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Tim Cook devient président du conseil d'administration de l'école de commerce de l'Université Tsinghua en Chine,
à un moment où Apple est confrontée à des défis croissants dans le pays

Le , par Stan Adkens

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Pour les trois prochaines années, Tim Cook, PDG d’Apple, occupera le poste de président du conseil consultatif de l'école d'économie de l'Université Tsinghua de Pékin, selon des rapports locaux ainsi qu’un résumé en chinois d'une réunion à laquelle l’intéressé a pris part. Selon ces rapports, la 20e réunion du comité consultatif s'est tenue sur le campus de Beijing le 18 octobre dernier, et a été présidée par le patron du fabricant d’iPhone, en présence de 35 autres membres. Durant trois ans à compter de maintenant, M. Cook va œuvrer à la promotion du développement de l'université avec pour objectif de placer l'école d'économie sur la carte des établissements qui comptent dans le monde.

Tim Cook remplace à ce poste Jim Breyer, CEO du fonds d'investissement Breyer Capital, qui était le président de cette école depuis 2016. Cook faisait partie du conseil consultatif de l'université Tsinghua, tout comme des chefs d'entreprise américains et étrangers comme Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, Elon Musk, PDG de Tesla et Masayoshi Son, le président de SoftBank. Toutefois, cette nomination intervient à un moment délicat pour Tim Cook, alors qu’Apple a fait l'objet de critiques bipartisanes aux Etats-Unis, et où toutes ses relations avec la Chine sont susceptibles d'être examinée de près.


Selon South China Morning Post, de nouvelles nominations à la présidence du conseil d'administration de l’école, qui est généralement occupée par des chefs d'entreprise et des dirigeants politiques, pourraient fournir des indices sur les relations entre Beijing et certains des dirigeants d'entreprise les plus influents du monde, à un moment où les tensions commerciales ont atteint de nouveaux sommets.

En effet, le conseil consultatif créé en 2000, se compose des entrepreneurs, des doyens d'écoles de commerce, des universitaires et des dirigeants du Parti communiste chinois (PCC). Selon South China Morning Post, le précédent groupe consultatif comprenait certains des principaux décideurs chinois tels que le vice-premier ministre Liu He, le gouverneur de la banque centrale Yi Gang et l'ancien chef du service de surveillance des valeurs mobilières de la Chine, Liu Shiyu. Des entrepreneurs chinois de premier plan, dont Jack Ma, fondateur d'Alibaba, et Pony Ma, fondateur de Tencent, ont également siégé au conseil d'administration.

Selon le quotidien chinois, si le rôle officiel du groupe est d'aider au développement de cette prestigieuse école, ses membres ont également le privilège d'être reçus en audience par les plus hauts dirigeants chinois.

Par ailleurs, à la veille de la réunion du conseil consultatif, M. Cook a rencontré Xiao Ya-qing, directeur de l'Administration d'État chinoise pour la réglementation des marchés à Beijing. Selon le rapport de Taiwan News, « les deux parties ont procédé à des échanges approfondis sur l'expansion des investissements et le développement des entreprises en Chine, la protection des droits des consommateurs et la responsabilité sociale des entreprises ».

Par le passé, certains leaders de l'État, anciens et actuels, ont également rencontré le groupe consultatif dirigé maintenant par M. Cook, notamment l'ancien premier ministre et président honoraire du conseil d'administration Zhu Rongji, ainsi que le vice-président Wang Qishan. Le président chinois Xi Jinping a lui-même rencontré le conseil en 2013 et 2017, depuis qu’il est à la tête de la République populaire de la Chine.

Cependant, bien que Cook ait rencontré de hauts responsables chinois ces dernières années, de nombreuses initiatives d'Apple ont été « méprisées » par les autorités chinoises, selon Taiwan News. Apple a été contraint plusieurs fois de retirer de sa boutique en ligne des applications que les responsables chinois ne voulaient plus voir en Chine.

Apple confronté à des difficultés en Chine et à des critiques des élus américains

Pas plus tard qu’en début de ce mois, la décision d'Apple d'autoriser l’application HKmap Live (l’application utilisée par les manifestants pro-démocratie à Hong Kong pour obtenir des informations sur les fermetures de rues et la présence de la police) a suscité la colère du gouvernement chinois. Apple était revenu sur une précédente décision de suppression et avait restauré HKmap Live dans son App Store. Suite à cette décision, le Quotidien du Peuple (l'organe de presse officiel du Comité central du Parti communiste chinois) a attaqué dans un article le fabricant d'iPhone pour être revenu sur une décision antérieure, prétendant que l’application permettait aux manifestants de Hong Kong de se livrer à des actes violents.


Bien que le développeur de l'application ait réfuté les accusations du gouvernement chinois, l’article du Quotidien du Peuple avait écrit : « Les affaires sont les affaires et la politique est la politique. Personne ne veut entraîner Apple dans l'agitation qui perdure à Hong Kong. Mais les gens ont des raisons de penser qu'Apple mélange les affaires avec la politique et même des actes illégaux. Apple doit réfléchir aux conséquences de sa décision imprudente ».

Après ces avertissements, Apple a cedé à la pression du gouvernement chinois et a fini par éjecter l’application HKmap Live de sa boutique d’application. Cook a ensuite défendu le retrait dans un courriel envoyé aux employés et a souligné que l'application avait été retirée pour utilisation illégale. La décision d'Apple a même fait l’objet d’une lettre d'un groupe bipartisan de législateurs américains, dont la représentante Alexandria Ocasio-Cortez et le sénateur Ted Cruz. « Nous vous exhortons vivement à faire marche arrière », ont écrit les législateurs, et « à démontrer qu'Apple place les valeurs au-dessus de l'accès au marché et à soutenir les hommes et les femmes courageux qui luttent pour les droits fondamentaux et la dignité à Hong Kong ».

En 2017, les applications VPN conçues par les entreprises étrangères pour aider les utilisateurs à contourner le système de filtres Internet instauré en Chine ont disparu de la plateforme de téléchargement d’Apple suite à une pression exercée sur Apple pour les supprimer. Les sociétés concernées par la mesure avaient reçu un simple courriel leur notifiant que leur application avait retiré de l’App Store. « Nous avons reçu une notification d'Apple aujourd'hui, le 29 juillet 2017, à environ 04:00 heure GMT, qui nous a indiqué que l'application ExpressVPN iOS a été retirée du China App Store. Notre recherche préliminaire indique que toutes les principales applications VPN pour iOS ont été supprimées. »

Skype, le logiciel d'appel Internet de Microsoft, avait aussi été retiré du magasin d’Apple en 2017. « Nous avons été informés par le ministère de la Sécurité publique qu'un certain nombre d'applications VoIP ne sont pas conformes à la législation locale. Par conséquent, ces applications ont été retirées de l'App Store en Chine », avait déclaré une porte-parole d'Apple dans un courriel répondant aux questions sur la disparition de Skype de l'App Store. Toutefois, l’application restait disponible dans tous les autres marchés où Apple faisait des affaires.

Plus tôt ce mois-ci, l'emoji du drapeau taïwanais a aussi disparu des claviers des utilisateurs d'iPhone de Hong Kong et Macao après une mise à jour du logiciel. Au même moment, les médias en ligne américains Quartz, qui rendaient compte des manifestations de Hong Kong, ont été retirés de la version chinoise de l'App Store, a rapporté Taiwan News.

Cook qui était déjà membre du conseil d'administration de l'université chinoise, est fait président pendant qu’Apple traverse des difficultés en Chine. Selon certains net-citoyens, Cook « perd son temps à essayer de stabiliser le marché chinois ». En effet, selon South China Morning Post, la part de marché d'Apple en Chine est en baisse alors que la rhétorique nationaliste appelant les consommateurs à se tourner vers le fabricant de téléphones chinois Huawei, en difficulté à l’international, a gagné du terrain dans le contexte de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.

Sources : South China Morning Post, Taiwan News

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