
L’Union Européenne pourrait émettre un avis défavorable qui freinerait le développement de l’outsourcing
L’Inde. Un des plus importants pays dans l’outsourcing et le développement offshore de l’IT. Un mouvement que New Delhi voit d’un très bon œil et qu'il aimerait voir s’amplifier. Un point de vue qui ne serait en revanche pas particulièrement partagé par l’Union Européenne.
C’est ce qu'affirment aujourd’hui les colonnes d’un quotidien indien qui croit savoir que les négociations entamées en 2006 pour baisser les barrières douanières entre les deux acteurs risquent de continuer à ne pas aboutir.
En cause, le fait que l’Europe refuserait de reconnaître l’Inde comme « une destination où les données sont en sécurité ».
Résultat, sans cette accréditation, l’outsourcing ne rapporte que 15 milliards d’euros par an au pays-continent au lieu de 40 milliards escomptés en cas d’accord.
L'Union Européenne n’a fait aucune communication officielle sur ses audits en cours. Il s’agit donc d’une information du quotidien qui reste à vérifier. Mais certains signes montrent que l’Europe pourrait bien demander des modifications importantes du droit local pour mieux protéger les données.
De récentes affaires ont en effet échaudé des pays comme la Grande-Bretagne, pourtant adepte du libre-échange. Les Britanniques se sont rendus compte que des centres d’appels installés en Inde revendaient les coordonnées et les informations contenus dans les listings qui leur étaient confiés. Une affaire qui est remontée jusqu’au Premier Ministre, qui ne s’est pas privé d’aborder le sujet lors d’une visite officielle en février.
« Il est très clair que l'Union européenne n'est pas du tout pressée de nous donner un statut attestant que les données qui nous sont confiées sont sécurisées. Ce qui pourrait entraver les négociations commerciales », constate le quotidien.
En attendant, cette accréditation et la difficulté à l’accorder pose la question de la délocalisation dans l’IT. Codes imparfaits, problèmes de supervision et données non sécurisées pourraient-ils démotiver les décideurs de se tourner vers l’outsourcing ?
Pas sûr. Mais cette trilogie, à défaut d’annoncer une relocalisation, montre que l’offshore est tout sauf une solution miracle.
De son côté, l’Inde attend avec impatience l’avis de l’Union Européenne. Un avis qui, quel qu’il soit, fera certainement débat ici et là-bas.
Source : The Hindu
Et vous ?



Vous avez lu gratuitement 15 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.