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Bruxelles va lancer une enquête sur l'accord de rachat de Fitbit par Google pour 2,1 milliards de dollars,
L'entreprise a proposé de ne pas utiliser les données de santé pour des annonces ciblées

Le , par Stéphane le calme

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Les régulateurs antitrust et les groupes de défense des consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’acquisition prévue par Google de la société de suivi de la condition physique Fitbit.

En novembre dernier, Google a annoncé son intention de racheter Fitbit pour 2,1 milliards de dollars et a déclaré qu'il espérait conclure cet accord en 2020. Mais il est possible que l'acquisition soit retardée en raison des craintes concernant l'accès accru de la grande enseigne technologique aux données sensibles du matériel de Fitbit, comme les fréquences cardiaques des utilisateurs, leur activité physique ou leurs habitudes de sommeil.

Le Financial Times rapporte que les régulateurs européens ont envoyé des questionnaires de 60 pages à Google et aux rivaux de Fitbit, leur demandant d'évaluer :
  1. comment l'acquisition affectera l'espace numérique de la santé ;
  2. si cela désavantagera les applications de suivi de la condition physique hébergées sur le Play Store de Google ;
  3. et comment Google pourrait utiliser les données pour établir un profil des utilisateurs pour ses activités de recherche et de publicité.

Les régulateurs de l'UE avaient opté pour le 20 juillet comme date limite pour donner leur décision concernant l'accord. Rendu à cette date, l'Europe se réservait le droit d’approuver l'accord, de demander des concessions à Google (concernant la manière dont les données de Fitbit sont utilisées, par exemple), ou d’ouvrir une enquête de quatre mois pour explorer pleinement les préoccupations. Selon le Financial Times, le niveau de détail des récents questionnaires envoyés aux concurrents des entreprises suggère qu’une enquête approfondie est imminente.

L'unité Alphabet Inc Google a proposé de ne pas utiliser les données de santé de Fitbit pour l'aider à cibler les annonces afin de répondre aux préoccupations antitrust de l'UE. Mais l'ouverture d'une enquête à grande échelle suggère que cela n'a pas été jugé suffisant. La Commission européenne, qui lancera l'enquête après la fin de son examen préliminaire le 4 août, devrait profiter de l'enquête de quatre mois pour explorer en profondeur l'utilisation des données dans les soins de santé, a déclaré une personne proche du dossier.


L'inquiétude des régulateurs a également été partagée par les groupes de défense des consommateurs. Cette semaine, 20 groupes de consommateurs, aux États-Unis, en UE, au Mexique, au Canada et au Brésil, ont écrit aux régulateurs pour dire que l'accord était un « test » pour voir s'ils pouvaient effectivement constituer un monopole sur ce marché.

« Google pourrait exploiter les ensembles de données de santé et de localisation exceptionnellement précieux de Fitbit, ainsi que les capacités de collecte de données, pour renforcer sa position déjà dominante sur les marchés numériques tels que la publicité en ligne », a déclaré le groupe. « Google pourrait également utiliser les données de Fitbit pour établir une position dominante sur les marchés du numérique et de la santé connexes, privant ainsi les concurrents de la capacité de rivaliser efficacement. »

Si la Commission a refusé de commenter, Google a, en revanche, réitéré les commentaires précédents, affirmant que l'accord concerne les appareils et non les données :

« L’espace des wearables est encombré et nous pensons que la combinaison des efforts de Google et de Fitbit en matière de matériel augmentera la concurrence dans le secteur, ce qui profitera aux consommateurs et rendra la prochaine génération d’appareils meilleure et plus abordable. Cet accord porte sur des appareils, pas sur des données. Nous apprécions l’opportunité de travailler avec la Commission européenne sur une approche qui préserve les attentes des consommateurs, à savoir que les données des appareils Fitbit ne seront pas utilisées à des fins publicitaires. »

Cette ligne d'argumentation est susceptible de dissuader les régulateurs antitrust de simplement bloquer l'accord, rapporte Fortune, car Fitbit et Google ne sont pas des concurrents directs et aucun d'eux ne détient suffisamment de parts sur le marché des wearables pour faire valoir que l'accord crée un monopole.

« Il serait extrêmement difficile de porter plainte », a déclaré à Fortune l’avocat antitrust David Balto, qui était directeur des politiques à la FTC pendant les procès antitrust de Microsoft. « Il n'y a pas d'oppositions réussies à des fusions verticales comme celle-ci ».


Selon les données des analystes IDC, Fitbit détenait 5 % du marché des wearables en 2019, tandis qu'Apple, le plus grand acteur, en détenait 32 %. Les deux plus grandes entreprises suivantes, Xiaomi et Samsung, détiennent respectivement 12 % et 9 % de parts de marché. Aucune de ces entreprises n’utilise de logiciel de Google dans ses wearables.

Cependant, les préoccupations concernant l'accès aux données pourraient être plus convaincantes compte tenu de la position forte de Google dans la publicité en ligne, où il contrôle 90 % du marché pour certains outils spécifiques, comme ceux utilisés par les éditeurs pour vendre des annonces graphiques. Il s'agit d'un domaine sensible pour Google pour le moment, alors que le ministère américain de la Justice approche de la fin de sa propre enquête antitrust contre la société concernant un abus présumé de sa domination publicitaire.

L’UE n’est pas non plus la seule partie à s’inquiéter de cette acquisition. Le mois dernier, la Commission australienne de la concurrence et de la consommation a fait part de ses propres préoccupations : « L'achat de Fitbit permettra à Google de créer un ensemble encore plus complet de données utilisateur, renforçant ainsi sa position et élevant des barrières pour empêcher l'entrée de concurrents potentiels », a déclaré le président de l'ACCC, Rod Sims.

Au fil des années, Fitbit a établi de nombreux partenariats avec diverses entreprises impliquées dans la santé. En octobre 2018, la société avait annoncé un nouveau partenariat avec de grands groupes pharmaceutiques, notamment Bristol-Myers et Pfizer, axé sur la détection précoce des battements cardiaques irréguliers (ou fibrillation auriculaire) par l’intermédiaire de ses dispositifs. Les appareils de Fitbit mesurent le nombre de pas effectués au quotidien, la distance parcourue et surveillent les calories brûlées. Ils mesurent également la durée et la qualité du sommeil, ainsi que la fréquence cardiaque. La firme de Mountain View a déclaré qu’elle voit dans cette acquisition une occasion d’introduire ses propres wearables sur le marché, d’aller plus loin avec Wear OS et d’investir davantage dans la santé numérique

Source : Financial Times, Commission australienne de la concurrence et de la consommation, IDC

Et vous ?

Utilisez-vous un wearable (bracelet connecté ou autres) ? Si oui en êtes-vous satisfait ?
Que pensez-vous en général des wearables ?
Que pensez-vous des craintes de voir Google se servir des données de Fitbit pour des publicités ciblées ou autres ? Ces craintes vous semblent-elles fondées ? Dans quelle mesure ?
Que pensez-vous des arguments avançant une crainte de monopole malgré les chiffres d'IDC qui indiquent que Fitbit ne dispose que de 5 % du marché ?

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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 31/07/2020 à 15:37
Google a annoncé vouloir acheter FitBit le 1er novembre 2019

L'UE annonce vouloir ouvrir (incessamment sous peu d'ici quelques temps quand ils auront le temps) une enquête en date du... 31 juillet 2020, soit 9 mois après la guerre!!!

Seules les méchantes langues auront un commentaire à faire sur la célérité et l'efficacité des fonctionnaires de Bruxelles...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 31/07/2020 à 15:48
L'unité Alphabet Inc Google a proposé de ne pas utiliser les données de santé de Fitbit pour l'aider à cibler les annonces afin de répondre aux préoccupations antitrust de l'UE.
Un peut comme le "supplice de Tantale" (pour les analphabètes issus de l'école moderne, il faut chercher l'histoire de Tantale dans la mythologie grecque: Le roi Tantale ayant voulu tromper les Dieux de l'Olympe, ces derniers le condamnent à subir la faim et l'envie pour l'éternité avec une belle pomme pendue au-dessus de sa tête sans que Tantale puisse la prendre pour la manger car enchaîné).

Inutile de dire que Google qui crache par terre en disant "je le jure" peut être cru sur parole... Ce n'est pas comme si Google avait des milliards à se faire avec toutes ces belles données privées
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