prescription ne peut pas se substituer à la prescription personnalisée, individualisée, par le médecin.» a poursuivi la Ministre avant d'ajouter « je ne voudrais pas qu'à travers cette affaire, on jette, une fois de plus, un soupçon sur la manière dont les patients sont accueillis dans les hôpitaux où un travail très remarquable se fait.»


Yannick Motel, directeur délégué de la fédération Lesiss qui regroupe près d'une centaine de fabricants, refuse que les éditeurs logiciels soient pointés du doigt : « L’erreur zéro n’existe pas, même en informatique ! Des bogues, des dysfonctionnements, il y en aura toujours, mais attention à ne pas chercher un bouc émissaire facile. Je rappelle qu’il y a plus de 18000 morts chaque année à cause de problèmes de médicaments. » et de rappeler la grande contribution des logiciels informatiques pour sauver des vies « Aujourd’hui, plus aucun établissement de santé ne pourrait se passer de cet outil. Encore faut-il savoir s’en servir, être bien formé et bien le contrôler. »

Source : Le Parisien

Et vous ?

Quelle est votre analyse de la situation ? Serait-il plus salutaire de retourner à l'ère des vieux dossiers papiers ?

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Avatar de ymoreau
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 11:12
Je n'ai pas une grande expérience donc ça sera de la généralisation "atrocement injuste", mais j'ai quand même la nette impression que dans tous les domaines l'informatique est faite "à l'arrache". Avec des délais tendus, des livraisons/corrections un peu "ça a l'air bon, peut être, enfin je crois". L'informatique permet tellement de choses qu'elle permet beaucoup d'erreurs.
Faire de la recette prime sans doute sur faire de la qualité pour la plupart des entreprises. Et le médical comme d'autres domaines critiques ne devraient pas tolérer ça.
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Avatar de Darkzinus
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 10:17
Ces outils sont utiles (ne serait-ce que pour arriver à lire l'ordonnance ) mais après c'est quand même au médecin de vérifier les prescriptions ...
6  0 
Avatar de niarkyzator
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 10:52
Il est mignon le petit Yannick Motel ! Faut voir un peu la gueule des logiciels !

Et il y a une différence entre "erreur 0" et "0 maintenance". La plupart des logiciels dans le secteur médical sont des bouses, je suis même pas sur qu'il y ait d'appel d'offre public fait pour ça. Je connais bien quelques préparateurs en pharmacie, et je compte plus le nombre de fois ou "le logiciel à encore planté on a perdu une heure aujourd'hui !". Faire un logiciel stable c'est possible, il faut juste s'en donner les moyens.
8  2 
Avatar de CHbox
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 10:47
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

Quelle est votre analyse de la situation ? Serait-il plus salutaire de retourner à l'ère des vieux dossiers papiers ?
Ce serait comme conseiller de recommencer à marcher car il y a des accidents de voiture, l'outil informatique aide l'homme, il ne se substitue pas à ce dernier (dans le cas présent en tout cas), si les injections étaient gérées de manière automatisées alors là il faudrait mettre le hola, mais dans le cas décrit ici ce sont des logiciels de gestion et d'assistance, les bugs doivent être corrigés et il faut rappeler aux médecins que leur vigilance reste nécessaire, c'est en quelque sorte un binôme qui augmente l'efficacité de chacun.
5  0 
Avatar de docdu92
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 14/07/2013 à 19:47
Point de vue d'un médecin prescripteur pratiquant !
La discussion prestataire/ client est problématique :
le payeur est décideur (directeur) et ne s'inscrit pas dans la même logique que les soignants+ administrés+administratifs utilisateurs et "bénéficiaires".
Le déficit de communication est patent, les dysfonctionnements actuels "papiers" sont légion.
Par exemple : les compte rendus ne sont pas signés par leur auteur, des secrétaires signent des ordonnances, des médecins en formation aussi, les factures (séjours en clinique) à la sécurité sociales portent majoritairement des signatures manuscrites "de médecins" qui n'ont pas touché du doigt ce papier, ... .
Pas facile de s'y retrouver lorsque l'on consulte les documents et circuits papier !!!
La conception des fonctions est souvent mauvaise.
Par exemple :traiter "prescription" en écartant analyse, avis, dispensation, gestion pharmaceutique et aussi administration alors que les efforts liés à la certification récente ont portés sur le non recopiage d'information est rétrograde !
L'informaticien ne connait pas (il croit parfois les connaître) les métiers dans le domaine de la santé ! Il faut que l'équipe de conception s'enrichisse des compétences nécessaires et le budgète !
Le cadre réglementaire est défaillant :
Considérer que la DB "médicaments" est incontournable est vicieux -au sens illogique- car elle même comporte des erreurs; le responsable doit rester le clinicien, le pilote, le pharmacien le garde fou !
Enfin pour ce premier message,
L'utilisateur, même médecin, a souvent plein de défauts, oui mais a t'il une documentation à jour de l'outil ? Hélas souvent non !
5  0 
Avatar de MiaowZedong
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 10:22
Citation Envoyé par Darkzinus Voir le message
Ces outils sont utiles (ne serait-ce que pour arriver à lire l'ordonnance ) mais après c'est quand même au médecin de vérifier les prescriptions ...
La passage cité indique que le logiciel n'empêche pas le medecin de faire une erreur, ce n'est pas un "dysfonctionnement" du logiciel. À se demander comment on faisait avant l'informatique; les dossiers papiers avaient des alertes magiques?
4  0 
Avatar de andry.aime
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 11:01
Citation Envoyé par Albert Einstein
« Je crains le jour que la technologie surpassera nos échanges humains. Le monde aura une génération d'idiots »
Enfin, c'est arrivé .
4  0 
Avatar de Etre_Libre
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 10:52
Pour les Hospices civils de Lyon (Rhône), je confirme les erreurs...

Ma compagne y travaille pour le moment, et parfois des prescriptions supprimées par le médecin apparaîssent quand même, et le lendemain elles n'y sont plus.
Sympa pour "prouver" l'erreur après coup.

Elle doit donc souvent être très vigilante et connaître encore mieux ses patients, car ça a l'air de déconner tout de même.
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Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 11:31
Bonjour

Je suis bioinformaticien et je travaille dans une mid-pharma.
Mon opinion sur la question est la suivante:
1) Avec les dossiers médicalisés électroniques, il y a eu un emballement tel que de nombreuses SSII ont recruté de la viand.... des programmeurs pour exécuter ce genre de projet. Combien d'offres avec un salaires à 3€ 6 sous ai-je vu. Concernant les questions de confidentialité, j'aimerai bien savoir si on est vraiment sûr du coup. Bref, j'émet de sérieux doutes quand à la qualité du produit fourni aux médecins.
2) Du coup, le médecin (ou le scientifique) se repose totalement sur la solution informatisée, se ramenant à ce qu'il sait faire : diagnostiquer. Et prescrire ! Du coup, si le logiciel lui propose quelques suggestions quand aux traitements à appliquer, le médecin ne regardera que le qualitatif, présumant que le logiciel connait le Vidal par coeur.
Ainsi, comme beaucoup d'autres l'ont soumis, je pense que l'erreur est double. Elle vient du côté médical qui ne vérifie pas les prescriptions (soumettre le double de KCl, woo!) et du côté informatique qui ne propose qu'une solution peu évolutive ou difficile à maintenir.

Une réflexion me traverse l'esprit. On a conçu cet ensemble pour faire des "économies" à la Sécurité Sociale. Je me permet de rappeler que d'après la presse, la Sécu accuse toujours un déficit béant qui s'aggrave d'année sur année.
L'erreur ne serait-elle donc pas collective ?

@++
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Avatar de erwanlb
Inactif https://www.developpez.com
Le 11/07/2013 à 11:32
Citation Envoyé par Flaburgan Voir le message
T'as le code source et ?
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