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La Russie a bloqué ExpressVPN, NordVPN et quatre autres services populaires VPN avant les élections législatives,
Jouant la carte de la sécurité nationale

Le , par Stéphane le calme

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La Russie a bloqué six principaux services de réseau privé virtuel (VPN) avant les élections législatives, selon un communiqué des autorités russes. Parmi les six services VPN bloqués par l'agence fédérale russe Roskomnadzor figurent ExpressVPN et NordVPN. Cette décision est considérée comme un effort du gouvernement pour renforcer son emprise sur Internet et les informations qui l'entourent.

La Russie a bloqué six des services VPN les plus populaires avant les élections législatives du pays. Les services VPN inclus dans l'interdiction sont ExpressVPN, NordVPN, IPVanish VPN, Speedify VPN, Hola! VPN et KeepSolid VPN Unlimited selon une note de presse publiée par Roskomnadzor.

L'agence fédérale russe Roskomnadzor a émis l'interdiction et l'a justifiée en ces termes : « L'utilisation de services de contournement de blocage conduit à la préservation de l'accès à des informations et à des ressources interdites, crée des conditions pour des activités illégales, y compris celles liées à la distribution de drogues, à la pédopornographie, à l'extrémisme et aux tendances suicidaires ».

Certains observateurs notent que l'interdiction intervient alors que le pays se prépare pour les élections législatives plus tard ce mois-ci, et fait suite à une série de restrictions imposées aux groupes de médias indépendants et à l'imposition d'amendes à des plateformes internationales telles que Google et Facebook pour ne pas avoir supprimé le contenu qui violait les lois du pays.

Selon certaines informations, le pays a musclé ses efforts de censure ces derniers temps et les plateformes technologiques ont été dans la ligne de mire dans cette optique.

Google et Apple auraient tous deux enfreint les directives de Roskomnadzor, les médias d'État rapportant que le gendarme des communications les tiendra coupables d'interférer avec le processus électoral du pays s'ils ne suppriment pas une application du critique le plus virulent du président Vladimir Poutine, Alexeï Navalny.

« Les plans de blocage des VPN ne sont qu'une autre mesure visant à renforcer le contrôle gouvernemental sur les communications en ligne », a déclaré NordVPN par courrier électronique, ajoutant que le pays dispose d'une série de lois qui permettent aux autorités d'interdire les sites Web sans ordonnance du tribunal.

NordVPN a eu sa juste part de démêlés avec le gouvernement russe et a même choisi de détruire ses serveurs dans le pays plutôt que d'y donner un accès au gouvernement lorsque ce dernier le lui a demandé en 2019. Cette fois-ci, le service s'est engagé à continuer à proposer ses produits « via les canaux disponibles ».

La Russie n'est pas étrangère à la répression et à l'imposition d'interdictions aux entreprises technologiques présentes dans le pays.

Starlink

La Russie a passé des années à isoler son réseau Internet national du reste de l'infrastructure en ligne du monde, en testant avec succès la coupure de son "RuNet" national de l'Internet mondial à la fin de 2019. Si, pour quelque raison que ce soit, la Russie était "coupée" de l'Internet mondial, que ce soit par des puissances antagonistes occidentales ou à la suite d'un éventuel scénario de guerre, la Russie serait en mesure de maintenir son propre réseau Internet national. Après tout, un câble peut toujours être coupé, et l'Internet moderne repose largement sur les câbles sous-marins.

Cependant, l'ambitieux programme StarLink d'Elon Musk, qui prévoit un réseau de satellites transmettant l'Internet en tout point de la terre, remet en question cette capacité de l'État russe à isoler lui-même son Internet à la demande. Avec plus de 900 satellites déjà en orbite, StarLink a effectué un test bêta de sa capacité à transmettre l'Internet par voie terrestre en octobre de l'année dernière.

Aussi, au début de cette année, le gouvernement russe a interdit l'Internet Starlink de SpaceX dans le pays et a averti ses citoyens qu'ils pourraient encourir des amendes s'ils l'utilisaient. Si un citoyen est surpris en train d'utiliser Starlink, les amendes peuvent aller de 10 000 à 30 000 roubles (115 € à 345 €) pour les utilisateurs ordinaires et jusqu'à 1 000 000 de roubles (11 510 €) pour les personnes morales qui utilisent les services des satellites occidentaux pour contourner le système de mesures de recherche opérationnelle du pays, selon un article publié dans l'édition russe de Popular Mechanics.

Selon la loi russe, tout le trafic Internet russe doit passer par un fournisseur de communications russe. Avec des constellations de satellites non russes comme StarLink, OneWeb, susceptibles de contourner cette obligation, l'idée est d'infliger une amende aux citoyens ou aux personnes morales qui tentent d'utiliser ces services.

Le chef de l'espace russe, Dmitri Rogozin, avait précédemment décrit StarLink comme une « politique prédatrice, intelligente, puissante et de haute technologie des États-Unis, qui utilise le choc et l'effroi afin de faire avancer, avant tout, leurs intérêts militaires ». Rogozin a critiqué la NASA et le ministère américain de la Défense pour avoir subventionné SpaceX par le biais de contrats gouvernementaux. S'il est vrai que SpaceX a reçu du gouvernement américain des contrats de lancement d'une valeur de plusieurs millions de dollars, il a également fourni des services de lancement à un prix nettement inférieur à celui des autres fournisseurs. Plus récemment, Rogozine a déclaré que Starlink n'est guère plus qu'un projet visant à fournir aux forces spéciales américaines des communications ininterrompues. Rogozin a également qualifié « d'absurde » l'affirmation de SpaceX selon laquelle Starlink a été créé afin de fournir un service Internet aux 4 % de la surface de la Terre non couverts par l'Internet terrestre.


Apple et Google

À la mi-novembre 2016, la Russie a ordonné aux fournisseurs de services internet de bloquer l’accès à LinkedIn sur son territoire. Cette mesure fait suite à un verdict rendu par deux tribunaux russes après que LinkedIn a refusé de se conformer à une nouvelle loi qui oblige les entreprises de technologie à stocker les données des utilisateurs russes sur des serveurs locaux. Certaines entreprises comme Google, eBay et Uber s'étaient déjà pliées à la loi qui est entrée en vigueur en 2015.

Dans les 24 heures suivant l’ordre des autorités russes, les opérateurs de télécommunications locaux ont coupé l’accès des utilisateurs en Russie au réseau social professionnel détenu par Microsoft. Si cette mesure était considérée comme de la censure, le gouvernement russe estimait que les nouvelles exigences sont conçues pour veiller à ce que les données personnelles des utilisateurs russes soient correctement protégées, ce qui ne pourrait être possible que si elles sont hébergées sur des serveurs qui sont sous la juridiction russe.

La Russie ne s’est toutefois pas arrêtée là. En janvier 2017, le pays de Poutine a ordonné à Google et Apple de supprimer l’application mobile de LinkedIn de leurs boutiques d’applications respectives en Russie. Ce qui veut dire que les utilisateurs d’appareils mobiles situés en Russie, à moins d’avoir recours à des mesures techniques de contournement, ne pourraient plus télécharger l’application LinkedIn sur les mobiles iOS ou Android.

Wikipedia

En 2015, en vertu d'une législation interdisant aux sites de proposer des contenus liés à la drogue, la Russie avait brièvement bloqué la version russe de Wikipédia, car un article du site contenait des informations sur le cannabis.

Pour être plus précis, la Russie avait demandé à Wikipedia de supprimer une page expliquant comment la marijuana est préparée. Wikipedia a refusé de supprimer la page lorsque le gouvernement russe lui a demandé de le faire, soulignant que la page était de nature purement académique et contenait des informations provenant des Nations Unies (ONU). Au lieu de cela, Wikipedia a simplement modifié l'article et l'a déplacé vers une URL différente.

Wikipedia est l’une des plus grandes sources d’informations qu’on puisse retrouver sur le net. Le site contient une panoplie d’informations sur presque tous les sujets. Tout cela est possible, car la plateforme est gérée en tant que projet de collaboration ouverte par une communauté d'éditeurs bénévoles qui peuvent chacun y supprimer, modifier ou ajouter librement des contenus. De ce fait, beaucoup craignent que Wikipédia soit rempli d'erreurs et c’est d’ailleurs le cas de Vladimir Poutine, actuel président de la Russie qui a déclaré que Wikipédia n'était pas fiable et devait être remplacé.

C’est ainsi que la Russie a décidé de moderniser son encyclopédie locale afin de contrer Wikipédia que son président considère comme n’étant pas fiable. Il s’agira donc de créer un nouveau site en ligne pour son encyclopédie nationale (grande encyclopédie russe) qui est le successeur de l'encyclopédie principale de l'Union soviétique. Fin 2019, cette grande encyclopédie russe était disponible dans un format électronique de base et il était annoncé que le nouveau portail en ligne que voulait mettre sur pied le gouvernement devait coûter environ 31 millions de dollars.

Bien que certains y voient un projet visant à faire de la propagande, le gouvernement russe a indiqué que ce serait juste une façon de proposer aux gens des informations fiables constamment mises à jour sur la base de sources de connaissances vérifiées scientifiquement.

Moscou a également mis en place des contrôles en ligne plus stricts sur le segment russe d’Internet afin que celui-ci puisse continuer à fonctionner même s’il est coupé de toute infrastructure étrangère. Il n’est pas impossible que Wikipédia soit plus tard totalement remplacé par ce nouveau site que veut mettre sur pied le gouvernement russe. C’est d’ailleurs ce qu’a proposé Poutine en novembre 2019, arguant que de toute façon, ce serait une information fiable offerte sous une forme moderne.

Source : communiqué de presse des autorités russes

Voir aussi :

La Russie prévoit d'infliger des amendes pour les citoyens qui utiliseront l'internet StarLink d'Elon Musk ; la Russie planifie son propre Internet à partir du plan spatial, appelé "Sphère"
Censure de LinkedIn en Russie : Google et Apple sommés de supprimer la version mobile de LinkedIn de leurs boutiques d'application en Russie

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Avatar de domi65
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 10/09/2021 à 11:06
« Si un citoyen est surpris en train d'utiliser Starlink, les amendes peuvent aller de 10 000 à 30 000 roubles (115 € à 345 €) pour les utilisateurs ordinaires et jusqu'à 1 000 000 de roubles (11 510 €) pour les personnes morales qui utilisent les services des satellites occidentaux [...]
l'idée est d'infliger une amende aux citoyens ou aux personnes morales qui tentent d'utiliser ces services. »

L'auteur a-t-il placé cette tautologie parce qu'il estime que son lectorat est un peu déficient intellectuellement ?

« Rogozin a également qualifié « d'absurde » l'affirmation de SpaceX selon laquelle Starlink a été créé afin de fournir un service Internet aux 4 % de la surface de la Terre non couverts par l'Internet terrestre »

Je ne peux pas lui donner tort : à 1200 € annuel l'abonnement, c'est clair que le paysan Africain ne va pas être connecté

« une nouvelle loi qui oblige les entreprises de technologie à stocker les données des utilisateurs russes sur des serveurs locaux. [...]
cette mesure était considérée comme de la censure »

Par qui ? Microsoft ? Perso, je trouve cette mesure de bon sens et on devrait avoir la même en France (enfin, en UE, la France n'étant plus souveraine).

« Il n’est pas impossible que Wikipédia soit plus tard totalement remplacé par ce nouveau site que veut mettre sur pied le gouvernement russe. C’est d’ailleurs ce qu’a proposé Poutine en novembre 2019, arguant que de toute façon, ce serait une information fiable »
L'idée est de remplacer de la propagande par une autre. Bref,mieux vaut diversifier ses sources lorsqu'on cherche à se renseigner sur un sujet.
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 09/09/2021 à 13:08
Bientôt en France les gars!!!! Et ce sera pour notre bien!!!! l'Etat nous protège nous et notre liberté

le gouvernement russe a indiqué que ce serait juste une façon de proposer aux gens des informations fiables constamment mises à jour sur la base de sources de connaissances vérifiées scientifiquement
Pour le moment il y a le mot russe....
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/09/2021 à 9:38
La liberté en France c'est aussi la responsabilité devant la loi.

Personnellement ça ne me générais pas d'avoir des proxy français qui doivent collaborer avec le gouvernement français mais qui nous protège de tous le reste.
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