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Facebook et Google communiqueraient les données de leurs utilisateurs et aideraient la police à poursuivre les personnes souhaitant avorter aux États-Unis,
Selon ProPublica

Le , par Bill Fassinou

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Google, Meta et les pharmacies en ligne pourraient être tenus de communiquer des données aux forces de l'ordre dans les États des États-Unis où l'avortement est illégal, depuis l'abrogation de l'arrêt Roe v. Wade au mois de juin de l'année dernière. Selon un récent rapport sur le sujet, les forces de l'ordre se tournent de plus en plus vers les plateformes de médias sociaux pour monter des dossiers afin de poursuivre les femmes qui cherchent à avorter ou à prendre des médicaments qui provoquent l'avortement. Des données fournies par Facebook constituent actuellement les principales preuves dont dispose la police dans une affaire en cours au Nebraska.

Après l'abrogation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis le 24 juin 2022, les experts du secteur de la technologie et les défenseurs de la vie privée ont exprimé leurs inquiétudes quant à la manière dont les données privées stockées par les plateformes en ligne pourraient à l'avenir être utilisées contre les personnes souhaitant avorter ou qui ont eu recours à l'avortement. Les femmes craignaient que les données provenant de leurs applications de suivi des règles ne soient utilisées pour les poursuivre pour avoir avorté. Désormais, elles doivent réfléchir à ce qu'elles écrivent dans les chats, les messages directs et les barres de recherche.

Une enquête menée par ProPublica a révélé qu'aux États-Unis, les pharmacies en lignes qui vendent des pilules abortives partagent des données sensibles avec Google et d'autres tiers, ce qui peut permettre aux forces de l'ordre de poursuivre les personnes qui utilisent ces médicaments pour mettre fin à leur grossesse. Selon le rapport de l'étude les analystes ont trouvé des traceurs Web sur les sites d'au moins neuf des pharmacies en ligne qui fournissent des pilules par courrier : Abortion Ease, BestAbortionPill.com, PrivacyPillRX, PillsOnlineRX, Secure Abortion Pills, AbortionRx, Generic Abortion Pills, Abortion Privacy et Online Abortion Pill Rx.


Ces traceurs tiers, y compris un outil Google Analytics et des technologies publicitaires, collecteraient une variété de données sur les utilisateurs et les transmettraient à Google et à sa société mère, Alphabet, ainsi qu'à d'autres tiers, comme le fournisseur de services de chat en ligne LiveChat. Ces informations comprennent les adresses Web visitées par les utilisateurs, ce sur quoi ils ont cliqué, les termes (mots clés) de recherche qu'ils ont utilisés pour trouver un site Web, le site précédent qu'ils ont visité, leur localisation générale et des informations sur les appareils qu'ils ont utilisés pour se connecter, par exemple s'ils étaient sur un ordinateur ou un téléphone.

L'enquête a porté sur 11 pharmacies en ligne entre la fin de l'année dernière et le début du mois de janvier. Ces informations permettent aux sites Web de fonctionner et aux entreprises technologiques de personnaliser les publicités. Mais les neuf sites enverraient également à Google des données qui peuvent potentiellement identifier les utilisateurs, dont un numéro aléatoire propre au navigateur de l'utilisateur, qui peut ensuite être relié à d'autres données collectées. Ils seraient recommandés sur le site populaire Plan C, qui fournit des informations sur la façon d'obtenir des pilules abortives par courrier, y compris dans les États où l'avortement est illégal.

« Pourquoi diable feriez-vous cela en tant que site Web de pharmacie ? En fin de compte, c'est une chose assez stupide à faire», s'insurge Serge Egelman, directeur de recherche du groupe "Usable Security and Privacy" de l'International Computer Science Institute de l'Université de Californie à Berkeley. Selon les analystes, alors que de nombreuses personnes peuvent supposer que leurs informations de santé sont légalement protégées, la loi américaine sur la protection de la vie privée ne limite guère le type ou la quantité de données personnelles que des entreprises telles que Google et Facebook peuvent collecter auprès des individus.

Les entreprises technologiques ne sont généralement pas tenues de respecter la loi américaine HIPPA (Health Insurance Portability and Accountability Act), qui limite le partage des informations médicales d'un patient par certains prestataires de soins et plans de santé. La loi fédérale ne fixe pas non plus de limites à l'utilisation de ces données par les entreprises. Ainsi, les forces de l'ordre peuvent obtenir les données des personnes auprès d'entreprises technologiques telles que Google et Facebook, dont les règles de confidentialité stipulent que les entreprises se réservent le droit de partager les données des utilisateurs avec les forces de l'ordre.

Par exemple, Google aurait reçu plus de 87 000 assignation à comparaître et mandats de perquisition aux États-Unis en 2021 - l'année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles ; elle ne fournit pas une ventilation des demandes par type, comme le nombre de celles concernant des médicaments pour l'avortement. Elle s'est engagée l'année dernière à supprimer les données d'historique de localisation liées aux visites de personnes dans des cliniques d'avortement et de fertilité, mais aucun rien n'a encore été annoncé concernant les données impliquant des fournisseurs de pilules d'avortement ou le traitement des demandes de données.

« C'est problématique et dangereux - à la fois l'accès potentiel que les forces de l'ordre ont pour déterminer qui viole les nouvelles interdictions de nos États et le fait que nous avons laissé les entreprises technologiques en savoir autant sur nos vies privées. Cela nous montre à quel point ces données sont puissantes de manière effrayante », a déclaré Anya Prince, professeur de droit à l'Université de l'Iowa, qui se concentre sur la confidentialité en matière de santé. Ce printemps, une femme du nom de Jessica Burgess et sa fille seront jugées au Nebraska pour avoir pratiqué un avortement illégal - avec un élément de preuve clé fourni par Facebook.

Jessica Burgess est accusée d'avoir aidé sa fille à se procurer et à prendre des pilules pour provoquer un avortement. L'adolescente Burgess est également accusée de s'être débarrassée illégalement des restes du fœtus. Un rapport paru en août dernier a révélé que Facebook aurait remis aux forces de l'ordre l'intégralité des messages privés de l'accusée à la justice. Les messages transmis par Facebook montrent que Jessica Burgess et sa jeune fille de 17 ans ont discuté de la façon d'obtenir des pilules abortives. Facebook aurait transmis ces données aux forces de l'ordre avant l'abrogation de l'arrêt Roe v Wade le 24 juin 2022.

Facebook a déclaré dans une déclaration concernant l'incident du Nebraska qu'elle avait répondu à des "mandats légaux valides émanant des forces de l'ordre locales" avant la décision de la Cour suprême qui a supprimé le droit à l'avortement à l'échelle fédérale. Et bien que les mandats auxquels Meta a répondu dans cette affaire "ne mentionnaient pas l'avortement", les accusations qui ont suivi révèlent comment les données publiées par les sociétés de médias sociaux peuvent être utilisées pour poursuivre des personnes pour avortement, même lorsqu'elles étaient poursuivies au départ pour d'autres raisons.

Selon les statistiques internes fournies par Meta, l'entreprise se conforme aux demandes gouvernementales de données des utilisateurs dans plus de 70 % des cas et reçoit plus de 400 000 demandes par an. Certains analystes suggèrent qu'il peut être coûteux pour Facebook de ne pas respecter les demandes légitimes de données des forces de l'ordre. « Les médias sociaux ne sont pas susceptibles de s'opposer aux demandes des forces de l'ordre, parce qu'ils craignent leur propre responsabilité, ou parce qu'il est tout simplement trop coûteux de s'opposer », a déclaré Eric Goldman, professeur de droit à la faculté de droit de l'université de Santa Clara.

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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 06/03/2023 à 20:53
Citation Envoyé par denisys Voir le message
Des pauvres esclavagistes, esclaves de leurs maîtres !
Ils ne sont pas responsables, bien sur !!!
Tu a un billet de 100 $,
a m’offrir,
que je puisse éponger mes pleures sur leurs triste sort ???
Oulala! Ne me fais pas dire ce que ce que je n'ai pas dit: je n'ai pas dit qu'elles ne sont pas responsables, et je n'ai pas dit qu'elles n'en tirent pas d'immenses bénéfices.

Ce que je voulais souligner dans mon message, c'est qu'il faut être naïf pour croire que ces boîtes-là vont protéger les gens et leur vie privée.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 06/03/2023 à 18:28
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message

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Elles les communiquent toutes, pas juste Meta et Google. Voilà pour Apple, et je suis certain que Amazon et Microsoft font pareil. De toutes les façons, ce sont des boîtes US: elles n'ont pas le choix.
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 06/03/2023 à 19:36
kain_tn
Le 06/03/2023 à 18:28
Elles les communiquent toutes, pas juste Meta et Google.
Voilà pour Apple, et je suis certain que Amazon et Microsoft font pareil.
De toutes les façons,
ce sont des boîtes US: elles n'ont pas le choix.
Des pauvres esclavagistes, esclaves de leurs maîtres !
Ils ne sont pas responsables, bien sur !!!
Tu a un billet de 100 $,
a m’offrir,
que je puisse éponger mes pleures sur leurs triste sort ???
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