Le Gimelec et le CESIT rappellent aux candidats leur potentiel économique et stratégique, en vain ?
Dans une lettre ouverte, le Gimelec (Groupement des industries de l'équipement électrique, du contrôle commande et des services associés) et le CESIT (Comité des exploitants de salles informatiques et Télécom) viennent d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur la place de « la France dans le monde numérique » et sur les infrastructures informatiques du pays.
« La révolution industrielle du XIXème siècle n’a été possible que par la présence d'infrastructure de qualité », écrivent-ils. « Aux gares et trains de la révolution industrielle succèdent aujourd'hui les centres de données et les réseaux Internet et électriques ».
D’après eux, la France ne manque pas d’atouts (des ingénieurs qualifiés, un réseau électrique de qualité, etc.). Mais le pays enregistrerait tout de même un retard qui hypothèque aujourd’hui sa chance de jouer un rôle majeur dans ce nouveau domaine industriel.
Paris n’est par exemple que la quatrième ville européenne en nombre de centres de données derrière Amsterdam, Londres et Francfort. « Le rattrapage du parc de Datacenters du Grand Londres par l’Ile-de-France représenterait un investissement total de deux milliards d'euros ».
Des mesures devraient donc être prises rapidement. D’autant plus que « les centres de données sont aussi un outil de souveraineté en permettant la maîtrise du traitement et du stockage des données de nos entreprises sur notre territoire ». Sans oublier qu’ils sont générateurs d’emplois, directs et indirects, notamment en région.
Quelles mesures ?
Pêle-mêle : une réglementation consolidée, la mise en place d'un cadre d'activité prévisible (simplifier l'accès au foncier, lisser l'évolution des prix énergétiques, faciliter l'accès à l'infrastructure Télécom, etc.), soutenir et accélérer le déploiement de la fibre optique ou créer des formations spécifiques (« le Gimélec s'est rapproché du CNRS en ce sens »).
Les propositions sont lancées.
Pas sûr, en revanche que les candidats français aient suffisamment de culture informatique pour saisir les potentiels économiques et la dimension stratégique de ces Datacenters. Ni même qu'ils connaissent le mot.

Source : L’Usine Nouvelle
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