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SAP porte Business Suite sur HANA
Sa technologie In-Memory maison : « c'est notre annonce la plus importante depuis R/3 »

Le , par Gordon Fowler

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« C'est une de nos plus grosses annonces depuis 20 ans ». C’est peu dire que les responsables de la communication de SAP ont eu à travailler dur fin 2012 au moment où d’autres réveillonnaient tranquillement.

La rumeur courrait en effet depuis décembre, créant chez certains un vent de panique. Un événement majeur allait arriver en janvier. Changement de management (départ d'un des deux dirigeants de la direction bicéphale du groupe), restructuration, licenciements ?

Au final la nouvelle est beaucoup plus positive.

SAP Business Suite, « l'étendard du groupe » (sic), est désormais compatible avec HANA, la technologie maison de base de données In-Memory imaginée il y a un peu plus de 6 ans maintenant par Hasso Plattner, un des fondateurs historiques du groupe, à l’Univeristé de Postdam.


Pour Jim Hagemann Snabe, co-PDG de SAP, ce « portage » est aussi important dans l’histoire de l'éditeur que la sortie de R/3 en 1992.

Un point de vue appuyé par un slide récapitulatif de Hasso Plattner (cf. ci-dessus) sur ce que devrait être un ERP réellement moderne. Et ce qu'est, donc, depuis hier « SAP Business Suite on HANA ».

Dans le détail, « SAP Business Suite on HANA » est un simple package – gratuit pour les entreprises ayant déjà des licences - qui modifie le code pour rendre la suite compatible avec HANA. Ne reste « plus qu'à » remplacer la base de données existante par celle de SAP (et donc de s'acquitter d'une autre licence) pour en tirer tous les bénéfices. Sans oublier, bien sûr, un changement de hardware côté serveurs.


Démo de SAP Business Suite Powered by HANA

Pour l’occasion, plusieurs clients beta-testeurs (dont l'italien Ferrero, l'américain John Deere ou l'allemand Bayer), ont joué le jeu de la promotion commerciale en assurant que ces coûts supplémentaires avaient été largement compensés par les économies de licences réalisées par ailleurs (en décodé : en n’ayant plus de royalties à payer à Oracle pour son coûteux SGBD) et côté hardware par la simplification de l’architecture IT.

Pour bien comprendre ce point, il faut revenir sur le fonctionnement de HANA. Comme le rappelait hier Hasso Plattner, cette base ne demande pas de pré-agréger les données pour les utiliser. Le logiciel traite des données brutes en direct. Le traitement étant massivement accéléré (SAP parle de « 1.000 fois plus rapide »), plus besoin d’alourdir le stockage avec des bases répliquées pour chaque usage/service différent, ni d'avoir d'indexes. (NB : il ne s’agit pas ici de duplication pour causes de sécurité en cas de sinistres).

Résultat, « une simplification massive du paysage » pour Jim Hagemann Snabe. « Notre problème c’est de résoudre des problèmes complexes. Pour ça, on a beaucoup ajouté de couches au fil du temps. On a beaucoup complexifié tout cela. On le sait. Mais aujourd’hui, avec HANA, on va pouvoir tout simplifier ». Une simplification dont la première des conséquences est un nombre de serveurs nécessaires qui diminue. Avec à la clef des économies.


Jim Hagemann Snabe, sur scène à Francfort

« Après R/2 sur les Mainframes, R/3 sur les serveurs… cette sortie aurait pu s'appeler R/4 », plaisante le co-PDG. « Mais non, cela s’appelle SAP Business Suite Powered by HANA ».

Pour mémoire, le premier SAP Business Suite a été la continuation logique dans les années 90 et 2000 de R/3, l’ERP « légendaire » de l’éditeur. En plus de cet ERP, la suite a alors proposé des modules pour – par exemple - la gestion de la facturation, des stocks ou des fournisseurs .

Si Jim Hagemann Snabe a parlé d'un R/4 sur la scène de Francfort, c'est avant tout pour montrer l'importance que revêt aux yeux de SAP la synergie rendue possible aujourd'hui entre Business Suite et HANA.

Pour autant, s’il n’a pas retenu cette appellation, c’est aussi, s'empresse-t-il d'ajouter, qu'il ne s'agit pas d'un nouvel ERP. « C’est très important, il y a continuité avec les précédentes versions ». Cette version n’implique pas en effet de se débarrasser de l'existant (même si, comme nous l'avons vu plus haut, le passage au In-Memory exige des modifications).

Au contraire. Le nouveau package permet également d'améliorer les performances des configurations de SAP Business Suite qui tournent actuellement avec d'autres bases de données (DB2, Oracle, SQL-Server, etc). « Nous sommes très ouverts chez SAP », sourit le dirigeant danois.

Les performances de la suite avec une base Oracle s’amélioreraient d’environ 30 %. Rien à voir, cependant avec celles d’une configuration qui intègre HANA et des temps de traitements qui, affirme SAP, sont divisés par 100, 1.000 voire 10.000. « Nous pensons que nous avons actuellement la meilleure base du marché, mais nous ne la vendons pas plus cher », ajoute au passage Jim Hagemann Snabe.


Ne reste plus qu'à trouver des usages concrets à ces gains de vitesse stratosphériques dans le transactionnel.

SAP semble avoir conscience qu’il a de l’or technologique dans les mains. Mais que cet or peut se transformer en plomb si les clients ne savent pas quoi en faire.

Pour éviter cet écueil, l’éditeur devrait de plus en plus mettre l’accent sur le « Design Thinking », cette méthode de travail née à Stanford qui met l’utilisateur final au cœur des préoccupations et qui implique toutes les parties prenantes dans des équipes pluridisciplinaires (marketing, développeurs, financiers, etc.) pour générer des innovations.

Sur ce principe, SAP va aider ses partenaires/clients - qu'il appelle désormais ses partenaires - à se réinventer radicalement grâce à ces nouvelles performances.

Dit de manière un peu plus radicale, cela donne dans la bouche du professeur Plattner, co-créateur de SAP et de la technologie : « si vous ne savez pas ce que vous pouvez faire avec HANA, c’est qu’HANA n’est pas fait pour vous ».

Sous-entendu : parmi vos concurrents, certains sauront certainement quoi en faire, eux.

Source : Developpez.com, Francfort, 10/01/2013

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