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La Chine prépare une enquête antitrust sur Google pour déterminer si la société aurait profité de la domination d'Android pour étouffer la concurrence

Le , par Stan Adkens

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Les régulateurs chinois seraient en train d’envisager de préparer un dossier antitrust contre Google, a rapporté Reuters en citant des sources. La recherche, le courrier électronique et d'autres services de Google sont bloqués en Chine, mais son système d'exploitation Android à source ouverte pour les smartphones est largement utilisé. La Chine veut examiner les allégations selon lesquelles Google aurait profité de la domination de son système d'exploitation mobile Android pour étouffer la concurrence, ont déclaré à Reuters deux personnes connaissant bien le dossier.

Les régulateurs chinois ont commencé à examiner la domination d'Android sur le marché après que Huawei Technologies, qui fait l'objet de sanctions américaines, a porté l'affaire devant les tribunaux l'année dernière, indique le rapport de Reuters. Une décision sur l'opportunité d'ouvrir une enquête officielle pourrait être prise dès le mois d'octobre et pourrait être affectée par l'état des relations de la Chine avec les États-Unis, a déclaré l'une des personnes interrogées.

L'enquête potentielle fait suite à une série de mesures prises par l'administration du président américain Donald Trump pour entraver les entreprises technologiques chinoises, en invoquant des risques pour la sécurité nationale. Le gouvernement a notamment inscrit Huawei sur sa liste noire commerciale en mai 2019, menacé de prendre des mesures similaires à l'encontre de Semiconductor Manufacturing International Corp, l'un des principaux producteurs de semi-conducteurs de Chine, et ordonné au propriétaire de TikTok, ByteDance, de se défaire de l'application vidéo.


Huawei a été bloqué aux États-Unis par l’administration Trump qui a justifié ses mesures sans précédent contre la société en expliquant que le matériel Huawei expose les États-Unis à un risque accru d’espionnage. L’année dernière, le pays a tenté de persuader ses alliés de l’UE et des Big Five qu’en raison des forts soupçons de collusion qui existeraient entre Huawei et le gouvernement et l’armée de Chine, les logiciels et le matériel de cette société pourraient être utilisés par Pékin à des fins de cyberespionnage ou de sabotage.

La dernière épreuve de force de l’administration Trump, en cours depuis quelques mois, l’oppose à l’application de partage de vidéo et de réseautage social TikTok. Pour la même raison de sécurité nationale, l’entreprise chinoise de nouvelles technologies ByteDance est sommée de vendre les activités américaines de TikTok à une entreprise américaine, au risque de voir l’application interdite. Après l’échec d’une fermeture le dimanche dernier, TikTok devra dorénavant finaliser un accord avec les acheteurs américains avant le 12 novembre. Mais la Chine n’a pas l’intention d’approuver cette vente.

Le potentiel examen chinois de Google intervient également au moment où la Chine entreprend une refonte majeure de ses lois antitrust avec des propositions d'amendements comprenant une augmentation spectaculaire des amendes maximales et des critères élargis pour juger du contrôle d'une entreprise sur un marché.

Selon Reuters, une éventuelle enquête porterait également sur les accusations selon lesquelles la position de Google sur le marché pourrait causer des « dommages extrêmes » à des entreprises chinoises comme Huawei, car la perte du support du géant américain de la technologie pour les systèmes d'exploitation basés sur Android entraînerait une perte de confiance et de revenus, a déclaré la deuxième personne qui a parlé à Reuters.

Les sources se sont exprimées sur cette question non encore officielle sous couvert de l’anonymat. Google n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire de Reuters, et Huawei a refusé de commenter. Le principal régulateur du marché chinois, l'Administration d'État pour la régulation du marché, et le Conseil d'État n'ont pas aussi répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

Les autorités de Pékin veulent s’inspirer de l’exemple européen si l'enquête antitrust est confirmée

Reuters n'a pas pu déterminer immédiatement sur quels services de Google se concentrerait l'enquête potentielle. La plupart des vendeurs chinois de smartphones utilisent une version open source de la plateforme Android avec des alternatives aux services Google sur leurs téléphones domestiques. La liste noire commerciale américaine interdit à Google de fournir une assistance technique aux nouveaux modèles de téléphones Huawei et d'accéder à Google Mobile Services, l'ensemble des services aux développeurs sur lequel reposent la plupart des applications Android.

Google disposait d'une licence temporaire du gouvernement américain qui l'exemptait de l'interdiction de Huawei, mais elle a expiré en août. Selon Reuters, Huawei a déclaré avoir manqué de 12 milliards de dollars son objectif de revenus pour 2019, ce que les responsables de la société ont attribué aux mesures prises par les États-Unis à son encontre. Cherchant à surmonter sa dépendance à Google, la firme chinoise a annoncé ce mois-ci son intention d'introduire son système d'exploitation Harmony dans les smartphones l'année prochaine, a rapporté Reuters.

Selon l’une des sources de Reuters, les autorités chinoises vont s'inspirer des exemples donnés par leurs pairs en Europe et en Inde si leur examen aboutit effectivement à une éventuelle poursuite antitrust. « La Chine va également examiner ce que d'autres pays ont fait, notamment en menant des enquêtes auprès des dirigeants de Google », a déclaré la personne.

La seconde personne a ajouté que l'un des points d'apprentissage sur les modèles européen et indien serait la façon dont les amendes sont perçues en fonction des revenus mondiaux d'une entreprise plutôt que des revenus locaux. L'Union européenne cherche par ailleurs à s'armer de nouveaux pouvoirs pour pénaliser les grandes entreprises technologiques, y compris Google, a rapporté le quotidien économique Financial Times ce mois.

L'Union européenne a déjà infligé à Google une amende de 4,3 milliards d'euros (5,1 milliards de dollars) en 2018 pour des pratiques anticoncurrentielles, notamment en obligeant les fabricants de téléphones à préinstaller les applications Google sur les appareils Android et en les empêchant d'utiliser les services de leurs concurrents sur Android et le moteur de recherche de Google.

Cette décision a incité Google à donner aux utilisateurs européens un plus grand choix d'outils de recherche par défaut et à donner aux fabricants de téléphones une plus grande marge de manœuvre pour utiliser les systèmes concurrents. Quant aux autorités indiennes, elles examinent les allégations selon lesquelles Google abuserait de sa position sur le marché pour promouvoir injustement son application de paiement mobile, selon Reuters. Attendons de voir la suite de l’affaire antitrust chinoise dans les prochains mois.

Source : Reuters

Et vous ?

Que pensez-vous d’une potentielle poursuite antitrust de la Chine contre Google ?
La Chine veut s’inspirer du modèle européen et indien. Quel commentaire en faites-vous ?

Voir aussi :

L'UE cherche à obtenir de nouveaux pouvoirs pour pénaliser les géants de la technologie, les entreprises pourraient être démantelées ou forcées de vendre leurs activités européennes
Les motifs avancés par Trump pour justifier l'embargo contre Huawei sont inacceptables, les USA auraient-ils bluffé depuis le début ?
L'UE devrait infliger une nouvelle amende record à Google pour infraction à la législation antitrust, concernant ses restrictions sur AdSense
Google estime que la sanction du gendarme indien de la concurrence va lui causer des dommages irréparables, sur le marché du moteur de recherche

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Avatar de kakoudenis
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 01/10/2020 à 11:38
Comme c'est bizarre , les europeens donnent des idées aux chinois mais aucun europeens ne prends exemple des pratiques protectionniste chinois. Comme quoi vous donnez vos meilleurs armes a vos enemies pour vous dominer, J'adore mamamiya
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Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/10/2020 à 12:16
Décidément, c'est la mode en ce moment... Bah, ça leur fera les pieds, à Google, mais ils ont largement de quoi voir venir...
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Avatar de pierre-y
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 02/10/2020 à 14:23
Apres les usa font la même enquête de leur coté donc quelque part.
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