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Près de 60 entreprises, dont un groupe du CAC 40, demandent réparation après l'incendie d'OVH Cloud.
Les procédures sont désormais entamées

Le , par Stéphane le calme

583PARTAGES

15  1 
Dans la nuit du 9 au 10 mars 2021, un incendie s’est déclaré dans l’un des datacenters de la société OVH cloud. Plusieurs entreprises ont été victimes de cet incendie et de nombreux sites internet ont à déplorer une perte irréversible de leurs données. Que les pertes de données n’aient été que temporaires ou définitives, cet incendie a porté, dans tous les cas, un préjudice économique à plusieurs milliers de sociétés.

La CNIL a procédé à la publication d’une note sur son site qui rappelle les règles du RGPD aux propriétaires des sites web affectés par les incidents OVH. S'ils ont perdu des données personnelles, il faut le signaler à l'autorité :

« Suite à l’incendie du 10 mars 2021 ayant eu lieu dans un centre de données d’OVH à Strasbourg, la CNIL rappelle les obligations en matière de notification de violation en cas d’indisponibilité ou de destruction de données personnelles. La destruction de données personnelles (temporaire ou définitive), y compris accidentelle, constitue une violation de données au sens du RGPD. À ce titre, les responsables de traitement qui hébergeaient des données personnelles au sein des infrastructures touchées doivent documenter la violation (les faits, ses effets et les mesures prises pour y remédier) dans un registre tenu en interne. Les sous-traitants doivent informer leurs clients de l'incident afin que ces derniers puissent remplir leurs propres obligations, dont celle de documentation dans le registre des violations tenu en interne par chacun d’entre eux. »

Le cabinet d'avocats parisien Ziegler & Associés a pour sa part amorcé un recours collectif contre OVHcloud. Pour le cabinet, si un accord à l'amiable n'est pas trouvé en termes de préjudice et d'indemnisation, l'affaire prendrait le chemin du tribunal de commerce.

Il faut dire que le 16 mars 2021, le PDG d’OVH avait annoncé que les clients bénéficieraient de trois mois gratuits en cas de coupure de service et d'une gratuité de six mois en cas de perte de données.

À cette même date, le fondateur de la société a également reconnu que beaucoup de clients n’avaient pas compris l’offre d’OVH en matière d’hébergement des données et de la nécessité de souscrire à une offre de sauvegarde complémentaire. Octave Klaba a alors annoncé une modification de la politique d’OVH afin d’accroître la sécurité des données et permettre une option de sauvegarde de données à tous les clients, sans aucun surcoût.

Cette annonce est cruciale car, certains clients n’avaient pas souscrit à l’offre de sauvegarde supplémentaire avant la survenance de l’incendie. Et cela peut avoir un impact sur l’indemnisation future de leurs pertes.

Ainsi, comment les clients dont le préjudice économique est lourd pourront-ils engager la responsabilité d’OVH s’ils sont contraints de ne jamais retrouver leurs données ? Autrement dit, pourront-il obtenir une indemnisation pour les pertes subies ?

La nature juridique des relations établies entre OVH, prestataire de service, et ses clients est contractuelle. Par conséquent, les stipulations contractuelles présentes au sein des conditions générales du fournisseur règlent la question de la responsabilité.

D’autre part, il existe deux grandes catégories de contrat chez ce type d’hébergeurs. On peut donc retrouver un contrat d’hébergement simple qui ne sera pas assorti de services associés ; on peut également retrouver un contrat d’hébergement avec des services ajoutés comme la possibilité de sauvegarde, de mise en place de plan de continuité ou de reprise d’activité etc.

C’est-à-dire que d’un contrat à l’autre, en fonction des options choisies par le client et des clauses rédigées entre les parties, le régime de responsabilité n’est pas le même pour OVH. À titre d’exemple, suivant la disponibilité choisie, OVHCloud dispose entre 9h (99,9%) et jusqu’à 36 jours (90%) pour rétablir les services.

Par conséquent, pour espérer intenter une action en indemnisation, la première question à se poser est de savoir quel type de contrat votre entreprise a conclu avec OVH ?

Ce contrat stipule-t-il l’obligation pour OVH de sauvegarder les données partagées ? À défaut, le client ne pourra engager la responsabilité de l’hébergeur au titre de la perte de données.

Si la sauvegarde de données était comprise dans le contrat, alors il est possible de rechercher la responsabilité d’OVH, car cette dernière aurait dès lors commis une faute contractuelle.

Début novembre, les sept entreprises que le cabinet a fédéré ont été rejoint par 13 entreprises supplémentaires. Cette fois-ci, elles sont 56 et les procédures sont désormais entamées.


Les entreprises qui participent au recours collectif contre OVHcloud sont de divers secteurs : comptabilité, marketing, santé et tourisme. Un accord de confidentialité les lie au cabinet Ziegler & Associés. En vertu de ce dernier, leurs noms sont tenus secrets. L’autre dénominateur commun entre ces personnes morales est qu’elles rapportent des pertes de leurs bases de données suite à l’incendie du mois de mars. Le tableau de l’après incendie c’est un acteur du secteur de la santé qui se retrouve sans aucune information associée aux patients ou une entreprise touristique qui ne sait plus retrouver les détails de réservations de ses clients.

Maître Dakos, avocat chez Ziegler & Associés, travaille sur ce dossier: « Dans ces 56 entreprises, on a une majorité de PME et de TPE, on a aussi quelques grands groupes industriels basés à l’international. On a aussi un groupe du CAC 40 et une administration. On va démontrer dans notre recours qu'OVH aurait pu prendre des mesures, des dispositifs: extincteur automatique, des dispositifs de préventions ».

Les indemnités demandées s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros selon l’avocat. « Les préjudices subis par les entreprises s’échelonnent entre 10 000 euros et 1,9 million d’euros et au total on est sur des sommes considérables de plusieurs millions, voire dizaines de millions d’euros » poursuit l'avocat.

Dans cette affaire, OVH se dédouane de toute « faute » et invoque un cas de « force majeure ». OVHcloud avait consenti a des « gestes commerciaux » au lendemain du sinistre.

Le cabinet d'avocats assure de son côté à OVH l'absence de système d'extinction dans le bâtiment et que les « sauvegardes back-up étaient sur le même serveur que les originales ». Les avocats estiment également que la clause « limitative de responsabilité » ne tient pas et veulent que soient pris en compte « les dommages indirects » subis par les entreprises clientes.

Source : Ziegler & Associés

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Avatar de kunnskap
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 08/02/2022 à 1:14
Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
Je ne voient pas bien en quoi la souscription a un service de sauvegarde supplementaire aurait pu eviter le drame,
puisque nous avons decouvert que l'amateurisme d'ovh a mit les serveur de sauvegarde dans le meme datacenter que les serveurs de donnée...
ce qui fait que l'argumentaire d'ovh est debile dans ce cas
Je suis d'accord avec vous si c'était à OVH de gérer la sauvegarde selon le contrat. Le mettre dans le même lieu géographique n'est pas très malin...

En revanche, pour m'en être occupé récemment, OVH assure un réplica x3 sur l'Object Storage, mais n'assure pas que ce réplica soit fait sur des sites géographiques distincts pour autant. C'est donc à moi, professionnel du domaine, de m'assurer que c'est le cas et de prendre les dispositions nécessaires pour le gérer, une réplication n'étant pas une sauvegarde par ailleurs. Ce type de point à gérer, assez subtil, a pu être négligé par beaucoup, occasionnant des pertes de données.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 08/02/2022 à 13:47
1) Plus de 99% des gens ne lisent pas les contrats ou les CGV, et certains contrats ou CGV prennent plusieurs heures à lire donc personne ne le fait. Au final une commande devrait donc être explicite. Si un client a coché la case sauvegarde sur sa commande, il doit avoir sa sauvegarde, quoi qu'il arrive, et OVH est responsable, et c'est à OVH de trouver une solution technique pour que la sauvegarde soit disponible, quoi qu'il arrive, sinon c'est pas une sauvegarde. Sinon il aurait fallut écrire clairement sur la commande non pas "sauvegarde" mais alors "Vous aurez peut être une sauvegarde si vous avez du bol, mais c'est sans garantie". Un contrat, que personne ne lit, et OVH fait en sorte que vous ne le lisiez pas car le contrat peut être accepté sans être ni lu ni même vu, et qui explique le contraire de ce qui est est clairement marqué sur une commande est illégal et une pure escroquerie.

2) Il y a une énorme différence entre avoir la sauvegarde sur le même site mais éloigné du serveur sauvegardé, et une sauvegarde sur un serveur dans le même local que le serveur censé être sauvegardé. Ici avoir mis la sauvegarde aussi près du serveur sauvegardé et une faute inadmissible d'OVH (entre autres nombreuses autres fautes signalées par l'audit ) et OVH doit être tenu pleinement responsable des dommages subis par les clients qui n'ont pas pu récupérer leur sauvegarde.

Au final la plainte est donc parfaitement légitime, OVH se doit de payer les dommages causés par sa négligence. D'ailleurs OVH a reconnu sa faute, c'est juste le montant des dédommagements qui est en cause ici.
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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 28/03/2022 à 10:52
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
« Si on part en justice, ce chiffre [quadruple] », étant donné les dommages-intérêts et les frais de justice, prétend-on chez Ziegler & Associés. Si, en l’espèce, OVHcloud a plus à gagner à accepter la conciliation, c’est aussi, nous assure-t-on, eu égard à sa cotation en Bourse.
Franchement c'est pas de chance pour OVH et son introduction en bourse. Moi je les aimes bien et ça pourrait être un fleuron français dans l'industrie mais j'ai l'impression qu'on s'évertue à leur mettre la tête sous l'eau.

Bon l'incendie c'est sûr que c'était pas malin et que c'était à OVH et personne d'autre de prévenir ce risque.

Mais dans l'actu il y a aussi le recul de sa notation, dégradé par Morgan Stanley, 8 jours après que la firme ait annoncé former un recours collectifs contre Windows....

Déposée l'été dernier, la plainte porte sur la manière dont Microsoft commercialise des produits comme la suite logicielle Office, qui rendrait plus coûteuse l'utilisation des services concurrents de la plateforme Azure, ont indiqué des personnes proches du dossier au Wall Street Journal. La plainte affirme également que les logiciels de Microsoft ne fonctionnent pas aussi bien sur les plateformes cloud concurrentes d'Azure, selon ces sources.
Courage OVH !!!

Le marché européen de la tech à décidément l'air d'être une grande aire de copinage ou se mêle pèle-mêle les intérêts US et ceux des gouvernants €, attiré par l'odeur de l'argent, et aux entrepreneurs de se débrouiller dans ce maelstrom
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Avatar de kunnskap
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/01/2022 à 17:39
J'ai lu avec attention les commentaires de @infozoide et @chrtophe.

Et je suis sidéré effectivement de la façon dont beaucoup de gens tapent sur OVH après l'incident. Je ne suis pas spécialement pro-OVH j'avais d'ailleurs migré mes services chez LWS des mois avant l'incendie, pour d'autres raisons liées aux interruptions de service que je trouvais trop nombreuses et au support technique devenu moins efficace avec le temps.

La seule chose que j'ai toujours clamé sans que personne ne m'écoute autour de moi, c'est qu'il ne fallait rien mettre chez SBG. Ce datacenter est un brouillon, j'avais lu beaucoup d'articles qui présentaient son fonctionnement, et cette conclusion était la plus logique. D'autant plus logique qu'en 2017 le site de Strasbourg avait été victime d'une panne électrique majeure (on l'a peut être oublié, mais c'est arrivé) et à cette occasion, OVH a de façon transparente admis que le site ne disposait que d'une seule arrivée haute tension. Ce qui confirmait ce que je pensais déjà de ce site depuis longtemps. Et ce qui n'enlève rien à la grande transparence d'OVH, signe de sérieux et d'une aptitude à la remise en question. Toutes les entreprises sont loin d'être aussi transparentes lorsqu'un incident se produit.

Mais dans les 2 cas, panne électrique ou incendie, si ça occasionne des pertes de données, je ne vais pas chercher le coupable directement chez OVH. Où sont ces DSI, ces admin sys, ces informaticiens de pacotille qui me traitent de fou quand je leur dis qu'il ne faut pas supposer ce qu'on fera quand problème il y aura, mais qu'il faut plutôt se demander comment on se relèvera quand le problème nous mettra à terre? Où sont ils ces gens pleins de certitude comme je l'ai lu dans le message de @infozoide qui font leur métier au rabais?

Quand on paye un service 5 euros par mois, il est naïf de croire qu'en cas de pépin, tout est ok. Bien sûr que non, la sécurité a un prix. Et oui, comme le dit @chrtophe, le prix du service rendu par la production est à dissocier du prix du service qui sera nécessaire pour la remettre en production quand elle sera tombée, ou du prix nécessaire pour la maintenir en production si des perturbations arrivent.

Et ce second prix, peu sont prêts à le payer, et souvent, ceux qui le payent le font après un âpre combat que je dois mener pour leur faire prendre conscience que lorsque ça, ça marchera plus, ça va drôlement les faire ch***

Après on peut ne pas être en capacité de payer ce prix: oui, je comprends tout à fait, et bien il faut assumer le risque qui va avec. On ne peut pas tout avoir. Tu ne veux/peux pas payer des serveurs redondants et du paramétrage pour de la HA, donc tu auras une interruption de service, bah oui, désolé, la magie c'est chez Harry.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/02/2022 à 12:48
Citation Envoyé par pachot Voir le message
Mais le terme "sauvegarde" ne veut rien dire dans un SLA. C'est les pannes couvertes qui sont importantes (et RPO/RTO). Un backup sur place c'est très bien pour protéder des pannes disque. De loin plus courantes que l'incendie sur plusieurs data centers.
Je ne comprends pas pourquoi tu nous sort ce blabla technique ca ne sert à rien, du point de vue du client, qui peu être un client non informaticien, une sauvegarde est une sauvegarde, peu importe la cause de la catastrophe, le client doit avoir sa sauvegarde. Le seul cas ou le client n'aurait pas sa sauvegarde c'est si tous les data center d'OVH étaient en France, ce qui n'est même pas le cas, et que des bombes atomique aient rasé toute la France

Si le terme "sauvegarde" est trop vague, c'est à OVH de préciser, comme le font les "autres" : sauvegarde sur le même site (avec évidement une sauvegarde sur le même site mais à distance du serveur à sauvegarder sinon c'est une faute), ou sauvegarde distante sur un autre site ou encore géoredondante.

Citation Envoyé par pachot Voir le message
Quel service Azure, AWS, GCP a un backup dans une autre région sans frais supplémentaire? On ne parle pas d'Availability Zone ici. OVH Strasbourg c'est plusieurs data centers au même endroit. Donc une seule zone. Ils ont d'autres régions et, comme les autres cloud providers, des services de backups inter-région.
Je ne comprends pas pourquoi tu compares au Cloud, alors qu'ici on ne parles pas de clients cloud mais de clients majoritairement dédiés, vps et mutualisés, c'est à dire exactement la même offre qu'avait OVH il y a 20 ans avant l'arrivée du Cloud, cela n'a donc rien à voir.
Dans les offres cloud on te proposes généralement différentes options, et le backup interrégional sert surtout à avoir les données plus proches de l'endroit de leur utilisation, et il est déjà possible d'avoir avant ça une fiabilité de sauvegarde car les sauvegardes proposées sont généralement au moins redondantes, ou interzone (il y a généralement plusieurs sites pour la même région), donc à moins qu'une région comme par exemple l'Europe soit totalement rayée de la carte, il n'est pas nécessaire d'avoir une sauvegarde inter région pour avoir une sauvegarde fiable et redondante.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/02/2022 à 23:55
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Si tu n'es pas informaticien, en général tu travailles sur du mutualisé, pas du dédié/VPS ou tu dois avoir des compétences techniques et une autonomie.
Pour passer une commande, dans une entreprise c'est généralement le service achat qui gère ça, et même parfois dans une petite PME parfois c'est le gérant directement, ces gens la voient "sauvegarde" dans la commande donc ils pensent naïvement que ce problème est géré, et c'est pourquoi beaucoup se sont retrouvés avec des dommages énormes.

Après tu peux toujours dire : "oui mais le service informatique aurais du...", mais dans les faits il y a parfois des gens en entreprise qui sont incompétents, qui en ont rien à foutre, qui sont en congé maladie, qui ne font rien si on leur donne pas d'ordre, qui sont surbookés et qu'il ne s'en sortent pas, qui sont en sous effectifs, etc..
Dans certains grands groupes il y a souvent de vrais directions informatique avec des gens compétents, et qui vont par exemple sécuriser leur infrastructure avec du multi cloud et du cloud hybride, et par contre dans certaines PME plus ou moins en déficit ils vont prendre du low cost, l'équipe informatique est insuffisante voir parfois quasiment inexistante, ils vont juste prendre des prestataires low cost pour faire du travail bâclé et il n'y aura pas de vue d'ensemble fiable, il n'arrivent pas à recruter en interne, et encore moins à bien payer les gens pour qu'ils restent, c'est la différence entre la théorie (service informatique compétent), et la pratique sur le terrain (rien).
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Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 11/01/2022 à 9:42
...un contrat d'hébergement devrait systématiquement contenir une clause d'intégrité de la data qu'il héberge, et pas juste l'accès au service, à la machine.
Viendra alors la granularité en fonction des besoins : intégrité absolue, quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ...et l'option "sans garantie d'intégrité" pour bénéficier d'une ristourne.

Les clients payaient pour accéder à un terrain vague où entreposer de la donnée, et pensaient avoir souscrit à un château-fort (ou ont prix conscience qu'ils le devraient).
La faute à une législation trop souple permettant au marketing de magnifier son produit par un discours exagéré, volontairement flou par parties ? (dont le vendeur ne fait que tirer partie)
...ou bien la faute au client, ne lisant pas toutes les clauses et ne prenant pas le temps de d'anticiper en se projetant dans de multiples et fastidieux scénario, les analyser, etc. ...ne cherchant pas à comprendre ce qu'il ne comprend pas ? >> c'est important ? pourquoi, quels sont les enjeux concrets ?
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 08/02/2022 à 15:12
Citation Envoyé par pachot Voir le message
Un truc simple pour lequel il n'y a pas besoin de lire le contrat. Si dans la facture il n'y a pas de service de sauvegarde vers une autre région, on n'est pas protégé en cas de DR (perte du data center).
Encore une fois tu peux avoir une sauvegarde sur le même site que le serveur mais ne pas avoir le serveur de sauvegarde à 2 mètres du serveur à sauvegarder, c'est une faute lourde dénoncée par l'audit. Une bombe atomique n'est pas tombé sur le site et n'a pas détruit tout le site a ce que je sache, donc si les serveurs de sauvegarde avaient été placés quelques mètres plus loin sur le même site les clients auraient eu tous leur sauvegarde.

Citation Envoyé par pachot Voir le message
Parce que aucun cloud provider ou hebergeur ne va faire ça gratuitement. Ca n'aurait pas de sens. Toutes les donnés n'en ont pas besoin. Les sauvegardes sur le même site, c'est pour protéger des pannes disques. Ca n'a rien à voir.
C'est peut être une option payante, mais cependant la majorité des vrais prestataires Cloud proposent une sauvegarde fiable et géoredondante par défaut !
Malgré qu'OVH ait changé son nom d'OVH à OVH CLOUD pour être à la mode Marketing, OVH n'est pas majoritairement un vrai prestataire Cloud, ici dans les faits on parles juste majoritairement de clients qui ont juste des serveurs dédiés, ou des VPS ou des mutualisés avec une option sauvegarde, et OVH a fait défaut, et cela a été prouvé par l'audit, et OVH a reconnu son erreur. Tout cela n'a rien à voir a voir avec du "cloud", et c'est totalement trompeur parce que si les clients avaient pris une option sauvegarde chez un vrai prestataire cloud comme Microsoft Azure, AWS ou Google Cloud ils auraient eu leur sauvegarde.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/02/2022 à 13:06
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
ce qui est vraiment con, c'est qu'ils ont et avaient les moyens de faire une sauvegarde sur un autre site/région.
En effet mais au delà de ça ça n'est pas ça qui leur est reproché, ce qu'il leur est reproché c'est que la sauvegarde soit à 2 mètres des serveurs à sauvegarder, ce que l'audit a dénoncé, et ils ont admis leur faute sur ce point.
Effectivement ils pourraient proposer en sus des options sauvegarde site distant, redondant, ou geo redondant, ou interzone, comme le font les vrai prestataires Cloud professionnels. C'est à eux de l'expliquer aux clients, s'ils étaient un prestataire professionnel et pas juste un hébergeur de serveurs/vps/mutualisés low cost.

Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Mais juridiquement, avaient ils obligation de faire une sauvegarde sur un autre site ? je ne suis pas sûr. Cela dépend certainement de l'offre sélectionnée, et du coup ils pourront toujours dire qu'il suffisait de prendre l'offre adéquate.
Juridiquement ils ont vendu une sauvegarde, il doivent donc la fournir, d'ailleurs encore une fois ils ont dédommagé (symboliquement) les clients qui n'ont pas eu leur sauvegarde, c'est donc qu'ils ont admit leur faute sur ce point, et à l'avenir c'est à eux de préciser c'est quoi cette prétendue "sauvegarde" pour que les clients puissent savoir ce qu'ils achètent précisément, comme le font les vrais prestataires cloud.

La plainte porte sur le montant des dédommagements, pas sur le fait qu'OVH est en faute. OVH est en faute, il l'ont admis publiquement, et c'est le résultat de l'audit, qui à relevés de nombreuses autres fautes, comme sur le système électrique, en clair cet incendie n'aurait pas du avoir lieu si OVH n'avait pas fait de la merde low cost... Ça fait des années qu'il y a de graves incidents électriques chez OVH, la cette fois ils n'ont pas pu éviter le pire mais ça aurait pu avoir lieu bien avant.
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Avatar de infozoide
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 16/01/2022 à 19:30
Entièrement d'accord avec wikimaginot : d'abord, il existe effectivement de nombreuses solutions de sauvegarde gratuites ou payantes.
Cependant, il n'est pas rare qu'aucune des solutions de sauvegarde disponibles sur le marché n'apporte réellement entière satisfaction.
En fait, tout dépend des objectifs recherchés en termes de PRA, PCA, RPO, RTO,...
Or c'est là le rôle primordial d'un bon prestataire professionnel, surtout quand on ne dispose pas des moyens d'une grande entreprise.
Mon avis ?... c'est le prestataire informatique qui est supposé responsable qui doit prendre véritablement le temps de vérifier le processus intégral d'une complète remise en service d'un dispositif d'environnement informatique
car celui-ci est toujours susceptible de disparaitre à n'importe quel moment, notamment si un sinistre majeur survient un jour sans prévenir... on connait la robustesse des équipements électriques et électroniques... mais leur fragilité aussi !
Sans aller jusqu'à la probabilité d'une chute de météorite, la plupart des gens savent que de nombreux imprévus sont toujours possibles à tout moment... et à moins d'avoir le cerveau d'un dinosaure antédiluvien, on sait que les risques de sinistre, ça existe partout... et encore plus là où l'électricité est mise en jeu... à commencer par le domaine informatique où rien n'est jamais inéluctable... même dans les environnements des fournisseurs de moyens les plus sécurisés.

Une telle vérification préalable, c'est le seul vrai moyen de vérifier les délais réels de récupération, que ce soit en mode PRA ou PCA des dispositifs de production.
On se rend alors vite compte de l'importance de renforcer la plupart des logiciels de sauvegarde qui peuvent être retenus au départ avec des outils complémentaires adéquats, souvent adaptés sur mesure.
Négliger cette étape essentielle démontre juste l'incompétence de la plupart des prestataires qui préconisent OVH sans prendre toutes les précautions nécessaires.

Me concernant, je renforce systématiquement la sécurité de l'ensemble des serveurs que j'ai été conduit à mettre en production jusqu'ici, y compris -et surtout- chez OVH comme chez tous les opérateurs cloud.
D'ailleurs, si un client refuse la mise en place d'un dispositif apte à garantir la sécurité absolue de sa production, je ne peux pas accepter de laisser passer une telle négligence, ce qui ne manque pas de créer parfois des frictions.
Ainsi, pas plus tard qu'avant-hier, conseillé par un confrère indélicat, le responsable d'une société m'a littéralement hurlé dans les oreilles au téléphone simplement parce que je refusais de dégrader la sécurité mise en place... ça ne m'a pas amusé, mais je suis néanmoins resté totalement inflexible, au risque de définitivement perdre notre relation commerciale.
J'agis exactement au même titre qu'un garagiste ne laisserait pas partir un véhicule automobile dénué de freins. Simple question de sécurité pour tout le monde. Mais aussi de responsabilité. Je ne suis pas juriste, mais j'en viens à me demander si aujourd'hui un fabriquant de véhicules ou de pièces détachées pourrait se faire attaquer en justice, dès lors qu'un client ne respecterait pas les conditions d'entretien, de sécurité et de maintenance pourtant stipulées noir sur blanc par le fournisseur.

Au passage, je confirme que valider un processus complet de restauration sur une infrastructure de secours distincte, cela procure une absolue certitude de prémunir l'ensemble de mes clients contre tout sinistre majeur, tel qu'une attaque de type Ransomware, ou tout autre type d'accident majeur imprévisible, lié par exemple aux risques permanents d'inondations, incendies, vols, pannes matérielles ou destructions, qu'elles soient intentionnelles ou non.

Par définition, le rôle d'un prestataire de service digne de ce nom et dont c'est le métier se doit à mon sens de mettre en place un dispositif protégeant ses clients contre tout type d'imprévu.
Dans le cas contraire, en cas de refus de suivre les règles d'usage, c'est le rôle du prestataire de service d'informer clairement ses clients des risques encourus.

En ce qui me concerne, l'administration informatique n'était absolument pas mon travail au départ, mais ça fait plus de 20 ans que j'exerce maintenant le métier de prestataire informatique et de conseil, précisément à cause du trop grand manque de déontologie inadmissible qui règne dans ce métier où les clients sont souvent confondus avec des cobayes.
Ma seule certitude, c'est que jusqu'ici aucune infrastructure informatique de mes clients n'a jamais été impactée par la moindre attaque de type Ransomware, certainement du fait des quelques outils complémentaires de sécurité efficaces que j'ai aussi toujours pris la précaution d'installer sur leurs systèmes (outils qui sont eux aussi réglés sur mesure... car ma confiance dans les solutions mirage miracle à tout faire du marché est devenue inexistante très relative de fort longue date).

D'expérience, au fil des années, avec mes clients, hormis les Ransomwares contre lesquels on dispose de longue date de la solution absolue la plus efficace possible, on a régulièrement dû faire face à absolument toutes les autres formes possibles de risques et de sinistres et on les a jusqu'ici toutes surmontées dans des délais très courts, de seulement quelques heures dans le pire des cas... y compris chez OVH, qui s'est toujours avéré être un des opérateurs les plus exemplaires et très professionnel.

Je précise que je n'ai aucune action chez OVH et je n'ai aussi absolument pas pour habitude de mettre tous mes œufs dans le même panier. J'utilise les services d'autres fournisseurs de moyens plus adaptés sur certains plans. Mais OVH reste un acteur incontournable du marché de l'hébergement... à condition bien entendu de se pencher sur les forces et les faiblesses des outils proposés à la location. C'est un opérateur de services professionnels qui ne s'adresse pas à des novices.

Comme tout fournisseur de service, OVH a certaines qualités et n'est certainement pas exempt de défauts, notamment sur les infrastructures à très faible coût. Je suis sincèrement désolé pour les victimes du désastre de l'incendie de Strasbourg, mais vouloir tirer sur OVH comme le font tous les déçus de leur infrastructure perdue du fait d'un manque de sécurisation approfondi de leur part, ça ne sert à mon sens strictement à rien. C'est un peu comme vouloir tirer sur l'ambulance, quand on veut commencer par aller sauter du haut d'un toit sans avoir vérifié la présence d'un filet de protection... et surtout sans avoir pris la précaution de mesurer sa solidité ainsi que la qualité de sécurité qu'on peut en attendre.

Par ailleurs, j'estime qu'il n'est absolument pas admissible que de supposés professionnels du secteur de l'informatique prennent la liberté de négliger la lecture des conditions de service d'un fournisseur, pour ensuite vouloir se retourner contre ce fournisseur, reportant leurs propres négligences sur l'autre. Même si c'est certainement très fructueux à l'arrivée pour un Cabinet d'avocats qui intente une action en justice, cela me semble un peu facile, sinon mesquin, de vouloir ne rejeter la responsabilité que sur OVH, qui annonce clairement la couleur au départ, sur des documents particulièrement aisés à lire avant toute souscription de service.

J'ajoute qu'au demeurant, les conditions de service m'ont toujours semblé particulièrement claires à chaque souscription chez OVH, notamment celles concernant les sauvegardes, et ce modèle n'est pas fréquent chez les autres opérateurs. Ce cas est même plutôt rare dans le paysage français : OVH fait réellement figure exception, ce qui mérite d'être souligné.

Bref, je trouve un peu moyen de s'acharner à critiquer ainsi un opérateur victime d'un sinistre majeur, au titre que durant les dernières décennies il n'a pas su missionner à chaque instant de multiples équipes d'employés équipés d'extincteurs à poudre, présents en permanence 24/7 dans chaque salle et devant toutes les baies réseau, toujours prêts à intervenir dans la seconde pour éteindre le moindre début de sinistre... à mon humble avis, les coûts mensuels d'abonnement aux infrastructures OVH s'en seraient immédiatement ressentis.

En aparté concernant les incendies, quand la cathédrale Notre-Dame-de-Paris a flambé, je m'abstiendrai de tout commentaire sur l'absence de véritable vérification de la signalisation de l'emplacement exact des dispositifs de sécurité par les supposés professionnels de la sécurité. Première négligence inadmissible. Mais ce qui m'interpelle encore plus, c'est que personne ne semble ensuite s'être particulièrement insurgé d'avoir découvert après coup la trace de mégots de cigarettes dans la cathédrale. Ces cigarettes ont pourtant aussitôt été mises hors de cause. J'adore ces certitudes d'experts. Pour ma part, j'ai déjà vu des mégots jetés par des fumeurs dans des corbeilles métalliques en intérieur, y compris dans des endroits où il est strictement interdit de fumer. Les fumeurs pensent toujours que leurs cigarettes sont éteintes. C'est un fait acquis. Sauf qu'après un temps qui n'aura pas été loin de dépasser une bonne heure, il s'est avéré qu'un tel mégot a réussi a enflammer des morceaux de papier jetés dans la même poubelle, enflammant à leur tour des matières plastiques... le tout provoquant au final un véritable début d'incendie d'un bâtiment entier pourtant en béton, contrairement à la cathédrale. Cela aurait pu se terminer en désastre si l'incendie n'avait été éteint à temps. Mais le plus fort dans l'histoire, c'est que le fumeur qui a jeté son mégot devant moi reste encore persuadé à ce jour qu'il n'est aucunement responsable de l'incendie qu'il a lui-même provoqué. La perception comme les certitudes de chacun jouent un terriblement grand rôle dans la vie. Surtout quand elles commencent par de l'ignorance volontaire. C'est probablement pour de sombres questions d'assurance, mais j'ai appris plus tard que le coupable désigné aura été notre amie la fée électricité. Incroyable.

Pour en revenir à cet incendie chez OVH, c'est un gros coup dur pour eux... là, le problème semble réellement d'origine électrique... et l'incendie a posé de toute évidence un coup encore beaucoup plus dur pour certains de leurs clients... mais concernant les coût et délais de reprise, à de rares exceptions possibles, il est clair que la faute incombe en priorité à l'incompétence des prestataires qui ont opté pour des choix de sauvegarde manifestement insuffisants... ou peut-être occulté certains aspects essentiels, faute de compréhension des risques liés aux environnements cloud. Pire, dans certains cas, il est possible que le désastre rencontré soit dû à l'âpreté des donneurs d'ordre, s'ils n'ont pas daigné investir les quelques centaines d'euros qui les auraient complètement prémunis de toute perte de données... et leur aurait permis de reprendre un cours normal de leurs opérations en moins de quelques heures, dans le pire des cas.
C'est triste à dire, et je ne vais certainement pas me faire de nouveaux copains, mais pour reprendre le fameux dicton on n'a que ce qu'on mérite.
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