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SAP : « Notre Cloud doit être très solide et fonctionner quoiqu'il arrive »
Le point sur les offres hébergées de l'éditeur allemand

Le , par Gordon Fowler

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Depuis le rachat de Business Object, SAP ne cesse de le répéter : il n'est plus seulement un éditeur de solutions ERP. Il est multi-produit. Le rachat de Sybase a confirmé cette diversification en lui permettant de proposer des solutions de mobilité et même des outils de développement en rapport avec les terminaux nomades.

Pour SAP, la diversification passe aussi par le SaaS (logiciel à la demande). Aujourd'hui, le Cloud est certainement un des plus grands défis qui attend l'éditeur. Même si le mot est rarement prononcé dans les murs de l'entreprise allemande, ou dans les couloirs du SAPPHIRE NOW, où l'on a plus volontiers parlé de « On Demand » ou de « ByDesign » (pour la version hébergée de son ERP) que de « Cloud ».

Une semaine avant la grand messe annuelle de SAP, Nicolas Sekkai, Directeur Général de la branche française, faisait néanmoins remarquer que l'offre Cloud de SAP était déjà consistante et commercialement prête.

Au delà de « SAP ByDesign » et de son « CRM On Demand », SAP possède six offres de type Cloud (Sales On-demand, BI Ondemand, Sourcing On-demand, Carbon Impact On-demand, Talent On-demand, Streamwork On-demand). Au troisième trimestre, SAP compte environ 35 clients français pour son ERP hébergé. Dans le monde ils sont 650 et devraient atteindre le millier à la fin de l'année. Pour l'avenir, l'éditeur vise les deux milliards de chiffres d'affaires dans le Cloud à l'horizon 2015. Ce qui, formulé différemment, signifie que SAP compte sur les offres hébergées pour réaliser 20% de sa croissance d'ici cette date.


Nicolas Sekkaki

Si pour Google le Cloud est une offre 100% web, unique, et clef en main, pour Nicolas Sekkaki et SAP, il peut (et doit) au contraire se décliner pour répondre le mieux possible aux besoins spécifiques de chaque structure. Une conception qui n'est pas sans rappeler celle de Microsoft.

« Nous avons des offres développées et entièrement hébergées par SAP, comme SAP ByDesign. Nous avons des produits certifiés pour fonctionner avec des offres IAAS d'autres sociétés, comme Amazon ou HP. Dans ce cas le client choisit une des ces infrastructures externalisée et ensuite il peut y faire tourner du SAP. Et nous avons aussi un troisième type d'offres, comme celle que nous avons lancée avec IBM », clarifie le Directeur Général. « IBM vend notre CRM clef en main. C'est une offre modifiable, paramétrable par le client, qui permet, si on le désire, de repasser à un CRM sur site classique. Dans cette formule, le seul interlocuteur est IBM ».


SAP World Cloud par Mark Madsen

Google accuse souvent les acteurs « traditionnels » (Microsoft, Oracle et SAP en tête) de vouloir continuer à vendre des licences et de faire, en substance, du « faux Cloud ». Ces sociétés ne proposeraient pas de solutions hébergées claires et abordables. « Nous, nous n'avons pas transféré une application qui existait ''on-premise'' vers le Cloud », déclarait ainsi Laurent Lasserre de Google Enterprise France à Developpez.com. « Nos solutions ont vraiment été développées dans le Cloud et conçues dès le départ pour le Cloud ». Sous-entendu, le SaaS ne pourrait pas être un mélange hybride de « sur site » et d'hébergé.

De son côté, SAP répond en mettant en avant l'argument du « sur mesure » et de la « reversibilité ». Si un client décide de quitter une de ses offres hébergées, SAP « ne fournit pas un fichier à plat avec les données brutes qui entraînent inévitablement une interruption du service ». L'éditeur affirme qu'il s'engage à fournir un service qui permette de faire migrer les données du client vers un autre prestataire, sans barrière, en assurant la continuité de l'exploitation. « Demander à nos concurrents s'ils font la même chose et vous verrez leur réponse », conseille Nicolas Sekkaki aux DSI.

Pour élargir un peu plus le cercle des sociétés visées par ses offres Cloud, SAP travaille actuellement sur un kit de développement qui permettra de customiser SAP ByDesign. Ce SDK a été mis en beta test en Allemagne et aux Etats-Unis.

Il est aujourd'hui dans sa deuxième phase d'expérimentation « avec des partenaires sélectionnés par SAP », explique Thierry Pierre, responsable Solutions et Technologies chez SAP France. Pour mémoire, le cycle de développement chez SAP se compose de quatre étapes : la béta privée, la béta publique, le ramp-up (montée en puissance et phase des feedbacks clients) et la disponibilité générale.

Corolaire de ce SDK à venir, l'ouverture d'un SAP Store (et un SAP Store Mobile) permettra dans les mois qui viennent de proposer des extensions développées par des entreprises ou des partenaires tiers pour rendre les offres Cloud de l'éditeur plus personnalisables et plus modulables.

La mutation est donc en cours chez SAP.

Hervé Couturier, Executive Vice-President, Business Technologies and Research chez SAP

Ce qui ne mute pas en revanche, c'est l'ADN de la société. Hervé Couturier, responsable français de la R&D Monde, soulignait dans un entretien à Developpez.com « que même moi, en temps qu'ancien de Business Object, j'ai été surpris par les contraintes liés aux produits de SAP. Avant, je faisais de la BI. Ce qui est déjà exigeant. Mais depuis, mon niveau d'exigence s'est encore élevé pour que nous puissions serainement proposer nos produits pour, par exemple, le refroidissement des centrales nucléaires ». Un exemple qui ne concerne évidemment pas le Cloud « mais qui se traduit dans tous nos produits ».

Chris Horak, Global Head, SAP Business ByDesign confirme. L'exigence de viabilité pousse par exemple à tester les extensions et les applications pour savoir si elles sont compatibles avec l'offre Cloud installée du client. « Dans la théorie, avec le Cloud, c'est toujours le cas. Dans la pratique, pas tout à fait », explique Chris Horak.

En cause les socles technologiques différents (dits « Edge » et « Core », en simplifié Java ou ABAP) qui sous-tendent les applications. Ces deux socles permettent d'optimiser les développements mais, revers de la médaille, ils introduisent également des contraintes supplémentaires pour la création d'add-ons. Une extension pourra fonctionner avec telle application (qui s'appuie par exemple sur Edge) mais pas avec telle autre (qui s'appuierait sur Core).

Schéma manuscrit pour Developpez.com du fonctionnement « behind the scene » du Cloud de SAP
par Chris Horak lors du SAPPHIRE NOW de Madrid


Côté client, les choses restent néanmoins très simples. Cette phase de test est en effet aujourd'hui automatisée. Un bouton « compatibilité » dans le SAP Store permet de savoir instantanément ce qu'il en est.

« Nous, notre Cloud doit marcher quoi qu'il arrive. Et il doit être très, très solide », conclut Chris Horak. Il n'y a visiblement pas que les constructeurs automobiles qui mettent en avant la « Deutsch Qualität ».

Source : Entretiens Développez.com

Et vous ?

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