IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Voici pourquoi des centaines de mathématiciens boycottent la technologie de "police prédictive",
Certains qualifient ces algorithmes de « vernis scientifique pour le racisme »

Le , par Stan Adkens

904PARTAGES

16  0 
La vague de protestation contre le racisme et la brutalité policière a atteint les départements de mathématiques des universités. Un groupe de mathématiciens aux États-Unis a écrit une lettre à American Mathematical Society Notices en juin, demandant à leurs collègues de cesser de collaborer avec la police en raison des disparités largement documentées dans la façon dont les forces de l'ordre américaines traitent les personnes de couleur. Leurs critiques se concentrent sur la police prédictive, une technologie basée sur les mathématiques qui vise à stopper la criminalité avant qu'elle ne se produise, selon la lettre.

La lettre cosignée par plusieurs centaines de chercheurs est arrivée quelques semaines après les nombreuses protestations contre la brutalité policière dans les grandes villes aux États-Unis. Plusieurs éminents mathématiciens universitaires exhortent leurs collègues chercheurs à cesser tout travail lié aux logiciels de police prédictive, qui comprennent en général tous les outils d'analyse de données qui utilisent des données historiques pour aider à prévoir la criminalité future, les délinquants potentiels et les victimes. Cette technologie est censée utiliser les probabilités pour aider les services de police à adapter leur couverture de quartier afin de placer les agents au bon endroit et au bon moment.


« Compte tenu du racisme structurel et de la brutalité qui caractérisent le maintien de l'ordre aux États-Unis, nous ne pensons pas que les mathématiciens devraient collaborer de cette manière avec les services de police », écrivent les auteurs de la lettre. « Il est tout simplement trop facile de créer un vernis "scientifique" pour le racisme. Veuillez vous joindre à nous pour vous engager à ne pas collaborer avec la police. C'est, en ce moment, le moins que nous puissions faire en tant que communauté ». Une page de signature de la lettre est mise en ligne via une page Google Docs, et la liste des cosignataires est consultable sure une page Web dédiée au mouvement de Boycott.

« C'est un moment où beaucoup d'entre nous ont pris conscience de réalités qui existent depuis très longtemps », a déclaré dans un communiqué Jayadev Athreya, professeur associé au département de mathématiques de l'Université de Washington qui a signé la lettre. « Et beaucoup d'entre nous ont estimé qu'il était très important de faire une déclaration claire sur notre position, en tant que mathématiciens, sur ces questions ».

La technologie de police prédictive peut inclure des algorithmes statistiques ou d'apprentissage automatique qui s'appuient sur des dossiers de police, qui fournissent les détails de l'heure, du lieu et la nature des crimes passés, afin de prédire si, quand, où et qui pourrait commettre de futures infractions. Cette pratique devrait, en théorie, aider les autorités à utiliser les ressources de manière plus judicieuse et à passer plus de temps à surveiller certains quartiers qui, selon elles, devraient connaître des taux de criminalité plus élevés.

Selon un rapport de recherche publié en 2013 par RAND Corporation, un groupe de réflexion à but non lucratif de Santa Monica, en Californie, la police prédictive est constituée d'un cycle en quatre parties (voir figure ci-dessous). Au cours des deux premières étapes, les chercheurs recueillent et analysent des données sur les crimes, les incidents et les délinquants afin d'établir des prévisions. À partir de là, la police intervient sur la base de ces prédictions, généralement sous la forme d'une augmentation des ressources sur certains sites à certains moments. La quatrième étape consiste, dans l'idéal, à réduire la criminalité.


Les logiciels de police prédictive étaient censés être un outil d’aide aux services de police qui font face à des crises budgétaires avec moins d'agents pour couvrir une région. Mais en pratique, la précision de cette technologie a été contestée - et on l'a même qualifiée de raciste. C’est le cas avec des mathématiciens qui appellent à cesser leur collaboration avec les départements de police en ce qui concerne cette technologie.

Le logiciel de police prédictive ne permet pas de prévoir les futurs crimes, mais renforce au contraire les préjugés des agents

L’action des mathématiciens prend ces sources en 2016, lorsque PredPol, une entreprise technologique basée à Santa Cruz, en Californie, qui développe et vend des outils de police prédictive aux départements américains, a coorganisé un atelier - qui préconisait l'implication des mathématiciens dans les services de police - avec l'Institute for Computational and Experimental Research in Mathematics (ICERM) à l'Université Brown à Providence, dans le Rhode Island.

Le programme de l’atelier comprenait un travail aux côtés du département de police de Providence, et les participants, dont les mathématiciens, devaient se concentrer sur des problèmes réels avec de vraies données sur la criminalité et la police pour réfléchir à des méthodes et des modèles mathématiques qui pourraient aider les agents, voire même « créer un code pour mettre en œuvre des idées si nécessaire », selon un avis publié sur le site Web de ICERM à l'occasion de l'événement. À l’époque, selon l’avis, les organisateurs de l'événement ont déclaré qu'ils « prévoient pleinement que des collaborations durables se formeront, et que le travail sur les projets se poursuivra après la fin de l'atelier ».

Christopher Hoffman, professeur au département de mathématiques de l'Université de Washington, qui a également signé la lettre, a expliqué dans un communiqué que l'adhésion des institutions le préoccupait, lui et ses collègues. Quand un grand institut fait cela, c'est comme si on disait « c'est quelque chose que nous, en tant que communauté, apprécions », dit-il. « Nous avons fait partie de ces institutions vraiment problématiques, et c'est le moment pour nous de réfléchir et de décider que nous n'allons pas faire cela en tant que communauté, que nous n'allons pas collaborer avec des organisations qui tuent des gens », a-t-il ajouté.

Les chercheurs s'opposent en particulier à PredPol en affirmant dans leur lettre que sa technologie crée des boucles de rétroaction racistes. Pour eux, le logiciel ne permet pas de prévoir les futurs crimes, mais renforce au contraire les préjugés des agents. Mais Brian MacDonald, le PDG de PredPol, a déclaré dans un communiqué que sa technologie n'utilise jamais les données d'arrestation, « parce que cela peut entraîner des préjugés de la part des officiers ». Au lieu de cela, dit-il, la société n'utilise que les données que les victimes ont elles-mêmes signalées à la police, a-t-il ajouté.

Tarik Aougab, professeur adjoint de mathématiques au Haverford College et signataire de la lettre, a aussi expliqué que le fait de conserver les données d'arrestation à partir du modèle de PredPol ne suffit pas à éliminer les biais : « Le problème de la police prédictive est qu'il ne s'agit pas seulement d'un biais individuel de l'agent », dit Aougab. « Il y a un énorme biais structurel en jeu, qui pourrait notamment prendre en compte le vol à l'étalage mineur, ou l'utilisation d'un faux billet - ce qui a finalement précipité le meurtre de George Floyd - comme un crime auquel la police devrait répondre en premier lieu ».


Environ 60 services de police aux États-Unis utilisent la technologie de police prédictive de PredPol

MacDonald a déclaré à Los Angeles Times en 2019 que 60 des 18 000 services de police des États-Unis utilisent PredPol, dont le Los Angeles Police Department. En 2011, le LAPD a commencé à utiliser un logiciel de police prédictive appelé Los Angeles Strategic Extraction and Restoration (LASER), qu'il a finalement cessé d'utiliser en avril 2019, selon Latimes.

« La police de Los Angeles a examiné la question et n'a pu tirer aucune conclusion sur l'efficacité du logiciel », explique M. Hoffman. « Nous ne savons même pas si cela fait une différence dans les endroits où la police patrouille ».

Pendant ce temps, le Département de police de la ville de New York utilise trois outils différents de police prédictive : Azavea, Keystats et PredPol, ainsi que ses propres algorithmes internes de police prédictive qui remontent à 2013, explique M. Athreya, signataire de la lettre.

Selon un article publié en juin dernier par le quotidien Star Tribune, le département de police de Santa Cruz a récemment interdit l'utilisation d'outils de police prédictive. Le département a commencé un projet pilote de police prédictive qui devait alléger la charge des agents qui étaient submergés d'appels de service à un moment où la ville réduisait les budgets de la police. Le chef de la police Andy Mills a déclaré au Los Angeles Times que la police prédictive aurait pu être efficace si elle avait été utilisée pour travailler avec la communauté afin de résoudre les problèmes, plutôt que de « faire de la pure application de la loi ».

Les mathématiciens font comprendre que leur boycott n'est pas seulement une « préoccupation théorique ». Mais, selon eux, si la technologie continue d'exister, il devrait y avoir au moins quelques lignes directrices pour sa mise en œuvre. Ils ont quelques exigences qui se résument pour l'essentiel aux concepts de transparence et d'adhésion de la communauté. Ils exigent que tout algorithme ayant un « impact potentiel élevé » devrait être soumis à un audit public. Ils veulent, en outre, que les mathématiciens travaillent avec des groupes communautaires, des conseils de surveillance et d'autres organisations comme Black in AI.

Sources : Lettre des mathématiciens, ICERM, Star Tribune, Latimes

Et vous ?

Que pensez-vous de la lettre des mathématiciens ?
Selon vous, les biais de la police prédictive sont-ils le fait des défauts des modèles ou des données de formation ou autres choses ?
Pensez-vous que l’action des mathématiciens aboutira à la mise en œuvre des lignes directrices dans l’utilisation de la police prédictive ?

Voir aussi :

La France bannit les IA de prédiction des comportements des juges, les technologies de justice prédictive sont-elles une menace pour la société ?
L'administration Trump se tourne vers Palantir, l'entreprise controversée de Peter Thiel, afin de construire un dispositif pour traquer le covid-19, l'outil se nomme HHS Protect Now
Doit-on confier les décisions de vie ou de liberté à une intelligence artificielle ? Aux USA, une IA envoie des gens en prison et souvent à tort
L'intelligence artificielle peut-elle aider à rendre les décisions de justice moins biaisées ? Oui, selon un expert

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de ji_louis
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 24/07/2020 à 22:48
Les algorithme de police prédictive utilisent les statistiques et les calculs de rétroaction pour déterminer les valeurs de déclenchement (seuils, quantité et typologie de crimes susceptibles de se produire) et les valeurs de rétroaction (quantité de policiers, lieux, horaires, voire types d'action).

Ces calculs marchent parfaitement en théorie, mais les données de bases ont des biais humains rarement contestés: Les témoignages des victimes ne sont pas objectivement neutres (et on ne peut humainement pas le leur reprocher), le recueil d'informations par les policiers ne l'est pas non plus (sauf pour la plupart des éléments matériels relevés par la police scientifique), les témoins ont leurs propres biais (sauf les machines [caméras, téléphones, magnétophones, etc]), certaines procédures

Bref, ces données sont biaisées dans tous les sens, et de manière pseudo-aléatoires (on peut savoir dans quel sens, ou à quel point, mais rarement les deux à la fois). Quand elles ne sont pas purement fantaisistes (et c'est le travail des enquêteurs que de le révéler).

Appliquer un ensemble de fonctions mathématiques à un ensemble de données donne des résultats connus. Mais sur un ensemble biaisé, le résultat est biaisé, et quand on ne sait pas comment "redresser" les valeurs d'entrée pour éliminer/neutraliser les biais, on ne sait pas à quel point le résultat est biaisé.

Il est difficile de tolérer un système informatique ayant des conséquences potentiellement graves sur une partie de la société humaine et dont on sait qu'il est injuste (au sens premier du terme, qui n'est pas juste): c'est la dictature administrative de la machine, implacable et sans recours.

Au contraire, les sociétés humaines ont prévu depuis Montesquieu des contre-pouvoirs rendant tolérable les erreurs humaines (usage des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires). D'ailleurs, les campagnes médiatiques ont pour but de modifier la perception du législateur de manière à faire évoluer la Loi et son application, et la société en général. Rien de tout cela en informatique.

Aussi, il est exact du point de vue mathématique et philosophique de préférer un procédé humain imparfait mais perfectible ayant une marge d'erreur tolérable et perfectible, qu'un procédé mathématique qui donnera presque toujours un résultat faux et à la marge d'erreur inconnue.
9  1 
Avatar de Cpt Anderson
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/09/2023 à 14:39
Minority Report...

au final, tous les films d'anticipations ont vu juste. Absolument tous. Le futur s'annonce effrayant.
8  0 
Avatar de Nym4x
Membre averti https://www.developpez.com
Le 14/09/2023 à 8:07
Mme Irma 3.0... Plus sérieusement, c'est d'une fumisterie totale pour plusieurs raisons:
- Si l'IA savait prédire l'avenir ou les comportements, il n'y aurait pas de krach boursier non prévu car la finance est le principal secteur où elle est utilisée. En conséquence, si elle ne peut pas prédire l'évolution de l'économie où les modèles sont établis, comment pourrait-elle prédire les comportements humains qui sont beaucoup plus complexes?
- Les gens dangereux ou délinquants chevronnés veulent rester discret et certainement pas laisser des indices en ligne sur leurs activités.
- Il n'existe aucun profil type pour les terroristes: https://www.lepoint.fr/societe/terro...2151001_23.php
- Et pour leurs éventuelles activités illégales en ligne, ils utilisent aussi des faux comptes ou bien des subalternes. Ceux qui vont commettre un attentat ne sont pas connus des services de police.
- L'IA prédictive rejoint un peu l'influence de l'observateur sur l'état dans le domaine quantique : à partir du moment où on sait qu'elle observe, les comportements changent et le modèle n'est plus valable.

Bref à part emmerder le petit délinquant, alimenter les atteintes à la liberté d'expression, faire peur à Mme Michu qui n'osera plus poster son avis en ligne (est-ce un mal d'ailleurs? ) ainsi que délester la NYPD de plusieurs millions. pour moi c'est du bullshit.
4  0 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 24/07/2020 à 23:50
Après, les "préjugés" me font bien rire. On voudrait nous faire croire que le problème sont les "préjugés"...
Non... le problème c'est pas les crimes commis, non, le problème c'est les préjugés.

Quand tu as 13% de la population qui concentre 50% des crimes, il est tout à fait normal et humain de finir avec de tels préjugés. Le problème n'est pas les préjugés, le problème, c'est les 50% de crimes.

Et plutôt que de lutter contre des 50% de crimes (et les 50% restant aussi tant qu'à faire), on va lutter contre les préjugés. Jusqu'à essayer de nous faire croire que cette criminalité est la résultante des préjugés des policiers. .

Pourtant lutter contre ces crimes est la seule réelle solution permettant de détruire ces préjugés. Tandis que les cacher sous le tapis en faisant semblant qu'il n'y a rien ne fera que renforcer ces préjugés.

Bien évidemment, c'est une corrélation, et pas une causalité. Il est tout aussi absurde de dire que c'est de la faute de la couleur de peau, que de dire que c'est de la faute à la pauvreté... car contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, la pauvreté ne suffit pas à causer la criminalité, et surtout dans de telles proportions.

Sauf que de dire qu'il y a une culture familiale/des valeurs associée à un sous-groupe de ces 13% qui est extrêmement nocive et toxique, ça ne plaît pas. Et puis on préfère se focaliser sur quelques crimes bien choisis en fonction de la couleur de peau de la victime et de l'agresseur... et c'est les mêmes qui vont aller dénoncer le racisme et les préjugés ensuite.

Et puis tous les chevaliers de la vertu montent au créneaux ces derniers mois pour défendre un criminel qui s'est fait tué par un policier. Mais on les entend pas du tout pour tous les morts qui ont suivis ces événements. On les entend pas du tout pour tous les crimes et actes de délinquances commis, au nom de cette cause, de tous les actes de coercitions menaçant les Droits et la Démocratie.

Tous ces hypocrites populistes qui ne font que suivre la direction du vent en s'astiquant leur vertu... Black Lives Matter... mais uniquement celles des criminels, celle d'une petite fille noire de 8 ans, rien à foutre. Black Lives Matter... mais pas celle du propriétaire noir d'un magasin. Et puis on va virer les journalistes qui osent faire leur travail et dénoncer ces dérives, dénoncer les destructions de biens, dénoncer cette violence et cette délinquance. Pendant que d'autres y mettent de l'huile sur le feu, laissent faire, et les encouragent à des fins purement électorale.

Alors on veut se donner bonne conscience, réparer nos torts, notre pécher originel parce qu'on est né blanc, donc raciste et oppresseurs par nature. On va tout accepter par culpabilité, refuser d'entendre d'autres discours car si t'es contre eux, c'est que t'es contre l'anti-racisme, donc que t'es pour le racisme. Et c'est ainsi qu'on se construit une prison intellectuelle et qu'on se radicalise petit à petit en piétinant tout ce qui fait une démocratie.

On a vu ce que cela a donné à CHAZ/CHOP, on a vu ce que cela a donné à Evergreen, on a vu sur plusieurs campus Américains/Canadiens ce qu'il s'est passé, on a vu les manifestations de 2016, on a vu la plainte contre Google, on a vu les actions de Youtube et Twitter, .... est-il vraiment difficile de savoir où tout cela va nous conduire ?

La réalité se contre-fou de vos conviction idéologique. La nier au prétexte qu'elle ne nous arrange pas ne la changera pas. Il y a une réalité, il faut la reconnaître, pour pouvoir agir efficacement en conséquence, avec rigueur et méthode. Et ce n'est pas en opposant une censure idéologique que ça passera mieux, au contraire, c'est plus que dangereux.

Les médias français serait un peu plus honnête sur l'actualité Américaine, il y aurait de quoi vous donner froid dans le dos. Le niveau de folie et de stupidité là-bas, c'est loin de ne concerner que quelques anti-vaxx ou créationnistes. Renseignez-vous sur ces mouvements au-delà de leur bonnes intentions prétextées.

Parce que c'est facile de se proclamer l'ennemi du Mal et combattant du Bien... Mais regardez plus en détail leurs actions, leur idéologie, leurs arguments. Regardez leur manière de procéder, regarder la force de coercition qu'ils bâtissent, regardez les mécanismes d'enfermement mental et de radicalisation qui usent des bons sentiments comme point d'accroche.

De parasiter des entités théoriquement neutres avec ces considérations politiques et idéologiques pour s'y intégrer et en prendre petit à petit le contrôle.

Qui oserait dire non à une bonne cause ? Personne, et c'est bien là le problème, car derrière la bonne cause se cache le loup. On le laisse doucement entrer dans la bergerie, on fait taire les moutons qui ont des doutes, on détruit le berger, ... que se passera-t-il ensuite ?
12  9 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 24/07/2020 à 17:06
Encore des personnes qui font honte à la recherche et à la Science.
Les chiffres ne leur plaisent pas donc les chiffres sont racistes.

La Police a besoin de savoir où concentrer ses efforts étant donné ses ressources limités. Ce n'est pas vraiment de la prédiction comme l'article le laisse entendre, que de regarder les zones et heures à risques afin d'adapter les ressources policières.

Et à ne pas vouloir collaborer avec la police ces andouilles se masturbant de leur propre vertu ne vont qu'orienter la Police vers des personnes qui là, pourront leur dire n'importe quoi, et potentiellement les orienté vers des vraies mesures racistes.

Le travail d'un mathématiciens, c'est aussi d'expliquer. Expliquer pourquoi corrélation n'est pas causalité, expliquer les biais de disponibilités/confirmations, etc. On voulant se retirer avec des prétextes bidons, ils ne font que rejeter ce qui fait leur travail.

Cela fait de plus en plus peur de voir cette idéologie imbécile se répandre comme une traînée de poudre depuis ces derniers mois. À croire que le confinement n'a pas fait que du bien.

... et le pire, de vouloir toujours et partout, intégrer des groupes idéologiques douteux dans les moindres process de décisions.
16  14 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 24/07/2020 à 23:01
Citation Envoyé par ji_louis Voir le message
Appliquer un ensemble de fonctions mathématiques à un ensemble de données donne des résultats connus. Mais sur un ensemble biaisé, le résultat est biaisé, et quand on ne sait pas comment "redresser" les valeurs d'entrée pour éliminer/neutraliser les biais, on ne sait pas à quel point le résultat est biaisé.
D'où l'intérêt d'avoir des mathématiciens compétents à disposition. De savoir ce qu'on peut dire, ce qu'on ne peut pas dire, la précision, etc.

Citation Envoyé par ji_louis Voir le message
Il est difficile de tolérer un système informatique ayant des conséquences potentiellement graves sur une partie de la société humaine et dont on sait qu'il est injuste (au sens premier du terme, qui n'est pas juste): c'est la dictature administrative de la machine, implacable et sans recours.
C'est une déformation complète et malhonnête de la situation. Les systèmes informatiques ont même interdiction (en France) à produire des décision à portée juridiques sans interventions humaines.

Les modèles ici sont des aides, et en aucun cas une dictature administrative.

Citation Envoyé par ji_louis Voir le message
Aussi, il est exact du point de vue mathématique et philosophique de préférer un procédé humain imparfait mais perfectible ayant une marge d'erreur tolérable et perfectible, qu'un procédé mathématique qui donnera presque toujours un résultat faux et à la marge d'erreur inconnue.
Pourquoi assumer que l'humain sera "mieux" que l'aide apportée par la machine ?

Va demander à un policier où ont été repéré le plus de délits sur l'année... pas sûr qu'il soit plus précis qu'une bête heatmap. Et ta heatmap, tu peux la rendre saisonnière, regarder son évolution d'années en années, voire des liens entre des lieux et événements (e.g. matchs de foots).

Identifier les zones délaissées, repérer les zones accidentogènes, etc. etc. etc.

Ce n'est pas une chose qu'un humain peut faire facilement de tête, et sans aucuns outils. Rien que pour faire le bilan d'une année, il te faut l'aide d'un outil informatique.
7  5 
Avatar de Madmac
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/07/2020 à 4:52
Citation Envoyé par Neckara Voir le message

Qui oserait dire non à une bonne cause ? Personne, et c'est bien là le problème, car derrière la bonne cause se cache le loup. On le laisse doucement entrer dans la bergerie, on fait taire les moutons qui ont des doutes, on détruit le berger, ... que se passera-t-il ensuite ?
Ce qui ce passe présentement avec BLM est un autre exemple d'entrisme. Vous prenez le contrôle d'une institution qui a une bonne réputation pour en faire un outil de destruction. Comme prendre le contrôle d'un parti écologique pour en faire un parti islamique. Ou comme l'ONU par les Globalistes.
6  4 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 25/07/2020 à 9:50
Citation Envoyé par Neckara Voir le message
La réalité se contre-fou de vos conviction idéologique. La nier au prétexte qu'elle ne nous arrange pas ne la changera pas. Il y a une réalité, il faut la reconnaître, pour pouvoir agir efficacement en conséquence, avec rigueur et méthode. Et ce n'est pas en opposant une censure idéologique que ça passera mieux, au contraire, c'est plus que dangereux.
Ah bah ça tombe bien car l'article dit aussi que les algos en question n'ont pas l'air d'être efficace pour réduire la criminalité. Et ce ne sont pas quelques mathématiciens idéologiques qui le disent mais les services de police...
3  1 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 25/07/2020 à 10:49
Citation Envoyé par SimonDecoline Voir le message
Ah bah ça tombe bien car l'article dit aussi que les algos en question n'ont pas l'air d'être efficace pour réduire la criminalité. Et ce ne sont pas quelques mathématiciens idéologiques qui le disent mais les services de police...
Bien évidement, si on ne lit et ne retient que ce qui nous arrange :
Les logiciels de police prédictive étaient censés être un outil d’aide aux services de police qui font face à des crises budgétaires avec moins d'agents pour couvrir une région.
la charge des agents qui étaient submergés d'appels de service à un moment où la ville réduisait les budgets de la police.

Quant au fait de ne pas être efficace, la seule phrase est la suivante :
« La police de Los Angeles a examiné la question et n'a pu tirer aucune conclusion sur l'efficacité du logiciel », explique M. Hoffman. « Nous ne savons même pas si cela fait une différence dans les endroits où la police patrouille ».
D'ailleurs, c'est un logiciel donné. Cela ne veut pas dire que la Science est inefficace dans ce domaine, d'où encore une fois l'utilité de travailler avec des Mathématiciens.
5  3 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 25/07/2020 à 11:44
Citation Envoyé par Neckara Voir le message
Parmi tes 4 citations, 3 ne font pas état de l'efficacité du logiciel, et une seul ne fait que dire qu'ils ne savent pas.
Bien sûr, ils arrêtent d'utiliser l'algo parce que l'IHM n'est pas assez joli... Et "s'il ne savent pas" c'est parce que l'algo est trop efficace pour leur compréhension...

Citation Envoyé par Neckara Voir le message
Et la dernière n'est même pas une citation de l'article DVP.
Oh non, c'est juste un lien donné dans les sources de l'article mais tu as raison : ne regardons que ce que l'on veut bien voir.

Au moins maintenant je sais pourquoi les gens se ruent sur le PQ à chaque menace de crise : c'est pour pouvoir se torcher les yeux après avoir lu de la merde dans les forums. Allez salut.
3  1